Ah! ze tombe en foibleffe ; La faleur m'affomme. Ze vous en promets une; Ah! la faleur m'affomme! Ah! le beau petit homme ! Lui feul, lui feul, lui feul peut me guérir. NINETTE. Il faut ... m'aimer un peu ; En rouziffant, ze vous en faits l'aveu. (En regardant à travers les bâtons de fon éventail.)· Si vous voulez, votre fortune eft faite. COLAS, à part. Faifons femblant d'aimer cette coquette. Il balance. COLAS, à part. Morgué, ça fera de l'éclat. Je commence à douter de ton amour, ingrat. COLAS, à part. Je ne veux qu'allarmer Ninette, Voyons jufqu'où la chofe ira. (A Colas.) Eh bien, confentez-vous à ce que ze propofe? COLAS. Oh! Madame... je n'ose... NINETTE. Quoi! vous faites l'enfant ! allons. COLAS. Morgué... la v'là. NINETTE, reprenant fa voix naturelle & rejettant fa coeffe en arriere. Ah! traître ! je t'attendois là. ARIETTE. No. 22. NINETTE. Vous enflâme! Vous voulez l'avoir pour femme! COLAS. Pour toi feule je m'enflâme, Je ne veux que toi pour, femme. Voici le fait, voici le fait. NINETTE. Quoi! ton cœur connoît l'impofture! ! Je te jure.... Peux-tu croire que j'endure Oh ! je t'affure, Je fçaurai venger l'injure. NINETTE. COLAS. J'agirai comme tu fais ; Ma Ninon, faifons la paix; Je te quitte pour jamais. Tu ne te plaindras jamais. NINETTE. Une Dame... COLAS. COLAS. Sur mon ame... La richeffe... COLAS. Je t'affure... COLAS. NINETTE. Pour elle Colas me laiffe! COLAS. Laiffe-moi dire. NINETTE. Il prend goût à la Noblesse! Je vais t'inftruire : Oui, crois-moi, Je n'aime rien que toi, Non, rien que toi. Ah! parjure! Ceffe ta plainte. NINETTE. J'agirai comme tu fais; Je te quitte pour jamais. COLAS. COLAS. COLAS. Je te jure.... ENSEMBLE. NINETTE. COLAS. Je te quitte pour jamais ; SCENE X I. ASTOLPHE, FABRICE.. AH! ASTOLPHE. H! Ninette, arrêtez... La cruelle m'évite! Que du moins quelques jours plus tard... Qu'efperez-vous ? FABRICE. ASTOLPH E. Que fçais-je! eh! va donc au plus vite. Ecoute, ne fais point un éclat indifcret. Qu'elle m'accorde un entretien fecret. E |