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dre un témoignage à la vérité, & d'avoüer que dans leurs befoins ils vous ont vû quitter vos plus preffantes affaires, que vous repreniez enfuite aux dépens même de votre fanté pendant de longues veilles. Jugez de-là, Monfieur, fi l'on eft obligé de faire des voeux pour une fanté auffi précieufe que la vôtre, & fi je ne dois pas être des premiers à le faire, puisque j'ai reffenti les plus puiffans effets de votre protection. A Dieu ne plaife, Monfieur, qu'après vous être ainfi redevable, je laiffe paffer cette nouvelle année fans vous témoigner la joye que j'ai de ce que vous la commencez en parfaite fanté: & quoique je ne puiffe me flatter que mes vœux foient efficaces, je les continuerai toute ma vie pour votre conservation, & ne cefferai jamais d'être, &c.

J

Lettre de civilité pour le premier jour

de l'an

MONSIEUR,

E ne puis différer les occafions de vous! rendre mes devoirs, & je croirois avoir mal commencé l'année, fi je ne vous donnois de nouvelles affurances de mon araitié, & fi je ne vous demandois la continuation de la vôtre, dont je tâcherai de

me rendre digne, par l'exactitude avec Aquelle j'exécuterai les ordres dont je vous prie de m'honorer. S'il ne falloit que des vœux pour cela, je difputerois à qui que ce fút; car je puis vous affurer qu'ils ne peuvent être remplis, quelque· bonheur qu'il vous arrive; & qu'on ne peut être avec un dévouement plus par fait que je fuis,

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L n'y a rien, Monfieur, de fi fläteurs pour moi, que les témoignages d'amitié dont vous m'honorez. J'aurai, je vous affure toute l'attention poffible pour me conferver des fentimens fi avanta geux. Je vous fouhaite toutes fortes de profpéritez dans cette nouvelle année & dans celles qui la fuivront : & je vous protefte que dans quelque tems que ce foit, je ferai toujours avec une confidé ration parfaite,

MONSIEUR,

Votre, &c

Lettre de reconnoiffance à un Protecteur
Le premier jour de l'an..

MONSIEUR,,

J E fuis trop pénétré dé reconnoiffan

ce, pour ne pas employer les pre miers momens de cette nouvelle année à vous en donner des témoignages. Je vou drois le faire plus effentiellement que par des paroles mais vos bontés pour moi ont été fi loin, que mon intention ne peut étre remplie fur ce chapitre. Cependant,. Monfieur, je vous fupplie de m'honorer fouvent de vos ordres, afin que je puiffe par mon empreffement & par mon exac titude, me rendre digne de la continua. tion de votre bienveillance. J'oferois m'en flatter fi les voeux pouvoient m'en rendre digne; demandant continuellement au Seigneur qu'il vous comble d'au tant de bénédictions que vous en méritez, & vous priant de croire qu'on ne peut être avec plus de reconnoiffance & de refpect que je fuis,

MONSIEUR,

Votre, &c

ST

REPONSE.

I je puis, Monfieur, contribuer à vo tre bonheur, c'en fera un véritable pour moi; car je vous affure que j'ai une extrême envie de vous donner des preuves de ma bienveillance & de l'intérêt particulier que je prens dans tout ce qui vous regarde, puifque je fuis fincére

ment, &c..

31.Lettre d'un fils à fon Pere le premier jour de l'an.

Mon très-cher & honoré Pere,

des

Je ne vous en je huis pénétré des E ne puis vous témoigner par

bontés dont vous me comblez continuellement il n'y a que mes fentimens qui puiffent m'acquitter envers vous. Jofe vous dire, mon très cher Pere, que vous ne me trouverez jamais indigne de votre amitié par cet endroit-là; je tâcherai de vous en convaincre, en redoublant, s'il fe peut, mon attention à prévenir tout ce qui peut contribuer à votre fatisfaction. Ce n'eft point la nouvelle année, men. très-cher Pere, qui m'excite à ce témoi gnage de reconnoiffance: il ne peut y

avoir

avoir aucun changement, dans quelque tems que ce foit, parce qu'elle ne fçauroit aller plus loin. Je profite feulement de cette occafion pour vous affurer que rien ne fera capable de me faire perdre des fentimens fi juftes. Il y va tant de mon intérêt à faire des vœux pour vous, mon très-cher Pere, que je crains que vous ne confondiez dans les miens mon inclination avec mon devoir. Cependant je vous protefte que quand je demande au Seigneur de longs jours pour vous, ce n'eft qu'afin de prolonger les profpérités dont j'efpére qu'il vous comblera, & auf quelles je tâcherai de contribuer par une foumiffion parfaite, & par l'attachement refpectueux avec lequel je ferai toute ma

vie,

Mon très-cher & honoré Pere,

V

Votre très-humble & trèsobéiffant Serviteur &

Fils, &c.

REPONSE.

Otre reconnoiffance, mon Fils me récompense affez des foins que j'ai pris pour vous. J'efpére que le plaifir qu'elle me caufe, vous engagera à contiauer. Vos fouhaits l'ont emporté fur tous

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