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l'ufage de meffieurs les Curés des villes & de la campagne, & de tous ceux qui fe destinent à la chaire? Ce titre semblera d'autant plus modefte, que j'ai un avantage dont ce zélé Prédicateur eût peut-être mieux profité que moi je veux dire, d'avoir travaillé fur des auteurs plus modernes que lui, & qui fans contredit m'ont mis à portée de produire des beautés du goût de notre fiécle, & qui fe feront admirer des fiécles à venir; il m'eût même été facile d'enrichir encore plus cet ouvrage je n'avois qu'à tirer des extraits des fermons de ces célébres orateurs, qui font aujourd'hui l'admiration de cette grande ville: mais j'ai ufé à leur égard de la même modération que je me fuis impofée pour les fermonaires récemment imprimés.

12°. J'avertis que pour la plus grande commodité de ceux qui feront ufage de ce livre, l'on trouvera à la fin du cinquième volume de morale, des exordes pour tous les dimanches de l'année, à la fin defquels l'on indiquera le deffein du difcours familier que l'on aura jugé revenir plus naturellement à l'évangile du jour.

13o. Pour peu que cet ouvrage foit goûté du public, il aura cet avantage fur bien d'autres, qu'il ne languira pas. J'ai affez d'avance pour que le premier volume une fois imprimé, le second suive de près, ainfi des autres, jufqu'à la concurrence de huit volumes in-8°. comme mes intentions font droites, je me trouverai fuffifamment dédommagé de mes veilles & de mon travail, fi elles tournent à la gloire de Dieu, à ma fan&ification, à l'utilité des faints miniftres, à l'édification de mes freres, & à l'inftruction des gens de la campagne, pour lefquels il a été principalement & primor diairement conçu

SECOND DESS EIN.
DIVI-ON ne peut fe défendre d'aimer Dieu :
SION. premiere partie. Quelles font les mar-
ques auxquelles on peut s'affurer qu'on aime Dieu :
feconde partie. pag. 44. & fuiv.

PREMIERE PARTIE. Nous ne pouvons nous

défendre d'aimer Dieu, qu'en affectant d'ignorer

que nous fommes hommes, & que Dieu eft Dieu.

1. Dieu veut être aimé. 2. Dieu nous commande

de l'aimer. 3. Dieu mérite d'être aimé. 4. Dieu

punit févérement ceux qui ne l'aiment pas. "

SECONDE PARTIE. Il y a trois principaux ca-

racteres de l'amour divin, qui renferment tous les

autres; I. n'aimer rien dans le monde plus que

Dieu; 2. lui obéir dans les chofes importantes ;
3. lui être fidéle jufques dans les petites. Amour
de diftinction, amour d'obéiffance, 'amour de fidé-
lité.

DESSEIN DU DISCOURS FAMILIER.

DIVI- DIeu mérite tout notre amour. Premiere

SION. partie. Comment pouvons-nous témoi-

gner à Dieu tout l'amour que nous lui devons. Se-

conde partie. pag. 69.

PREMIERE PARTIE. Tout nous dit que rien

ne mérite mieux notre amour, qu'un Dieu créateur,
un Dieu rédempteur, un Dieu rémunérateur; cc
qu'il a fait
pour nous 1. dans l'ordre de la nature;
2. ce qu'il a fait pour nous dans l'ordre de la grace;
3. ce qu'il fera pour nous un jour dans l'ordre de
la gloire. Que de motifs pour lui gagner les cœurs.

SECONDE PARTIE. Tenons-nous-en aux trois
regles que Jefus-Chrift nous prefcrit dans le précep-
te qu'il nous fait de l'aimer. Vous aimerez le Sei-
gneur votre Dieu. Eh! comment? 1. De tout vo-
tre cœur; 2. De toute votre ame; 3. De toutes
vos forces.

**********************

SUR L'AMOUR DU PROCHAIN.

PREMIER DESSEIN.

Tudions les principes qui rendent cette

SION. loi indifpenfable , pour corriger toutes
les erreurs qui peuvent la détruire: premiere par-
tie. Inftruifons-nous des obligations particulieres
qu'elle impose, pour combattre tous les faux pré-
textes qui peuvent en altérer la pratique : feconde
partie. Ainfi la néceffité de l'amour du prochain;
F'étendue de ce devoir, pag. 107 & fuiv.

PREMIERE PARTIE. Je dis donc que rien n'eft

plus néceffaire que l'amour du prochain, 1. felon

l'idée que la raifon nous donne da monde, & de l'é-

tat commun où la providence nous veut. 2. Selon

l'idée la foi nous donne de la religion de Jefus-

Chrift, & des vertus particulieres qu'elle demande

de nous. Le double titre que nous portons d'homme

& de chrétien, nous oblige d'aimer le prochain.

SECONDE PARTIE. Rarement fur ce point l'er-

reur tombe-t-elle fur la néceffité du précepte; c'est

principalement fur l'étendue de ce devoir qu'elle

entreprend de dominer. Les uns prétendent bor-

ner la charité envers le prochain à un certain nom-

bre de perfonnes, & en exclure tout le refte. Les

autres veulent la rendre purement naturelle, &

fouvent toute charnelle : quelques-uns la font con-

fifter dans des démonftrations affectées d'une fauffe

bienveillance & de civilités ftériles; d'autres enfin

la réduisent à quelques fecours temporels, fans

penfer à des biens plus folides. Voilà l'erreur: voi-

cile remede. La charité, pour être véritablement

chrétienne, doit être, 1. univerfelle dans fon

objet 2. fpirituelle dans fon principe; 3. fenfible

dans fes effets; appliquée au falut du prochain.

*

SECOND DES SEI N.

DIVI-ON peut confidérer dans le précepte de l'a-
SION. mour du prochain trois chofes. 1. La

nature du précepte. L'ordre du précepte. 3. L'ef-

prit du précepte. La nature du précepte qui nous or-

donne d'aimer le prochain; l'ordre du précepte

qui nous preferit la maniere dont il faut aimer le

prochain; l'efprit du précepte qui nous marque le

motif pour lequel nous devons aimer le pro-

chain. pag. 131 & suiv.

PREMIERE PARTIE. Selon S. Auguftin, la na-

ture du précepte qui nous eft fait d'aimer le pro-

chain, renferme des qualités admirables. Selon ce

S. Docteur; 1. il n'y a rien de plus naturel, 2. rien

de plus facile, 3. rien de plus avantageux à la fo-

ciété que la pratique de ce précepte.

SECONDE PARTIE. Dans la charité, il y a

plus de mefures à garder que l'on ne penfe, dit
faint Bernard. 1. Elle a du feu & du zéle; mais
il faut que la juftice & la difcrétion les tempé-
rent. 2. Elle a de bonnes intentions; mais il
faut qu'elle y obferve l'ordre par rapport aux
différens intérêts du prochain.

TROISIEME PARTIE. Quoiqu'il n'y ait rien de

plus oppofé à la charité qui rapporte tout à Dieu,

que l'amour propre qui rapporte tout à foi; il

eft cependant vrai que l'un & l'autre fuivent les

mêmes voies; ce qui fait que nous devenons en

quelque forte matériellement charitables, & que

fouvent à l'extérieur nous rempliffons les devoirs

de la charité fans en avoir l'efprit de-là naif-

fent plufieurs illufions; 1. illufion de miféricor-

de; 2. illufion de vanité; 3 illufion d'intérêt ;

4. illufion de piété; 5. illufion de contre-temps;

6. illufion de négligence.

DIVI. J'En
'Entreprends de montrer 1. quels font
SION. les motifs preffans qui nous engagent à

aimer le prochain. 2. Quelles font les régles fû-

res de cet amour, pag. 150 & Juiv.

PREMIERE PARTIE. Plufieurs motifs nous en-

gagent à aimer le prochain. I. Il eft, comme

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