NOTES. (1) IMITATION de ces vers de Cinna: Si le ciel me réserve un destin rigoureux, (2) Vers de la Henriade. (3) C'est la réponse du chevalier Bayard mourant au connétable de Bourbon. (4) II y a dans la Sophonisbe de Corneille : Je lui cède avec joie un poison qu'il me vole. (5) Quidquid delirant reges plectuntur Achivi. (6) Ces vers rappellent ceux de Phèdre : Hélas! ils se voyaient avec pleine licence; Le ciel de leurs soupirs approuvait l'innocence; D'ADELAIDE DU GUES CLIN, D'après le manuscrit de 1734. ACTE PREMIER. SCENE PREMIÈRE. L'AME d'un vrai soldat, digne de vous peut-être. ADÉLAÏDE. Vous pouvez tout: parlez. COUCY. J'ai dans les champs de Mars De Vendôme en tout temps suivi les étendards; Pour lui seul au dauphin j'ai déclaré la guerre. C'est Vendôme que j'aime, et non pas l'Angleterre. L'amitié fut mon guide, et l'honneur fut ma loi; Et, jusqu'à ce moment, je n'eus pas d'autre roi. Non qu'après tout pour lui mon âme prévenue Prétende à ses défauts fermer ma faible vue; Je ne m'aveugle pas. . . . etc. Ni servir, ni traiter, ni changer qu'avec lui; Le temps règlera tout: mais, quoi qu'il en puisse être, Prenez moins de souci sur l'intérêt d'un maître. le régler, Nos bras, et non nos vœux, sont faits pour COUCY. Ce bras qui fut à lui combattra pour tous deux. Connaît l'amitié seule, et sait braver l'amour. SCÈNE IV. VENDÔME. Je voi Que vous cachez des pleurs qui ne sont pas pour moi. ADÉLAÏDE. Non, ne doutez jamais de ma reconnaissance. VENDÔME. Et vous pouvez le dire avec indifférence! Ingrate, attendiez-vous ce temps pour m'affliger? COUCY. Le temps nous presse. VENDÔME. Oui, j'aurais dû vous suivre. J'ai honte de tarder, de l'aimer et de vivre. Dans vos yeux malgré vous je lis tous vos mépris. SCÈNE V. ADÉLAÏDE. EST-IL bien vrai, Nemours serait-il dans l'armée ? Vendôme, et toi, cher prince, objet de tous mes vœux, Qui de nous trois, ô ciel! est le plus malheureux? ACTE II. SCÈNE PREMIÈRE. VENDÔME. TEINT du sang des Français. COUCY. Quant aux traits dont votre âme a senti la puissance, Tous les conseils sont vains, agréez mon silence. Je prévois que bientôt. . . . etc. SCÈNE II. VFNDÔME. A cet indigne mot je m'oublierais peut-être. Ne corromps point ici la joie et les douceurs Que ce tendre moment doit verser dans nos cœurs. SCÈNE V. ADÉLAÏDE. PAR de justes respects je vous ai répondu. Seigneur, si votre cœur, moins prévenu, moins tendre, Par des soins plus heureux et bien mieux mérités. ADÉLAÏDE. Me la conserviez-vous pour la tyranniser? VENDÔME. Quoi! vous ósez.... mais non.... j'ai tort.... je le confesse; Pardonnez un reproche où j'ai pu m'abaisser. Ce que j'ai fait pour toi sans doute est peu de chose |