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trafte toujours foutenu, finit vivement le fecond acte.

Ninette ouvre feule le troifieme dans le même appartement, où l'on voit des lumieres fur une table. Elle fait entendre dans une Ariette quelle tirera bientôt vengeance d'un ingrat qui l'a trahie. Fabrice vient l'avertir que le Prince doit arriver dans un moment; elle lui demande fi Colas eft prévenu, qu'elle doit parler au Prince tête-à-tête; Fabrice lui répond qu'oui & qu'il fait de gros foupirs; Emilie entre, & paraît furprise de retrouver encore Ninette, qui lui protefte qu'elle eft à la Cour contre fon gré, & lui avoue en riant, qu'Aftolophe lui a demandé un rendez vous; qu'elle s'y trouvera, par la raison qu'une fille de bien ne craint rien. Cette maxime n'eft pas toujours fûre. Comme on entend 'du bruit, Ninette engage la Princeffe à s'éloigner avec elle, ajoutant qu'elle a fur ce point un fecret à lui dire.

Colas arrive guidé par fa jaloufie, & fe cache fous la table pour entendre, fans être vû, l'entretien nocturne du Prince avec Ninette, qui revient & qui éteint les bougies en voyant entrer Aftolphe. Le Prince lui en demande

la raison, & montre une pudeur qu'elle paraît oublier. Elle répond que fon cœur eft bien gardé la nuit comme le jour, & le prie de lui apprendre ce qu'il fouhaite d'elle. Il replique que fes foupirs lui expliquent fes vœux; elle lui repart qu'elle veut faire fon bonheur, & qu'il attende un moment. Elle va chercher la Princeffe & la met à fa place; le Prince dit à Emilie qu'il prend pour Ninette,

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J'ai defiré long-tems un cœur fans impof

ture,

Un cœur fimple, ingénu, formé par la nature.

Ninette en apportant des lumieres, répond au Prince qu'il a trouvé ce tréfor dans Emilie qui eft devant lui. Aftolphe, honteux de fon inconftance, rend fon cœur à la Princeffe, qui lui pardonne. Colas forti de deffous la table, paffe des plus vives allarmes à la plus grande joie. Aftolphe s'unit à la Princeffe, & Colas à Ninette.

Cette Piece charmante, eft encore de M. Favart qui la donna d'abord en trois actes & c'eft fur ce plan que nous en avons fait l'extrait. Il l'a depuis remise en deux actes, & n'a fait en

cela que rapprocher les beautés dont elle eft remplie. Les détails en font on ne peut pas mieux écrits; les fituations bien imaginées, les airs bien choifis; & de toutes les Pieces données jufqu'alors en ce genre, aucune n'a renfermé plus de chofes agréables & mieux mérité fon fuccès; c'est moins une Parodie, comme on la mal-à-propos nommée, qu'une imitation ingénieufe de Bertole à la Cour qui en a fourni l'idée.

RETRAITE DE ROSALIE ASTRAU DI.

Rofalie Aftraudi, qui avait débuté le 30 Avril 1744, par le rôle de Florine dans l'Ifle des Talens, avait été reçue & avait continué de remplir avec fuccès les rôles d'Amoureufes & de Soubrettes, tant dans la Comédie Françaife que dans toute les Parodies, quitta le théâtre à la clôture de 1755, & eft morte depuis, après avoir époufé le Comte de.....

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cela que rapprocher les beautés dont elle eft remplie. Les détails en font on ne peut pas mieux écrits; les fituations bien imaginées, les airs bien choifis; & de toutes les Pieces données jufqu'alors en ce genre, aucune n'a renfermé plus de chofes agréables & mieux mérité fon fuccès; c'est moins une Parodie, comme on la mal-à-propos nommée, qu'une imitation ingénieuse de Bertole à la Cour qui en a fourni l'idée.

RETRAITE DE ROSALIE ASTRAU DI.

Rofalie Aftraudi, qui avait débuté le 30 Avril 1744, par le rôle de Florine dans l'Ile des Talens, avait été reçue & avait continué de remplir avec fuccès les rôles d'Amoureufes & de Soubrettes, tant dans la Comédie Française que dans ta le théâtre

eft morte d

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's Parodies, quiture de 1755, & es avoir épousé le

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