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LES FÊTES DES ENVIRONS
DE PARIS.

Parodie des Fêtes Greques & Romaines, 4 Juillet 17$3.

DANS
ANS le premier acte la feène fe
paffe à Charenton, fur les bords de la
feine. Dutaillon, Receveur de la terre
d'un Financier, vient avec Grippet,
fon Commis, pour recevoir de l'argent
de la Meuniere Farinete, qui en doit
beaucoup, & à laquelle on a donné
une affignation. Grippet exhorte Du-
taillon, à ne fe pas laiffer éblouir par
les charmes de la Meûniere. Dutaillon
qui fe croit un cœur de roche, dit
qu'il verra la Meûniere fans être ému.
Farinette après avoir fait précéder
fon arrivée d'un divertiffement de
Meûniers & de Meûnieres, s'avance
d'un air humble, & dit à Dutaillon:

Je viens à vos genoux,
Monfieur, confentirez-vous
A m'catendre ?

DUTAILLON.

Ah! qu'elle a l'air tendre?

Oui,

levez-vous.

FARINETTE.

Je vous apporte tout mon argent,
Mon bail me ruine absolument,

Et ce Placet,

Va bientôt vous mettre au fait.

DUTAILLON, prenant le Placet.

Donnez, je le lirai,

Je me charge de l'affaire,

Ma chere,

Pour vous je ferai
Ce que je pourrai.

Dutaillon trouve que le Placet n'eft pas tout-à-fait felon l'étiquette, parce que Farinette a négligé de mettre Monfeigneur tout au haut; cependant il fe radoucit à la vue d'un tonneau de vin rare, dont Farinette lui fait préfent. Séduit par fes agaceries, il consent à lui rendre fon argent, & il accepte fon vin à condition que le même jour ils en boiront ensemble tête-à-tête; après quelques façons, la Meûniere y confent. Dutaillon chante fon bonheur

fur l'air de l'Arriette Italienne, Spera Forfan, &c. & la finit par une ronde générale. Cet acte eft la Parodie de celui de Cléopâtre & de Marc-Antoine.

ACTE I 1.

Le théâtre représente un Jardin, audeffus de la porte duquel eft écrit en gros caractere: Jardin de l'Arquebufe. Eglé feule, fur l'air des Sabotiers Italiens.

Loin d'écouter l'ardeur

De mon cœur,

Que n'avais-je d'un Trompeus,

Peur ?

N'ai-je pu dans les yeux

Lire mieux ?

J'étais de fi bonne foi,

Moi ;

De fes fermens

Fréquens,

Je doute long-tems;

Je cede enfin

A mon malheureux deftin.

Funefte jour!

Ah! cruel amour,

Tu me réfervais ce trait,

Prêt.

Lifette, amie d'Eglé, l'exhorte en vain à prendre un nouvel Amant, & à oublier l'infidélité de Vifembrette, Chevalier Gafcon; Eglé en demeure toujours inconfolable. Vifembrette arrive avec Pezenas; Eglé fort pour l'écouter, & elle entend avec peine l'éloge de l'inconftance que ne ceffe de faire Vifembrette, en annonçant qu'il a aimé trois différentes femmes depuis: Eglé, & qu'il vient de donner fon cœur à Nanette. Eglé revient faire les reproches les plus vifs à Vifembrette, qui la reçoit en Petit-Maître; elle le quitte en voyant la porte du Jardin s'ouvrir, d'où l'on voit fortir les Chevaliers de l'Arquebufe deux à deux, armés de fufils, portant des drapeaux, & un blanc couronné de lauriers. La marche commence au fon des trompettes, timbales, tambours, fifrès, &c. Les Chevaliers font ornés de rubans, & fuivis de Coureurs & de Sauteurs, qui viennent tous faire compliment à Vifembrette, fur le prix de l'Arquebufe qu'il a remporté. Nanette qui vient enfuite à la tête de jeunes Payfan mes, acheve le triomphe de Vifembrette, en lui préfentant une couronne de laurier.

Nanette vient lui dire que l'on va célébrer fa gloire au fon des mufettes & au bruit des trompettes tout à la fois.

VISEMBRETTE.

Ah! point de Mufettes,
Je veux des trompettes,
Si j'ai le choix.

La marche recommence ; Vifembrette fe place fous les drapeaux, & s'en va au bruit des trompettes, tambours & timbales. Le Divertiffement finit l'acte qui eft celui de Tyrtée.

ACTE III.

Le théâtre repréfente un beau Jardin, où l'on a préparé une fête; le Jardin eft en avant d'une jolie Maifon de Campagne qui donne fur le Petit Bezons, où il y a une foire..

Cenie ouvre la fcène avec Martin, à qui elle avoue fon penchant pour Damon, dont elle eft également aimée.. Ce Damon eft un homme de condition qui s'eft déguifé en Valet, & eft entré au fervice de Cenie, pour découvrir fi elle n'a point d'autre inclination

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