107. 125. 126. 134. 140. qui eft de feize deniers parifis, pour frane en vendition d'heritage cenfuel, qui eft de douze deniers un denier. Paris, art. 76. & eft dû par l'acheteur ou autrement, comme il eft diverfement reçu par les Coutumes écrites, ou par les titres des Seigneurs.

Ce droit eft dû au Seigneur cenfuel par l'achapteur, quand Pheritage eft vendu, ou par le vendeur, ou tant par l'acheteur que par le vendeur, felon qu'il eft diverfement reçu & ordonné par les Coutumes.

DROIT DE VENTES, SAISINES, DESAISINES, ET EMENDES.] Montfort, art. 48. Mante, art. 45. Senlis, art. 235. & enfuivans. Coucy, art. 3. Paris, art. 73. 81. 82. & fouvent ailleurs és autres Coutumes quand il eft traité des cens & droits feigneuriaux.

VENTES ET GANTS. Tours, art. 112. V. Rachat ou Ventes, lettre V. VENTES ET HONNEURS.] Tours, art. 165. Lodunois, chap. 11. art. 6. chap. 15. art. 9. Poitou, art. 21. 22. 23. Angoumois, art. 10. 12. 27. La Rochelle, art. 3. 39. Bourdelois, art. 31. 87. 99. Saint Jean d'Angeli, art 18. 27. & enfuivans. Acs, tit. 9. art. 29.

Qui fe prennent fur l'acheteur, & font la fixiême partie du prix, ou autre partie felon les ftatus des lieux.

VENTES ET ISSUES. ] Anjou, art. 156. Le Maine, art. 174. Qui eft trois fols quatre deniers pour livre. Les ventes ne font que de vinge deniers pour livre du prix de la vente.

LODS, VENTES, VETURES ET EMENDES.] Vitry, art. 18. 20. Châlons, art. 123. 125. Reims, art. 160.

Les Emendes font dûës à faute d'exhiber au Seigneur cenfuel le contrat de la nouvelle acquifition, ou pour avoir recelé le vray prix de l'achat, ou à faute de payer le cens au tems & jour accoûtumé.

LODS, VENTES ET HONNEURS.] Bayone, tit. 8. art. 9. LODS, VENTES.] Berry, tit. 6. art. 1. 2. 3. 4. 6. & enfuivans, tit. 12. art. 7.

RACHAT OU VENTES.] Tours, art. 136. 143. & enfuivans. Lodunois, chap. 14. art. 13. & 14.

Que doit au Seigneur feudal celuy qui a acquis terres tenuës à foy & hommage, à fçavoir, pour vendition volontaire, ou decret d'heritages vingt deniers pour vingt fols, tant du principal, que du marché, & pour les gants quinze deniers pour tout l'acqueft: Tours, art, 147. ou dix deniers. Lodunois, chap. 14. art. 23.

LICITATION, VENTILATION ET ESTIMATION.] Poitou, art 349.

VENTILLER.] Dans la pratique, c'eft eftimer habita ratione totius pretii & bonitatis rei, ut in fpeciel. Si plura D. de Edilitio edicto. Alio fenfu Seneca philofophus, epict. 118. dixit ftultum effe cùm fignum pú

gne acceperis, ventilare. Aliud eft pugnare, aliud ventilare: Seneca orator in proemio lib.3. Controverfiarum. Horrea ventilare: Plinius, lib. 22. cap. 25. In veteri gloßario Ventilator,

SUCCEDER PAR VENTRE'ES.] Acs, tit. 2. art. 20.

Quand les enfans de divers mariages fuccedent par mariages, & quand les heritages font divifez en tant de parties qu'il y a de mariages, & qu'un feul enfant. d'un mariage prend autant que plufieurs enfans d'autre mariage.

APPELLATION VERBALE. ] Dans l'Edit du Roy Charles I X. de l'an 1560. art. 42. & fouvent ailleurs, laquelle fe plaide verbalement, & fe peut juger fur le champ en l'audiance, à la difference du procés par écrit qui fe diftribue & juge, & en la Chambre fur les enqueftes & productions des parties, & auquel aprés conteftation y a eu appointement à écrire, informer, ou produire, & d'oüir droit : & quand le Juge duquel est appel, a vû plufieurs pieces qui ont été mifes par devers luy par inventaire, comme appert par l'Edit du Roy Louis XII. de l'an 1512. art. 23. 24. & des Ordonnances du Duc de Bouillon, art. 430.

VERDERIE, VERDIER.] Aux Ordonnances des Forêts; c'eft un Officier des bois & forêts qui eft inferieur au maiftre, & qui a jurifdiction jufqu'à foixante fols pour les forfaictures, & qui commanaux Sergens & Gardes; & connoît des emendes coutumieres, & duquel eft appel pardevant le Maître des Eauës & Forêts, & eft en plus grande charge que les Maîtres, Sergens & Gardes des Bois, & que les fimples Sergens. En aucunes provinces cet Officier s'appelle GRUIER. * BOIS VERGE'. ] Touraine, art. 63. Voyez Verigt.

LA VERGE ANOBLIT, ET LE VENTRE AFFRANCHIT. I Comme il eft recité au procés verbal de la Coutume de Meaux. Le fruit enfuit le ventre & la condition d'iceluy. Troyes, art. 8. Chaumont, art. 5. Bar-le-Duc, art. 72. Les enfans font au Seigneur, auquel la mere appartient, & eft femme de corps. Natus ex libera & adfcriptitio liber nafcitur, l. ult. Cod. de Agricolis Cenfitis. Nov. 22. & 54ita tamen ut colonus fit ex Novell. 162. qua de re Cujacius I. C. lib. 4. Obfer. cap. 28. Igitur pater nobilitat liberos, at matris conditionem fequuntur fi non fit libera: Partus ancilla matris fequitur conditionem, nec ftaftus patris confideratur, lib. 7. Cod. de rei vindicat. quia femper certa eft, etfi vulgo conceperit, lib. x. Dig. ad municip. lib. 5. lib. 19. Dig. de fatu homi. lib. 3. Cod. foluto matrimo. Adeò ut vulgo quefitus filius matrem in jus non vocaret fine permiffu Pratoris, lib. 84. l. 5. D.de in jus vocandoz Pártus ancille matrem fequitur, §. legatum D. de legatis, lib. 1. Lex Nature bac eft, ut qui nafcitur fine legitimo matrimonio matrem fequatur, nifi lex

Specialiter aliud inducat, lib. 24. D. de ftatu hominum. Ut ex alterutro peregrino natus lege Menfia fequitur deterioris parentis conditionem, Ulpia-, nus, lib. Regularum, tit. 5. Sic & natus ex alterutro parente murilegulo, 1. 12. l. 15. Cod. de Murilegulis. Item natus ex ingenua & gyneciario vel monetario, l. 3. l. 7. eod. item natus originaria vel colona vel ad fcriptitia & libero homine, 1.16. l. 20. ult. Cod. de Agricolis cenfitis, l. 4. cod. de Agricolis & mancipiis. Item natus ex colono libero & tamiaca, l. 1. Cod. de prædiis tamiacis: ut & jure antiquo natus ex cive Romano & Latina, vel ex libero & ancilla, matrem fequebatur, que erat deterioris conditionis Ifidorus, lib. 9. que eft etiam fententia Platonis 11. de legibus, cùm his cafibus connubia non effent: At connubio interveniente, id eft jufto matrimonio liberi femper patrem fequebantur, Ulpianus lib. Regul. Voyez cydevant, LE MAUVAIS EMPORTE LE BON. Voyez Noblesse de par les meres à la lettre N.

:

Toutesfois nos anciens qui eftimoient ces décisions de droit Romain être trop rudes, en ont ufé autrement en plufieurs lieux tellement qu'ils ont party les enfans qui étoient nais d'homme de corps & de femme franche, au choix du Seigneur du pere défunt, pour être les uns de la même condition du pere, & fous la même feigneurie, & les autres de la condition de la mere, dont le Docteur Fornier produir un acte de Juftice, lib. 1. Selectionum, cap. 4. comme auffi par l'art. 7. de la Coutume de Troyes, les enfans nais d'homme ou femme de la condition & fervitude de l'Evêché de Troyes, & de franche condition, fe partent par moitié entre le Roy & ceux qui de luy ont droit, & de l'Evêché de Troyes. En autres lieux les enfans ont le choix de prendre celle des deux conditions que bon leur femble: en autres lieux les enfans doivent enfuivre la franche condition veüillent ou non, De fobole autem ex conjugio duorum adfcriptitiorum nata partienda inter dominos adfcriptitiorum, vide Juftiniani Novellam 162. & 156. que pofterior fuit tempore. Porrò moribus Trecenfium, art. 1. & 8 Senonum, 160. de Chaumont, art. 2. & 5 de Bar, art. 71. le fruit enfuit le côté noble, fi fuivre le veut, pofé que l'un des pere ou mere foit roturier, ou de ferve condition: Tellement qu'en quelques provinces le ventre anoblit: Sic olimex privilegio aliquo materna origo cenfebatur,l.1. dig. Ad municipalem, toutesfois Bacquet Avocat du Roy en la Chambre du Threfor à Paris, écrit en fon 4. traité, cap. II. que l'on a n'a point d'égard aufdites Coutumes. Gallia moribus Nobilitas ducitur ex fanguine & genere quod eft à natura: vel ex beneficio Principis. At adoptione nobilitas non queritur licet augeat dignitatem, quia genus non mutat fed gentem tantùm, nomen, domum, familiam, nifi id agatur fpecialiter adoptione facta apud Principem: peritis. Cujacius confult. 56. Voyez Noblesse de parage, & nobleße de par les meres,

*

SERGENT A VERGE.] Eftappes, art. 5. Tournay au titre des fiefs, art. 15. la Verge du Sergent eft pour démonftrer fon pouvoir. Boulogne, art 17. Vuiffent, art. 7. Auffi par l'Edit du Roy Charles IX. de l'an 1566. art. 31. & de l'an 1572. art. 6. les Huiffiers & Sergens Royaux exploitans en leurs refforts, doivent porter en leur main une verge ou baguette pour toucher ceux aufquels ils auront charge de faire exploit ou commandement de Juftice. Les Sergens Royaux doivent auffi porteren lieu apparent un écuffon aux armes du Roy par l'Edit du Roy Charles IX. l'an 1560. art. 89. pour être connus & obéits en l'exercice de leurs états & charges. Et par les Ordonnances du Duc de Bouillon, art. 102. ils doivent auffi porter en leur faye une manche pendante de livrée du Seigneur, afin qu'ils foient mieux connus; comme auffi en plufieurs villes les Sergens & Officiers de ville portent des robes de couleurs pour être refpectez : & les Bedeaux des facultez portent des verges ou des maffes. Sic & olim Cura Palatii aurea virga decoratus inter obfequia numerofa ante pedes regios primus incedebat: Caf fiodor, lib.7. Variarum cap. 5. Louis de Bavieres Empereur en faisant le Roy d'Angleterre Vicaire de l'Empire, luy a baillé une verge fa main, comme recite l'auteur incertain de l'ancienne Chronique de Flandres, chap. 74. Ce qu'il faut entendre non de l'anneau, mais du fceptre & bâton Royal, qui étoit un figne de l'inveftiture Royale. Mos fuit Francorum legatis virgas ferre facratas, quibus prolatis forent immumunes totius injurie, Aimoinus, lib. 3. cap. 67. Sic legati Græcorum ferebant unpuxsia : legati populi Romani fagmina, verbenas, ne quis eos violaret, ut ex Plinio, Fefto, & Pandectis Juris civilis conftat. Roma lictores anteibant Pratoribus cum fafcibus: at in coloniis præibant Duum viris sum bacillis: M. Tullius in orat. 2. de lege Agraria. Viator etiam virga plebem fubmovet, Voyez le mot SERGENT. Huiffier à verge en l'ancienne Chronique de Flandres, chap. 18. apropadovos, primi-virgius in gloffario.

d'or en

PORTER BLANCHE VERGE] En figne de feigneurie. Lille,

tit. I. art. 29.

TENIR UN HERITAGE PAR LA VERGE,] Dont le poffeffeur a été enfaifiné par le Seigneur, fon Bailly, ou Sénéchal, au livre des Tenures, liv. 1. chap. dernier. Litleton a été auteur de ce livre. LA VERGE DE JUSTICE. Normandie, chap. 12. par laquelle le Prince doit gouverner fon peuple en paix & repos. Virga infigne im. perii, Ambro. 3 offic. cap 14. Virga juftitia in epift. 263. Ivonis Epifcopi Carnotenfis. Alia eft virga paftoralis, de qua idem in epift. 8. 238. & 65. Sive Baculus, ut appellatur ab eodem in epift. 181.

LE POUVOIR DE LA VERGE ET SERGENTERIE, ] Au fil

KKK iij

du pais de Normandie traitant de vûë, c'est l'étenduë du territoire, ou reffort dans lequel le Sergent à verge peut exploiter.

VERGES DE TERRE.] Pour certaines mefures. Monftrelet au premier volume, chap. 150. Voyez les mots AR PENT & ACRE: Pradia metantur pertica. De modis quibus metiebantur rura, Varro, lib.de re

Ruftica cap. 10.

*Bois VERIGT & artuzoné. ] Loudunois, tit. 5. art. 5. C'est un bois percé de vers ou ver moulu. Voyez Artuzoné.

* Droit de VEROLIE.] Selon Conftant fur l'art. 99. de la Coutume de Poitou, pag. 112. c'eft le droit de Detroit, en vertu duquel les Seigneurs contraignent leurs fujets de moudre à leurs moulins.

VERRE ou FER DORMANT. ] Paris, art. 199. 200. 201. Meaux, art. 76. Melun, art. 189. Sens, art. 101. Mante, art. 95. Berry, tit. 11. art. 13. Clermont, art. 218. 224. Orleans, art. 202. Anjou, art. 455. Le Maine, art. 463. Grand Perche, art. 217. Châteauneuf, art. 95. Chartres, art. 80. Dreux, art. 68. Sedan, art. 282. 290 Calais, art. 185. 186. 187. Bar, art. 177. & en la police de la ville de Paris, confir mée par le Roy Charles VIII. l'an 85. Montargis, chap. 10. art. 11. Vallois, art. 125. Laon, art. 268. Chalons, art. 136. Reims, art. 3641 Bretagne, art. 706. Qui ne doit être ouvert ou levé, ne vicini ades graviorem fervitutem patiantur. Et n'est pas un voirre épez & macif, par le dedans duquel l'on ne peut avoir aucun guet ou regard penetratif fur l'heritage d'autruy, ut hic quidam caligant, quique interdiu parum vident, & quorum fcripta demorfos non fapiunt ungues. LE VERRE DOR MANT, c'eft un Verre mort, & non ouvrant : Bretagne, art 696. 697. Verre plaqué & arrêté; Verre attaché & fcellé en plâtre que l'on ne peut ouvrir : Paris, art. 201. Auxerre, art. 105. Calais, art. 187. Cùm agitur de luminibus ædium.

* VESIAU.] Bearn, rubrica Deus Caftelâs, art. 4. C'eft le voifinage, la communauté & le corps des voifins qui demeurent dans un même lieu.

*VES PRA davant Aramps. ] Sont les Vefpres avant le Dimanche des Rameaux.

DROIT DE VERTEMOULTE ] En Normandie, qui est dû au Seigneur, quand le fujet & tenant engrange hors du fief, dont fait mention Terrien fur le chap. 8. du liv. 5. du Commentaire du droit obfervé en Normandie.

VEST ET DEVEST.] Qui eft droit de faifine & defaifine en alienation d'heritage çenfuel en la Coutume de Refbets reffort de Meaux, & de Melun, art. 104. Quand il est neceffaire que l'acheteur foit enfaifiné par le Seigneur cenfier, & qu'il ne peut autrement prendre de