Ne vous défendra pas de ma rage inflexible. Nous verrons si l'amant dont vous suivez la loi Paraîtra toujours invincible, Comme il le fut toujours en combattant sous moi. TANIS. Vous pouvez l'éprouver, et dès ce moment même. Il est doux de combattre aux yeux de ce qu'on aime : C'en est trop, PHANOR. et mon bras... ZÉLIDE, l'arrêtant. Barbare que vous êtes, Percez plutôt ce cœur plein de trouble et d'ennui. TANIS. Vous daignez arrêter ses fureurs indiscrètes, SCÈNE VII. ZÉLIDE, TANIS, PHANOR, CHŒUR DE BERGERS. LES BERGERS. SUSPENDEZ, suspendez la fureur inhumaine La discorde et la haine N'habitent point ces lieux. ZÉLIDE. Phanor, connaissez l'injustice D'un amour barbare et jaloux. PHANOR. Si vous aimez Tanis, il faut que je périsse : SCÈNE VIII. ZÉLIDE, TANIS, CHOEUR DE BERGERS. LE CHOEUR. O discorde terrible! TANIS. Laissez mon rival furieux Exhaler en vain sa rage; Zélide est mon partage: LE CHOEUR. O discorde terrible! Fille affreuse du tendre Amour, FIN DU SECOND ACTE. SCÈNE I. (Le théâtre représente le temple d'Isis et d'Osiris. Les statues de ces dieux sont sur l'autel : elles se donnent la main pour marquer l'union de ces deux divinités.) TANIS, seul. TEMPLE d'Isis où règne la nature, Ni l'amour de Phanor, ni l'éclat des grandeurs, Zélide est semblable à nos dieux. Le cœur le plus sincère : Le reste des mortels est égal à ses yeux. Moments charmants, moments délicieux, Hâtez-vous d'embellir ce beau jour qui m'éclaire; Hâtez-vous de combler mes vœux. Temple d'Isis où règne la nature, Beaux lieux sans ornement, images de nos mœurs, SCÈNE II. TANIS, LE CHOEUR DES BERGERS. LE CHOEUR. JAMAIS l'Amour n'a remporté Une victoire plus brillante. TANIS. Je dois attendre ici la beauté qui m'enchante : LE CHOEUR. Zélide a dédaigné la grandeur éclatante: Zélide est comme nous, elle est simple et constante; Et ses vertus égalent sa beauté. GRAND CHOEUR. Jamais l'Amour n'a remporté Une victoire plus brillante. UN BERGER. Dans le prochain bocage, orné par ses appas, Des fleurs qui naissent sous ses pas. Phanor avec les siens a quitté nos asiles; La discorde fuit pour jamais. L'hymen, le tendre amour, et les dieux, et la paix Nous assurent des jours tranquilles. (Danses.) Dans ce fortuné séjour, Les timbales et les musettes, Les sceptres des rois, les houlettes, Sont unis des mains de l'amour. UNE BERGERE. Bientôt, selon l'usage établi parmi nous, Vont amener Zélide à son heureux époux. TANIS. Viens, vole, cher objet, c'est l'amour qui t'appelle. Viens, vole, cher objet, c'est l'amour qui t'appelle. SCÈNE III. TANIS, LES BERGERS, CLEOFIS. CLÉOFIS. O perfidie! ô crime! ô douleur éternelle! TANIS et LE CHOEUR. Ciel! quels maux nous annoncez-vous? CLEOFIS. Des soldats de Memphis, et ton rival jaloux... Ceux qui n'auraient osé combattre contre nous... TANIS. Eh bien? CLEOFIS. Ils ont trahi notre simple innocence; Ils t'enlèvent Zélide! TANIS. O fureur! ô vengeance! |