페이지 이미지
PDF
ePub

Octavius autem Auguftus parciffimè civitatem Romanam dedit, ut populum incorruptum fervaret à colluvione peregrini fanguinis: Sueton. cap. 40. Galba etiam civitatem Romanam rarò dedit, idem Sueton. in ejus vita cap. 14. Corinthii nulli civitatem fuam dederunt alii quàm Alexandro Macedoni & Herculi, fi ex eorum legatis uni credamus apud Senecam lib.1.de Beneficiis. At Claudius Cafar conftituerat omnes Grecos, Gallos, Hifpanos Britannos, Sauromatas, & fi qui ultra glacialem Boream incolunt barbari, civitate donare, & togatos videre, inquit Seneca in Ludo, fi modò recta eft lectio illa. Athenienfes victa Olyntho à Philippo Macedonum Rege, omnibus Olynthiis civitatem decreverunt,fi modò nihil finxit Seneca, ut eft in Epitome Controverf. 8. lib. 3. qua de re etiam idem meminit in Controverf. 5. lib. 1o. Porrò hoc jus civitatis bellum Italicum excitavit adverfus Romanos, ne homines ejufdem & gentis & fanguinis femper civis Romanus faftidiret ut externos alienofque, tefte Paterculo, lib. 2. Placet adjicere ex duodecim tabulis adverfus hoftem fuiffe eternam auctoritatem, M. Tullius primo officiorum. Lex decemviralis peregrino jus ufucapionis denegabat, ut valeret inter cives Romanos tantum. Peregri nus non poteft ullo tempore fibi adjicere dominium rerum noftrarum. Peregrini non habent jus connubii, jus agnationis, jus patria poteftatis. In duodecim autem tabulis Hoftis eft peregrinus qui fuis legibus utitur, qui ärodnucs, åλaœfrùs: & qui nobis Hoftes quibus bellum publicè decretum eft, veteres appellabant Perduelles.

*NATURAUX cafalées.]Bearn, Rubr. 1. art. 20. font les Jardiniers originaires du pays. Dans la valée d'Afpe il y a des maifons qu'on appelle Cafaleres qui doivent de certaines redevances; ce qui pourroit faire croi re que les Cafalées font des efpeces de Cenfitaires. Ce mot vient de cafatus qui fignifie affranchi à la charge de payer quelque cens. V. Cafeau. * NECESSITE' jurée. ] Voyez Pauvreté jurée.

NEPVEU, NIEPCE.] Apud Francos fignificat non tantùm ex filio, filiave mea nepotem, neptémve, egyórov, éygóvn, qui recentioribus quibufdam Aviaticus, ut in lege Conradi Imperatoris de beneficiis apud Sigonium de regno Italia, lib. 8. fed & fratris mei vel fororis mea filium filiamve, qui & nepos per fratrem vel à fratre dicitur adenoidéos. Sic Eutropio, lib. 7. Octavianus Auguftus Julii Cafaris nepos dicitur, quia filius erat Accia, & Accia filia erat Julia fororis Caii Cafaris, auctore Suetonio. Itaque in Epitome Liviana, lib. 116. Caius Octavius dicitur fororis nepos: Sic & nepos, neptis dicitur in cap. 12. de defponf. impub. cap. 7. de confanguinit. & affinit. cap. 10. de probatio. & apud Spartianum in Adriano, & Hieronymum. Alii nepotem ex fratre eundem putant qui nepos eft fratris. Ainfi il y a Nepveu & Niepce en droite ligne, & en ligne collaterale: Berri, tit. 7. art. 6. tit. 19. art. dernier, & ailleurs II. Partie.

[ocr errors]

és autres Coutumes. Patruus, amita, avunculus, matertera, parentum loco habentur. Itaque in l. 60. §. ult. Mandati. Lucius Titius fratris filium vocat Teuvov: & patrui filii, id est patrueles, dicuntur patris filii. Alio fenfu Seneca, lib. 1. de beneficiis vetat liberalitatem nepotari, & Tertull. in Apologet. dixit Ariftipum in purpura nepotari. Luxus. nepotalis. Apuleius, lib. 2. Afini. Nepotatio luxuria eft. Ganeones & luxuriofi appellantur Nepotes, Rei avita confumptores: unde Nepotatus Plinio, lib. 14. cap 4. Et ne quid fciens quidem præteream, quod ufquam invenerim, Nepotes in Vite. Idem Plinius, lib. 17. cap. 21. Columella, lib. 4. cap. 6. 10. 24. 29. lib. 3. cap. 6. Sic mater in vite. Idem, lib.5. cap. 5. 6. in olia is lib. 5. cap. I.

DENIERS OU SOLS NERETS.] Valois, art. 7. duquel appert que les fept fols fix deniers nerets valent quatre fols fix deniers parifis & les foixante fols nerets trente-fix fols parifis. C'eft pourquoy le neret vaut environ un quart moins que le tournois, & le parifis un quare plus que le tournois. Sic & moribus Burdigalenfium, art. 86. 89. & alibi fit mentio folidorum Burdigalenfium: & moribus Arvernorum, folidorum Viennenfium, fi bene memini. Il y a auffi des fols, livres, ou deniers Manfais, Angevins, Tholofains, Provenfiens & autres. Il femble que le neret foit dit à la difference de la monnoye blanche. *Voyez Sols Blancs, M. Pithou fur le titre premier de la Loy Salique, & le P. Labbe dans fon Abregé Royal de l'Alliance chronologique, tom. 1. pag. 668. ligne 26.

du

DROIT DE NEUFME, ou DE MORTUAGE.] Qui eft prétenpar le Curé de S. Denys à Nantes, dont eft fait mention au Recueil des Arrefts de l'Audience du Parlement de Bretagne du 22. Mars 1575. La NEUFME & terrage que les paroiffiens doivent à leur Curé, au Recueil des Arrefts des Chambres du 22. Aoust 1556. Qui eft la neuvième partie en un tiers des meubles de la communauté du décedé, comme il eft reglé par Arreft des Chambres du 16. Mars 1559. pour le Recteur de l'Eglife parochiale de Serent: & par Arrest du dernier jour d'Avril 1561. pour le Recteur de Sarzeau: & par autre Arreft du 28. Aoust 1562. pour le Curé de Pleftin : & autre du 12. Septembre 1566. Les Curez levent plufieurs autres droits rectoriaux, comle le droit de NOPSAGES, autrement dit le paft nuptial, de prémices, de difmes, d'extrême-onction, de fepultures, de novales. En quoy il faut éviter l'abus & l'exaction, auffi bien qu'aux droits que les Evêques prétendent.

On a déja remarqué qu'anciennement il étoit d'obligation aux fidelles, & fur tout lorsqu'ils n'avoient point d'enfans, de laiffer en mourant à l'Eglife quel

que partie de leurs biens, pour eftre employées à la fubfistance des pauvres; & l'ufage étoit alors que le Curé ou le Prêtre commis de fa part alloit chez le

malade, l'exhortoit à faire l'aumône, & fi le malade ne le vouloit pas, on luy refufoit l'absolution, le Viatique & la fepulture, & celuy qui étoit mort ainfi étoit appellé Defconfez. C'eft peut-être de ces defconfez qu'il faut entendre le chapitre 11. des Loix de S. Eftienne Roy de Hongrie, de l'an 1035. qu'il faut joindre au chapitre 87. du livre premier des Etablissemens de faint Louis. Si quis tam obftinatus eft, quod abfit ab omni Chriftiano, ut nolit confiteri fua facinora fecundùm fuafum Presbyteri hic fine divino officio &e leemofynis jaceat, quemadmodum infidelis. Si autem parentes & proximi neglexerint vocare Presbyteros, & ita fubjaceat abfque confeffione morti, ditetur orationibus & confuletur eleemofinis Sed parentes luant fecundùm arbitrium Presbyterorum. Qui verò fubitanea periclitentur morte, cum omni ecclefiaftico fepeliantur honore, nam occulta divina judicia nobis funt incognita. V. le tome 2. de la collection des Loix d'Hongrie par Werbeuz, page 17. & les mots Defconfez & Executeurs teftamentai

res.

[ocr errors]

Cette difcipline fut caufe qu'il ne mourut prefque plus perfonne, fans avoir eu foin de faire fon teftament, & d'y faire quelques legs pieux, felon la quantité de fes biens.

De ces legs on fit quatre parts, dont la premiere fut donnée aux Evêques en qualité d'executeurs teftamentaires: car alors ceux qui étoient commis pour l'éxecution des teftamens, ayant été nommez Fideicommiffaires; parce que fuivant la remarque de P. Boater in notis ad fummam Rolandini, p. 93. ils avoient cela de commun avec les heritiers chargez de fideicommis, qu'étant feulement dépofitaires des biens des deffunts, ils devoient les diftribuer fuivant l'intention des teftateurs ; & d'ailleurs les teftamens mêmes ayant été appellez fidei

commis, comme il fe void dans le te ftament d'Acfred Duc d'Aquitaine cité fur le mot executeurs, on regarda ies Evêques comme des heritiers grevez, & ils eurent cette part comme une espece de falcidie qui ne leur fut pas contestée, parce que dans la ferveur de ces temps là les Evêques en faifoient toûjours un bon usage.

par

Les deux autres parties furent employées en aumônes ou à faire dire des prieres, & la derniere fut donnée au Curé pour la fepulture, d'où elle fut appellée mortuage. Cette part du Curé avoit été d'abord fixée à la moitié Leon, Cap. relatum extra de fepulturis, enfuite au tiers, cap. 1. eod. tit. & enfin Urbain III. la fixa au quarts deforte que quelques Curez ayant voulu exiger davantage, cette entreprise fut condam née comme fimoniaque par Innocent III. Cap. fuam, extra eod. tit. Mais aujour d'huy tout cet ancien droit eft aboly; il eft libre à chacun de faire en mourant quels legs pieux il luy plaift, & les droits de fepulture font mieux reglez qu'ils n'étoient alors.

Il femble qu'en Bretagne ainfi qu'en Angleterre, le droit de Mortuage ait été prétendu par les Curez, non feulement pour la fepulture, mais encore pour être indemnifez des dîmes & des oblations que peut-être les deffunts avoient mal payées pendant leur vic. Voyez la Conftitution de Simon Langhan, lib. 2. Provincial. Angl. tit. de confuetudine, pag. 19. edit. Oxonienf. an. 1679. & la Glofe de Guillaume Lyndwood en cet endroit.

En Angleterre ce droit confiftoit à donner quelques animaux ; mais en Bretagne il confiftoit en la neuviéme partie des meubles du deffunt, ainfi que nous l'apprenons de l'Arrest suivant que M. Galland a tranfcrit fur ce mot.

Dominica poft fan&tum Georgium, an. 1315. Difcordia mota in Curia nostra in

ter populares Maclovienfis Dioecefis ex alia fuper eo quod dicebant populares pradili, quod cùm ipfi effent libera perfona, nihilominus conrectores pradicti, nonagium feu nonam partem bonorum

mobilium cujufdam decedentis nitebani tur ab eis exigere, &c.

Mais en 1559. il fut reduit à la neuviéme partie d'un tiers des meubles de la Communauté du decedé.

NI ATTEINT & VERIFIE'.] Berri, titre 2. art. 24. & en l'ancienne Coutume de Mehun fur Eure, tit. 1.

Quand une partie fuccombe aprés conteftation en caufe civile, & pour lequel est dû l'emende. Voyez le mot CLAIN.

:

ACTION NICE.] En la Somme rurale, qui dépend d'une fimple promeffe fans ftipulation. Et au même livre ESCRIRE NICEMENt, c'eft à dire fimplement, fans articuler faits contraires à ceux de fa partie adverse & faire NICE MENT, quand le defendeur procede fans que le demandeur en petitoire luy aye baillé fa demande libellée. Et CESSER NICEMENT, quand le Sergent executeur n'auroit fuivy & continué fes criées d'heritages à caufe d'une oppofition. Ad hunc pragmaticum fepe lectores delego, ut ab eo fiat numeratio. PARTIR NICEMENT. Froiffart, livre premier, chap. 269. Promeffe NICE, és écrits des anciens Praticiens qui eft fans ftipulation, fans gage & feureté.

[merged small][ocr errors][merged small]

*NOBLE.] Dans une Ordonnance du Roy Jean, faite à Compiegne le 5. Decembre 1360. qui eft au Registre de la Chambre des Comptes fol. 32. où ce Prince dit que pour fa rançon il avoit déja baillé au Roy d'Angleterre quatre cent mille écus, & qu'il eft encore tenu de bailler la fomme de vingt & fix cens mille écus d'or, dont les deux valoient un noble d'Angleterre. Guillaume Lyndwood dans fa glofe fur une Conftitution de Jean Stafford lib.3. Provincial tit. 13. pag. 174. edit. Oxonienf. col. 2. écrit que cinquante nobles faifoient la livre d'or de monnoye d'Angleterre. Voffius de vitiis fermonis, obferve qu'Edouard la fit battre en 1344. Cette monnoye a d'un côté un Navire, & de l'autre une Rofe, d'où elle a été appellée Noble à la Rose.

NOBLES.] obfervandum eft pofteriori etate juftos effe milites five nobiles, qui à Principe, Duce, Comite, vel Marchione de feudo funt inveftiti, vel etiam qui à majore aut minore Valuafore, fi modo ii longam annorum feriem numerare poffint, qua feudum onufque militia ei adne

xum in familia fua refederit. Nobilem antiqui pro noto ponebant, plevitatem pro ignobilitate Feftus & Nonius: qui etiam tradit nobile ad dignitatem generis referri. Nobilitas vyevéla eft virtus generis. Ariftoteles, lib. 3. woritixar. Cognita virtus, Cicero epiftola ad Hirtium: unde ivaтpides Nobilis non vilis, cujus & nomen & genus fcitur: Ignobilis verò quod fit ignotus, vilis & obfcuri generis, cujus nec nomen quidem fcitur, Ifidorus, lib. 10. Ayers, Exgener, ut in vulgari verfione Nov. 99. Juftiniani. Novis etiam hominibus nobiles opponuntur : & nobiles ii dicti qui Majorum fuorum habent imagines, quas ponere ac pofteris tradere non poterant nifi qui curulem magiftratum geffent, quorum primus erat adilitas. Qui Magiftratus quoniam folis patritiis primùm patuerunt, idcirco foli patritii nobiles primùm appellati, ut ex Cicerone, Livio, Suetonio & aliis auctoribus obfervatur. Ex ingenuis autem alii funt nobiles, alii inferiores, cap. ult. tit. 2. lib. 4. Cod. Vifigothorum. Nobiles differunt ab iis qui funt medii vel infimi generis. Hieronymus in vita Paula. Generofiores habentur qui vacant rei militari. Ignobiliores qui artificia difcunt, corumque liberi: nec illis licet ulli artificio operam dare, fed folum rei militari, filio difcenti à patre. Herodotus, lib. 2. Diftinxit omnis atas nobiles, & viros militares, & patritios à plebeis, à noviciis, à novis hominibus : fed procedente tempore qui nobilium erant milites, Vafalli, Minifteriales, Feudatarii, nobilitatem fibi vindicarunt, Lumen Jurifprudentie Cujacius in prefat. de feudis, & ad tit. 1o. lib. 2. feudorum. In Gallia Nobiles aftimantur ex genere &vita militari: ut & Conftitut. Neapol. lib. 3. tit. 59. & 60. Gentiles habentur qui perpetuam & hereditariam immunitatem à patrimonialibus, perfonalibufve muneribus adepti funt, vel lege vel principali beneficio. Ingenui publico tributo non funt obnoxii: Gregorius Turonicus, lib. 7. cap. 15. Gentiles autem funt ingenui, evyereîs, ab ingenuis oriundi, quorum nemo majorum fervitutem fervivit, qui patrem avúmque ciere poffunt Gens feriem majorum querit: majorúmque gloria pofteris quafi lumen eft, ut Saluftius dixit in Jugurtha. Sed verum decus in virtute pofitum eft, que maximè illustratur magnis in Rempub. meritis, M. Tull. libr. 10. Epift. ad Plancum. Hominum generofiffimus eft, non qui claritate nafcendi, fed qui virtute maximè excellit. Non ex locorum vel generis dignitate: fed morum nobilitate innotefcere debemus. Gregorius apud Burchardum, Ivonem, Gratianum diftinction. 40. Non generis, fed virtutum nobilitas vitaque honestas gratum Deo faciunt & idoneum ministrum, ait alter Gregorius in cap. penult. de præbendis. Nec eft apud Deum @yowroλnția auctore Apoftolo. Namque non cenfus nec clarum nomen avorum, fed probitas, magnum ingenuumque facit, Ovidius, præftantiffimum genus nobilitatis, cùm quis per fe animi magnitudine excellit ex fententia Platonis & aliórum.

S iij

« 이전계속 »