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choc des corps, met pour premiere fup pofition qu'un corps étant mis en mouvement, continuera toujours fon mouvement de même part avec la même vitesse, s'il n'eft empê hé par la rencontre d'un autre corps, ou par quelque autre cause. En ne confiderant que les corps, & par rapport à leur action les uns fur les autres, on ne Voit aucune caufe qui puiffe empêcher le mouvement d'un corps, finon la rencontre d'un autre corps. En effet, le corps, indifférent par la nature au mouvement, ou au repos, n'a aucun principe en foi pour arrêter fon mouvement non plus que

pour le commencer.

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On ne comprend pas, après la verité de cette fuppofition, comment il peut dire dans l'avertiffement qui fuit la propofition 14c, que lors qu'un corps inflexible en choqueroit un autre inflexible, & inébranlable, il demeureroit fans mouvement, & ne retourneroit point en arriere.

Faifons une autre fuppofition qu'il y ait des corps inflexibles, c'eft à dire, parfairement folides en eux mêmes & durs, & par conféquent fans reffort, tels que font les globules qui forment le fecond élé ment du fyfteme de Descartes. Soit la pla que AB de cette nature & inébranlable, contre laquelle le globe C pareillement inflexible eft pouffé.

Il est évident que fi la rencontre de la plaque AB eft oppofée à la direction CD

Ja globe C, elle ne l'eft pas pourtant à son mouvement, & que par conféquent elle le force feulement à prendre une nouvelle direction, & non pas à ceffer de se mouvoir. Il en eft comme d'un corps qui couBant fur une fuperficie courbe, & obligé à changer continuellement de direction Conserve le même mouvement. C'eft dans cette fuppofition de corps durs & inflexibles, que M. Descartes, & le P. Pardies ont propofé des regles touchant la percuf fion & le choc des corps.

Il eft bon de remarquer que dans les percuffions obliques, fi le corps réjaillie par le moyen du reffort, l'angle de réflexion ne sçauroit être égal à l'angle d'incidence. Soit la plaque AB inébranlable, contre laquelle choque le balon H par la directinn oblique CD, & compofée des deux, CE perpendiculaire, C F paralleles au premier inftant du choc, la partie H du. balon commence à s'applatir; & à mesure qu'il s'applatit, le mouvement felon la direction C E ou FD diminuë. Cependant la direction C Fou ED continuant d'emporter le balon, l'oblige de rouler fur la plaque au point, où il eft encore comprimé, mais moins qu'en h:& ainfi la compreffion augmente d'une maniere inégale, jufqu'à ce que la direction perpendiculaire foit entierement détruite. Alors le balon *commence à rejaillir, en forte que par le point b & les fuivants il ne fait effort qu'o

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bliquement contre la plaque; d'où il s'enfuit, qu'en rejailliffant, fon mouvement felon la direction perpendiculaire eft af foibli, & que l'angle de réflexion LD B eft moindre que l'angle d'incidence CDA Cette inégalité d'angles eft d'autant plus petite, que le reffort eft plus prompt, & que les corps approchent plus d'une dureté parfaite.

L'Editeur fe fait un merite d'avoir ajou té à ce recueil un traité du mouvement des pendules qui n'avoit point encore para, & dont il a recouvré le manufcrit ori ginal que l'Auteur avoit envoyé à Monfieur Huigens. On voit en le lifant, pourquoi il n'a pas été plûtôt publié ; c'est qu'il ne contient rien que ce qu'il y a de plus commun touchant l'accélération du mouvement des corps pefants dans leurs chutes. Il s'agit dans les deux derniéres propofitions, qui font la 7, & la 8, de dé montrer que le tems de la defcente eft plus court par deux ou par plufieurs plans inclinez que par un feul; d'où il s'enfuit qu'il eft plus court par l'arc d'un cercle que par la corde : mais il faut avoir recours à Galilée. On fçait deux habiles Géometres, qui pour avoir tenté de donner des démonftrations plus aifées & plus courtes, font tombez en des paralogif

mes.

ARTICLE L.

NOUVELLES LITER AIRES.

DE VIENNE.

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l'exé

I les infirmitez du Pere Antoine Stéyerer, Jéfuite, ne retardoient cution de fes deffeins, nous aurions dans peu une histoire généalogique de la maison d'Autriche, plus parfaite que toutes celles qui ont paru. Il la commence à Gontran le riche Comte d'Attembourg. Le, pere Stéyerer eft un Critique habile, exact, difficile à contenter fur les preuves, & qui yeut toujours aller jufqu'au vrai. Il a tité de grands fecours des archives de fa Majefté Impériale & des anciens couvens d'Allemagne. Il conjure tous les Sçavans de l'Europe de l'aider de leurs lumieres & de leurs manufcrits. Il détachera de l'hif toire généalogique les éloges des Princesses de cette maifon, & il leur donnera plus d'étendue qu'une hiftoire généalogique n'en comporte.

Monfieur Jean Benoît Gentilotti d'Engels-brun, maintenant Bibliothécaire de Sa Majeflé Impériale, ci-devant Chancelier de l'Archevêque de Saltzbourg, fera bientôt paroître le catalogue des manuscrits Latins de la bibliothéque Impériale. On en parle comme d'un ouvrage achevé en son

genre, & qui montera l'érudition & le difcernement de l'Auteur. L'Empereur aime les lettres & les Sçavans. Il s'enferme fouvent dans fa bibliothéque avec Monfieur Gentillotti, & s'y délaffe de l'application qu'il donne au gouvernement de fes Etats. Son Bibliothécaire fera im-primer la vie de Louis le Débonnaire, par Ermoldus Nigellus, Auteur contemperain.

DE KIEL.

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Nous avons une politique facrée de Monfieur Albert Zoomfilde, Politica facra, five de fubjectis Dei,& legibus divinis.

D'ALTOR F.

Les tables Chronoliques de Monfieur Koler font amples & affez exactes. Il fuit les hypothéfes communes.

DE NUREMBERG.

On aura bientôt l'histoire de l'Empereur Leopold par les medailles, avec des explications hiftoriques, par Monfieur Jean David Loldits.

DE GOTHA.

Le riche cabinet de medailles que le Comte de Schwartzembourg avoit affem

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