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J

Autre réponse fur le même fujet,

MONSIEUR,

E ne vous fais

pas des excufes de ce que je ne vous répons point fur le fujet de votre Lettre, parce que mes volontés dépendent fi abfolument de celles de mes parens, que c'est à eux à vous apprendre ce que vous délirez fçavoir de moi. La bonne volonté pourtant que Vous me témoignez, m'oblige à vous af furer en reconnoissance que je ferai toute ma vie,

MONSIEUR,

Votre, &c

Lettre pour demander Réponse à une?
Demoiselle.

MADEMOISELLE,

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I vous sçaviez avec quelle impatience j'attens votre réponse à la Lettre que je me fuis donné l'honneur de vous écrire, je veux croire que vous feriez affez charitable pour mettre mon efprit en reposs Mais comme c'eft une grace que puis efpérer que de votre feule bonté, plûtôt que de la paffion que j'ai pour votre fervice, ne fçachant pas encore fi elle

ne:

vous eft agréable, j'ai recours aux trèshumbles prieres que je vous en fais, en qualité,

MADEMOISELLE, De votre, &c.

Autre Lettre fur le même sujet..

MADEMOISELLE,

L

A réfolution que j'ai prife de vous fervir toute ma vie,, eft trop importante à mon repos, pour ne vous fupplier pas encore une fois, de me dire fi elle vous eft agréable. J'efpére cette faveur de votre bonté, comme vous devez. attendre de mes devoirs tous les refpects qu'on peut rendre à. votre mérite. Je ne vous importunerai jamais d'autre chofe,. ne pouvant être content fi je ne fuis,

MADEMOISELLE,

Votre, &c.

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Réponse à ces Lettres pour les Demoifelles.

J

MONSIEUR,,

E vous fuis obligée des deux Lettres

que vous m'avez fait l'honneur de m'é crire. Mais je vous dirai pour réponse, que vous n'en devez point attendre d'au tre de moi, n'ayant de liberté que celle

que je prens de vous en affurer. Ce n'eft pas que je ne reconnoiffe l'honneur que vous me faites; mais pour être beaucoup fenfible, je n'en fuis pas plus puiffante, en la qualité que je porte de fille. Je fuis, &c.

J

Lettre à une Demoiselle sur son absence..

MADEMOISELLE,

pas

du

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E crois que vous ne douterez regret que votre abfence me caufe, après les preuves que je vous ai données. de mon amour. Il vous feroit bien mal aifé d'ajouter foi à l'un fans vous convaincre de l'autre ; & c'eft ce qui me confole aujourd'hui en quelque forte, étant hors d'efpérance de recevoir d'autre foulagement. Si j'ofois vous. fupplier de revenir bientôt, je le ferois, comme un malade fait à fon médecin. Il me fuffit toutefois. de vous faire connoître jusqu'à quel point: Votre préfence eft néceffaire à mon repos, en vous afsurant de nouveau que je: ferai toute ma vie,,

MADEMOISELLE, Votre, &c

Autre Lettre fur le même sujet.

MADEMOISSELLE,

I'vous fçaviez jufqu'à quel point votre abfence m'eft fenfible, vous auriez bien de la peine à vous défendre des atteintes de la pitié, quelque cruelle que vous foyez. Je fouffre des maux dont let récit feroit compaffion à mes ennemis; & à peine puis-je croire, connoiffant vo tre humeur, que vous y penfiez feulement bien loin d'en être touchés. Mais puifque vous n'êtes au monde que pour y être admirée, & moi pour y endurer tou tes fortes de maux, la patience fera mon remede, avec la confidération de la fité que je porte,

J

qua

MADEMOISELLE, De votre, &c.

Autre Eettre fur l'absence.

MADEMOISELLE,

E mene une fi trifte vie depuis le jour de votre départ, que fi j'en faifois-le récit aux ames les plus infenfibles, il est croyable qu'elles en auroient compaffion.. Je ne défire pas cependant vous en don

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ner, en vous montrant une partie des pei-ne que j'endure; il me fuffit de vous les faire connoître, afin que vous ne doutiez plus de mon amour, & moins enco re de ma conftance. Je vous dirai donc qu'après avoir perdu & l'appetit & le repos, je paffe également les jours entiers fans manger, & les nuits fans dormir; & comme mon vifage trahit toujours le fecret de mes peines, mon malheur veut pour leur accroiffement, que je donne de la pitié à ceux qui ne peuvent pas les fou lager. J'ai beau chercher du divertiffement dans l'entretien de mes amis, je ne Je trouve jamais que dans la folitude, où mes pensées auffi ingénieufes que vous à m'affliger continuellement, ne me parlent que de votre cruauté, & du peu d'apparence qu'il y a que vous changiez d'hu meur à mon égard. Jugez maintenant je ne fuis pas un des plus milérables Amans qui foit au monde: la feule confolation qui me refte dans mes ennuis, c'eft d'être affuré que je fouffre tous ces maux pour le plus digne objet qui foit au mon de, & que je perdrois mille vies dans la paffion que j'ai de le fervir comme étant,,

MADEMOISELLE, Votre, &c.

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