ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub

avec fes petits camarades qui fe moc quent de lui.

Le Berger invite Lifette & Babet à danser au fon du flageolet, dont il joue pendant qu'ils eflayent quelque pas. Lifette lui prend le flageolet, dont elle veut jouer, mais elle n'y réuffit pas. Le Berger touche le flageolet pendant qu'elle fouffle dedans & que Babet danfe; mais piquée de danfer feule, celle-ci arrache le flageolet, & vient prendre le Berger pour danfer avec elle; Lifette vient fe mêler dans la danfe, ce qui forme un pas de trois, qui exprime une jaloufie. Lifette eft préférée, & remercie fon petit Amant; Babet fe retire en leur faifant des menaces. Le petit Berger propofe à fon amoureufe de jouer à de petits jeux fur l'herbe ; ils s'affeyent & jouent au pied de bœuf; le Berger attrape la main de la Bergere, qu'il ne veut pas lâcher qu'elle ne lui donne un bailer; elle s'en défend & s'enfuit; le Berger la pourfuit en danfant. Elle tombe, affife & fatiguée, fur un lit de gazon, & ft laiffe baifer la main, ce qui lui caufe beaucoup d'émotion auffi bien qu'au Berger, qui fe jette à fes genoux, & lui baise encore la main en fe relevant.

La Bergere, méprifée, amene Mathurin, pere du petit Berger, qui le furprend dans le tems qu'il veut embraffer fa Maîtreffe, de façon qu'en fe mettant entr'eux deux, il reçoit un baifer de l'un & de l'autre. Il veut corriger fon fils, la petite Bergere l'arrête; il s'attendrit pour elle, renvoye fon fils, danfe avec elle, & chaffe une feconde fois fon fils avec colere, s'a s'appercevant qu'il vient à la dérobée obtenir de légeres faveurs de fa Maîtreffe. Le petit Berger, pénétré de douleur va s'appuyer contre un arbre, dans le fond du Théâtre.

[ocr errors]

Babet qui avait disparu, après avoir amené Mathurin, rentre, & amene encore Madame Macée; dans le moment où Mathurin débarraffé de fon fils, danfe plus librement avec Lisette, & veut lui déclarer ce qu'il fent pour elle; Madame Macée fe met entre deux, ce qui couvre Mathurin de confufion. Elle fe retourne vers fa fille, pour la punir d'ofer danfer avec un homme; Le petit Berger accourt, fe met entre la mere & la fille, & demande grace. Madame Macée s'adoucit, & préfente la main au pere du Berger qui confent que fon fils époufe Lifette.

Cette Pantomime agréable, eft de M. Favart; elle avait été donnée à la Foire Saint Laurent, le 28 Août 1745. fur le Théâtre de l'Opéra-Comique ; elle y eut un fuccès prodigieux & ne réuffit pas moins lorfqu'elle fut donnée par les Comédiens Italiens. M. Boucher, premier Peintre du Roi, en a tiré les sujets de plufieurs tableaux charmans & ce n'est pas le moindre hon neur qu'ait reçu cette Pantomime agréa ble.

FANFA L E.

Parodie d'Omphale en cinq actes, en Vaudevilles, 6 Mars 1752. (1)

TITI,

ITI, Lieutenant d'Occide, Commandant des Houfards, ouvre la scène en faisant connaître l'amour qu'il a pris pour Fanfale. On entend une marche avec un accompagnement de Tambours, & Occide paraît fuivi de fes Houfards, qu'il congédie bientôt, pour faire confidence à fon Lieutenant, du nouveau penchant qui l'entraîne vers Fanfale, Titi lui fait obferver que la Sorciere, Grifmine, pourroit lui jouer quelques mauvais tours:

OCCID E.

AIR: J'aime une jeune Brunette.
D'un objet rempli de charmes,
On veut fuir l'attrait vainqueur;
La Fierté qui prend les armes,

(1) Le théâtre repréfente un Village. On voit d'un côté le Château de Fanfale, & de l'autre le lieu où on rend la Juftice.

N'en défend pas notre cœuf!
On fent un trouble en foi-même;
On commence à s'allarmer;
Mais hélas! déjà l'on aime,

[blocks in formation]

AIR: Ici l'on fait ce que l'on veut,

Occide chante des Brunettes! Ce Guerrier qui répand l'effroi, Débite aujourd'hui des fornettes! Il eft prefque auffi fot que moi. Fanfale arrive fuivi de fes Marguilliers & de fes Payfans qui viennent ainfi qu'elle, remercier Occide des fervices qu'il leur a rendus.

Le MARGUILLIER,

Ecoutez la harangue

Du premier Marguillier ;

J'avons trop bonne langue,

Pour refter le dernier.

CHŒUR.

Gai, gai, gai, mon Officier,

Je v'nons vous remarcier.

Le MARGUILLIER.

Tout'nos Maréchauffées

« ÀÌÀü°è¼Ó »