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§. 30. note

tres Egyptiens appelloient leurs marques Hieroglyphiques & fymboliques TOIXEIA, venoit de ci-dessus, ce que, dans cette forte d'écri- G. l'on a vi ture, ils employoient toutes les qu'ils fe efpéces d'êtres qui exiftent dans font fervi la nature, à exprimer leurs pen- heure de la fées. Car ΣTOIXEIA fignifie pro- Grecque. prement les premiers élémens & principes des chofes, dont tous les êtres font tirés & compofés. (x) De-là les lettres alphabéti

(x) Le fçavant M. Daubuz, par une fuite de l'opinion bizarre des derniers Philofophes Grecs qu'il a adoptée, prétend au contraire que les marques Hieroglyphiques étoient appellées Ema, à caufe que ceux qui les avoient inventées fe » fervoient des corps célestes pour repréfenter leurs idées, s'imaginant qu'il y → avoit une union & une analogie myftique & fympathique entre les chofes céleftes & terreftres »; & conclud que ZT, dans ce fens, fignifie l'Armée des Cieux. Afin que cette fignification puiffe s'accorder avec le génie de la Langue Grecque, il tâche de prouver que vient de sí, qui eft un terme Militaire & qui fignifie, marcher en ordre. p. 10. du difc. prélim. fur l'Apocalypfe.

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de bonne

Langue

té de l'O

ques, qui font une écriture Hié roglyphique perfectionnée, & qui ont emprunté leurs premiéres formes des images Hieroglyphi

ques, ont été appellées ΣTOI

ΧΕΙΑ.

Ancienne- Je n'en dirai pas davantage fur néirocritie. l'origine de l'Onéirocritie. Mais, afin d'en pouvoir faire l'application à notre question, je vais parler de fon anciennété. L'Ecritu re Sainte nous apprend que cet art étoit connu dès le tems de Jofeph.

Gen. XLI.

Pharaon eut deux fonges. Dans l'un il vit fept vaches; dans l'autre il vit fept épics de bled. Ces phantômes, Toxa, étoient Στοιχεία

Mais ce fçavant homme auroit dû, dans cette occafion, fe rappeller le paffage de Quintilien, qu'il cite pag. 54. Que l'Analogie n'eft pas fondée fur la raison,

mais fur l'exemple ». Non ratione nititur Analogia, fed exemplo, nec eft lex loquendi, fed obfervatio: ut ipfam Analogiam nulla res alia fecerit quàm confuetudo. Inft.

1. I. c. 10.

des Symboles de l'Egypte. Les épics marquoient fa grande fertilité; les vaches défignoient Ifis, fa Patrone tutélaire. Pharaon n'eut pas befoin d'Interpréte pour entendre fon fonge jufques-là. Mais il fut inquiet & impatient d'entendre le refte, parce qu'il comprit que cela regardoit fon Royaume. Auffi Jofeph, quand il parut devant lui pour déchifrer ces fonges, ne lui dit pas que les fept vaches & les fept épics dénotoient, à l'égard de l'Egypte, fept années, mais fimplement dénotoient fept années; parce que le Pays, qui étoit menacé de famine, n'avoit pas besoin d'être déchifré. (z) Il n'en fut pas de mê

(2) Quoique M. Warburthon fe ferve ici de l'hiftoire du fonge de Pharaon, pour éclaircir ce qui regarde l'Onéirocritie des Payens, on ne fçauroit lui objecter, comme il le remarque, que cela affoibliffe l'explication prophétique que Jo- Le mot proseph en donna. Parce que perfonne n'i- Phétique eft ici fynonime gnore que Dieu, lorfqu'il lui a plû d'em- à vraiment ployer des Miniftres pour faire connoître divine.

Dan. IV.

20. 21.

Résultat

miére preu

ve.

me, lorfque Daniel interpréta le fonge de Nabuchodonofor, qui avoit vû un grand & bel arbre. Car ce fymbole étant un fymbole en général de la Royauté, il

étoit néceffaire d'en fixer le fens particulier. » L'arbre que tu as vû, c'eft toi-même, ô Roi ».

Je réfume donc ainsi mon pre

de la pre- mier argument. Les Onéirocritiques ont emprunté des fymboles Hiéroglyphiques leur art de déchifrer..... Cela n'a pû arriver qu'après que les Hierogly

fes volontés, a eu la condescendance de traiter les hommes felon leur foibleffe: méthode qui a toutes les marques de la plus grande fageffe & de la plus grande bonté. Or les Egyptiens avoient la fuperftition de croire que les Phantômes apperçus en fonge étoient fymboliques. Dieu donc ayant bien voulu envoyer deux fonges à Pharaon, fe fervit de deux fymboles fort connus, afin, fans doute, de fixer davantage fon attention. Mais, pour confondre en même tems les Onéirocritiques Egyptiens, ces fonges furent mêlés de circonftances fi étrangères aux principes de leur art, qu'il fallut un Interpréte vraiment divin pour les déchifrer.

phes furent devenus facrés; c'eftà-dire, le véhicule mystérieux de la Théologie des Egyptiens; car les Hieroglyphes n'auroient pas eu auparavant une autorité affez grande pour engager à admettre de pareilles interprétations...... Lorfque les Hieroglyphes devinrent facrés, les Egyptiens étoient très-fçavans...... Or les Hiéroglyphes étoient déja devenus sacrés du tems de Jofeph, comme on le voit par l'ufage qui fubfiftoit alors d'interpréter les fonges rélativement à ces fymboles..... Donc la science des Egyptiens eft de la plus haute antiquité.

rée des Hié

ques.

§. 45. Voici mon fecond ar- Seconde gument. Tout le monde con- preuve, tivient que les Hiéroglyphes, ap- roglyphes pellés fymboliques, renfermoient fymbolil'ancienne science des Egyptiens. Les propriétés les moins connues. des êtres, employées dans ces Hiéroglyphes, furent caufe, com

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