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MODESTE, lit.

AIR: Sont les Garçons du Port au Bled.
Seigneur, j'ai les pâles couleurs, (1)
Des pamoifons & des langueurs.

GLOUTON, écrit.

Pour vous fortifier, ma chere,
Prenez des gouttes d'Angleterre.

MODESTE, lit.

,

La grande Iphigénie ** pour des convulfions, des vertiges, & des va

peurs.

GLOUTON.

On la difait d'une fanté fi robuste.

MODEST E.

Elle marque qu'elle voulait venir vous

(1) Adelle de Ponthieu, Tragédie très-intéreffante; mais dont on a trouvé le coloris un peu faible.

(2) Iphigénie, Tragédie, qui a mérité le plus grand fuccès. On ne lui reproche qu'une verfification un peu négligée; défaut dont on ne s'eft point apperçu aux représentations ; grace à l'art inimitable avec lequel la Demoifeile Clairon, & les fieurs le Kin & Belle. cour ont joué cette Piece.

confulter

confulter elle-même; mais qu'en fortant de fon Hôtel, l'impreffion du grand jour l'a fait évanouir.

AIR: De néceffité.

Seigneur, elle a de l'humeur peccante,
Quelques vers dont la marche ferpente.

GLOUTON, écrit.

Princeffe, prenez pour Médecine,
Une quinteffence de racine.

MODESTE, lit.

AIR: Du Cap de Bonne-Espérance.

La petite Iphigénie, (1)

A recours à vous, Seigneur.

GLOUTON.

Qui caufe fa maladie ?

MODEST E.

Trop d'acide, trop d'aigreur;
Elle a de l'humeur cauftique,
Et de la bile critique.

GLOUTON, écrit.

Prenez quelque lénitif,

Et fur-tout un air plus vif.

(1) Parodie de la Tragédie d'Iphigénic.

Tome VI,

P

MODESTE, lit.

Jeannot & Jeannette.

GLOUTON.

Qu'est-ce qu'ils chantent ?

MODESTE, lit.

AIR: Savez-vous bien, Beauté cruelle.
J'aurions befoin de vos recettes,
Je déclinons tout doucement.

GLOUTON.

Mes chers enfans, c'eft que vous êtes
D'un très-petit tempérament.

MODEST E.

Enseignez-nous ce qu'il faut faire,
Pour à ça fin de nous ragaillardir.

GLOUTON, écrit.

Jeannot, Jeannette, allez, allez dormir,
Le repos vous est nécessaire.

L'Enfumé vient annoncer une grande figure antique, qui fait rire & pleurer tout-à la fois, & qui demande le moyen de prolonger fa vie, c'est l'Opéra d'Alcefte; Glouton l'envoye fe faire mettre en Mufique; un Coureur arrive & dit

au Docteur de le placer, parce qu'il

eft hors de condition.

GLOUT ON.

D'où fors-tu?

Le COUREUR,

De chez le faux Généreux (1); mais je n'ai refté qu'un jour dans cette condition là.

GLOUTON.

(2) C'eft que tu es un mauvais fujet,

va-t'en.

Le COUREUR.

Faites-moi donc le plaifir de me prêter de l'argent fur ce gage.

GLOUTON.

Qu'est-ce que

c'eft?

Le COUREUR.

C'est une Mitaine (3) que j'ai ramaf

(1) Le faux Généreux, Comédie en cinq actes, par M. Bret, jouée cinq fois à la Comédie Française.

(2) Le rôle du Coureur a été retranché à la feconde repréfentation.

(3) La Mitaine, Comédie représentée au Théâtre Italien.

fée fous le théâtre de la Comédie Ita

lienne.

GLOUTON.

Fi donc! comme elle eft faite?

Le COUREUR.

Oh, je puis vous affurer qu'elle n'a fervi qu'une fois, elle est toute neuve.

MODESTE.

AIR: De Joconde.

Enée a recours à Glouton, (1)

Voici fa maladie ;
Il eft glacé par le poifon

De la mélancolie.

GLOUTON.

Qu'on le mette auprès d'un grand feu,

Sans cela l'humeur fombre

Pourra le réduire avant peu,

A n'être plus qu'une ombre. (2)

Luron furvient tout effoufflé & annonce à Glouton l'arrivée d'Alcidac, qui s'a

(1) Enée & Lavinie.

(2) Il n'y avait dans cet Opéra que le Récitatif de l'ombre de Didon, qui fit plaifir.

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