la réception de leur nouveau Capitaine par une Danfe que termine la ronde fui vante. L'autre jour à la Garnifon, Je fis rencontre d'un tendron De mine affez friponne 5 J'lui dis, bon jour la p'tit' Mignone, En la faluant fort joliment, Ratapatapan, ratapatapan, ratapatapan, rata patapan, A la Dragone. Elle était avec un Rival, A la garde j'entends crier, Et de fa fuite fort content A la Bell' je r'viens à l'inftant. GY Je m'approchai pour l'embraffer, Mais quand un Tendron fait l'méchant Tout d'abord, s'effaroucha, Je lui demandai son bouquet, Et moi qui fuis reconnaissant, Elle en demande encore autant Jufqu'au revoir la belle Enfant Et je pars d'un air triomphant; Cette Parodie n'a peut-être pas toute a gaité qui fait le prix de ces fortes d'ouvrages; on peut auffi lui reprocher que les décorations, ainfi qu'à l'Opéra, n'y font pas le moindre rôle ; mais on ne peut difconvenir qu'elle n'ait faifi & critiqué fort adroitement tous les défauts que l'on peut découvrir dans l'Opéra, on y trouve auffi beaucoup de Couplets très bien faits & un choix d'airs fort agréables, elle mérita fon fuccès & eut quinze représentations. Elle de M. Guerin de Frémicourt, avantageufe ment connu par d'autres ouvrages, ZÉPHIRE ET FLEURETTE. Parodie de Zélindor, en un acte s'en LE théâtre repréfente un bocage agréable Zéphir qui eft amoureux de Fleurette depuis peu de tems juftifie fon inconftance ordinaire devant Papillon fon confident, & lui apprend qu'il veut éprouver la nouvelle Maîtreffe, ce que Papillon n'approuve pas trop.Zéphir le congédie & fe rend invifible en voyant venir Fleurette. Cette jeune beauté fe croyant feule, fe rappelle un fonge flatteur qui lui a préfenté fon Amant, & comme l'heure à laquelle elle doit le voir eft encore éloignée, elle fe couche fur le gazon dans l'efpérance d'un nouveau fonge; Zéphir s'approche doucement & chante à demi voix ces couplets ;, ZEPHIR. AIR: Quand on fait aimer & plaire. Doux fommeil, quelle eft ta gloire ! 1 Dieu flatteur, que ta victoire Penchez-vous jeunes feuillages, Zéphir ordonne aux plaifirs de former des chiffres de Fleurs qui expriment Zéphir vous adore, Fleurette paraît s'éveiller, les fonges difparaiffent. On voit dans les airs ces mots tracés en lettres de Fleurs: Zéphir vous adore. Fleurette encore endormie croit parler aux Amants qu'elle vient de voir en fonge; Zéphir toujours invifible fe jette à fes genoux & lui donneun baifer; Fleurette fe réveille en furfaut, & croyant embraffer Zéphir, elle ne le voit plus. |