NEMOURS. Je vous la donne. COUCY. Et moi Je voudrais de ce pas porter la sienne au roi; Mais ces fiers ennemis sont bien moins dangereux FIN DU TROISIÈME ACTE. SCÈNE I. NEMOURS, ADÉLAÏDE, DANGESTE. NEMOURS. Non, non, ce peuple en vain s'armait pour ma défense; ADÉLAÏDE. Il faut que je vous quitte!... Quoi, vous m'abandonnez!... vous ordonnez ma fuite! NEMOURS. Il le faut chaque instant est un péril fatal; : Vous êtes une esclave aux mains de mon rival. Nous suscite un secours aux bords du précipice. Dangeste, ses malheurs ont droit à tes services; Je respecte mon frère, et je ne prétends pas Hélas! ma délivrance augmente mon malheur. NEMOURS. Privez-moi par pitié d'une si chère vue: ADÉLAÏDE. Ah! quand j'ai voulu fuir, j'espérais vous trouver. NEMOURS. Prisonnier sur ma foi, dans l'horreur qui me presse, Des fers les plus pesants avaient chargé mes mains. Je peux mourir pour vous, mais je ne peux vous suivre. Vous suivrez cet ami par des détours obscurs, Qui vous rendront bientôt sous ces coupables murs ADÉLAÏDE. Je vois qu'il faut partir... cher Nemours, et sans vous! NEMOURS. L'amour nous a rejoints, que l'amour nous sépare. Qui! moi? que je vous laisse au pouvoir d'un barbare? Seigneur, de votre sang l'Anglais est altéré; Il n'oserait. NEMOURS. ADÉLAÏDE. Son cœur ne connaît point de frein; Il vous a menacé, menace-t-il en.vain? NEMOURS. Il tremblera bientôt; le roi vient et nous venge; Et vous vous exposez seul à ses cruautés! NEMOURS. Ne craignant rien pour vous, je craindrai peu mon frère; Et bientôt mon appui lui devient nécessaire. ADÉLAÏDE. Aussi-bien que mon cœur, mes pas vous sont soumis. Eh bien! vous l'ordonnez, je pars et je frémis! Je ne sais... mais enfin, la fortune jalouse M'a toujours envié le nom de votre épouse. NEMOURS. Partez avec ce nom. La pompe des autels, Ces voiles, ces flambeaux, ces témoins solennels, La rendront plus connue, yeux. J'ajoute à votre gloire, en la prenant pour femme; ADÉLAÏDE. Rempli de vos bontés, mon cœur n'a plus d'alarmes. NEMOURS, Quoi! vous versez des larmes? C'est trop tarder, adieu... Ciel! quel tumulte affreux! SCÈNE II. ADÉLAÏDE, NEMOURS, VENDOME, GARDES. VENDÔME. JE l'entends, c'est lui-même : arrête, malheureux; NEMOURS. Il ne te trahit point; mais il t'offre sa tête. Va, ne perds point de temps, le ciel arme un vengeur. |