Reflexions sur ces paroles de l’Ecclefiam stique': Souvenez-vous dans toutes vos actions de votre derniere fin, & vous ne pecherez jamais. 464 XVIII. TRAITE': De l'obligation de donner l'aumône. 492 N faut préfèrer fes devoirs aux attraits Si un jugement faux peut n'être pas té Avis à une personne , sur le renouvelle- ment des promeses du batême. 577 Fin de la Table. ... T QUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Naz Ivarre: A nos amez & feaux Conseillers , les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ore , dinaires de notre Hôtel, Grand Conseil, Prevôt de Paris, Baillifs , Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils , & autres ROS justiciers qu'il appartiendra ; SALUT. Notre bien amé JACQUES CLOUZIER, Libraire à Paris, Nous ayant fait remontrer qui lui auroit été mis en main un ouvrage qui a pour titre Traitez de Pieté ou Discours sur divers sujets de la morale chrétienne , par feu M. Ci de Sté. Marche , Préure; qu'il souhaiteroit faire imprimer & donner au Public , s'il nous plaisoit lui accorder nos Lettres de Privilége fur ce néceflaires , offrant pour cet effet de le faire imprimer en bon papier & beaux cara&éres, suivant la feuille imprimée & attachée pour modéle sous le contre-fcel des présentes ; A CES CAUSES, voulant traiter favorablement ledit Exposant, Nous hi avons permis & permettons par ces Présentes , de faire imprimer ledit livre ci-dessus specifié , en un ou plusieurs volumes, conjointement, ou séparément , & autant de fois que bon lui semblera , sur papier & carađéres conformes à ladire feuille imprimée & attachée pour modele sous no.. credit contre-scel, & de leivendre, faire vendre & débiter pas tout notre Royaume, pendant le tems de fix années conses cutives, à compter du jour de la date derd. Présentes. Fajo Sons défenses à toutes sortes de personnes de quelque qualité & condition qu'elles soient,'d'en introduire d'impresfion étrangére dans aucun lieu de notre obéissance ; comme aufli à tous Libraires-Imprimeurs & autres , d'imprimer , faire ime primer, vendre, faire vendre , débiter, ni conuefaire ledie livre ci-dessus exposé, en tout ni en partie , ni d'en faire aucuns Extraits, sous quelque prétexte que ce soit, d'augmentation ou corre&ion, changement de Titre , ou autrement , Tans la permiffion expreffe & par écrit dudit Exposant ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confiscation des Exemplaires contrefaits , de quinze cents livres d'amende contre chacun des contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris, l'autre tiers audit Exposant, & de tous dépens, dommages & intérêts. Ala charge que ces Présentes feront enregiftrées tout au long sur le Registre de la Com. munauté des Libraires & Imprimeurs de Paris , dans trois mois de la date d'icelles, que l'impreffion de ce Livre sera Taite dans notre Royaume & non ailleurs , & que l'Iraperipate te conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & non CHU PP IN. Registré sur le Registre VUI, de la Chambre Royale des Lis fraires & Imprimeurs de Paris , Ni. 458. Fø. 442. conformé. ment aux anciens Réglemens confirmez per celui du 28. Févrior 0723. A Raris le 15. Decembre 1732. G, MARTIN, Syndic.. De l'Imprimerie de GISSE Y. DE L'OBLIGATION QU'ONT DE 1. OMME nous ne sommes créez que pour Dieu,nous avons une obligation indispensable d'être tout à lui, de n'avoir rien & de ne faire rien que pour lui ; de le laisser disposer de nous comme d'un bien qui lui appartient , & de nous tenir en paix entre ses mains.. Notre esprit ne doit pas s'occuper un moment à se regarder soi-même, mais s'oublier entierement pour ne regarder que Dieu, & toutes choses en Dicu; car Dieu est l'unique lumiere des Tome II. hommes, & hors de cette lumiere, on ne voit rien comme il faut; mais tout est tenebres,mensonge & tromperie. .. Notre volonté ne doit vouloir que Dieu, ni ne s'arrêter qu'à lui ; parce qu'il n'y a de bon & de permanent que lui seul; elle ne doit chercher qu'en lui sa paix, sa joie & son souverain bonheur ; car ces biens sont trop grands pour se rencontrer dans des creatures qui ont commencé , & qui doivent bien-tôt finir; qui viennent du neant, & qui y retombent. Nous devons aussi ne nous souvenir que de Dieu , parce qu'il est notre tout , qu'il est present à tous les tems & à tous les lieux, fans succesfion & sans étendue ; & nous devons nous oublier nous-mêmes, parce que nous ne sommes rien , & que nous nous tromperions si nous pensions être quelque chose. Enfin, il faudroit ne nous point sentir pour parler ainsi ; être morts à nous-mêmes, & pouvoir dire que nous ne vivons plus, mais que Dieu yit en nous ; que nous ne sommes plus , mais que Dieu est toute chofe en nous ; que nous n'agissons plus, mais que le faint Esprit fait tout en nous. |