ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
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varié, et commence souvent d'une ma

nière abrupte :

Sixteen, d'ye say? nay then 'tis time;
Another year destroys your prime.

But stay.

The settlement? That's made.

Why then's my simple girl afraid?
Yet, hold a moment, if you can,
And heedfully the fable scan.

MOORE; hymen and death, fable 4.

Langhorne a composé les Fables de Flore. Il n'y fait paraître et parler que des fleurs; il sait même leur conserver les mœurs et les caractères qu'on est généralement convenu de leur supposer; mais ses sujets sont peu ingénieux. Nul anglais n'a volé les pinceaux de La Fontaine.

*Seize ans,

dites-vous? donc il est tems;

un an de plus va détruire votre fraîcheur.

Mais, attendez.... la dot? - Elle est prête.

Pourquoi donc cette fille trop simple a-t-elle peur?
Eh bien, attendez un moment, si vous pouvez,
et pesez soigneusement cette fable.

CONTES,

There was once.

UN conte, dit Marmontel, est un poëme épique très court et dont le sujet est plaisant; j'ajouterais, et presque toujours un peu libre.

Les muses anglaises sont, en général, plus pudiques que les muses françaises. Lorsqu'elles sont gaies, elles le sont à l'excès; mais cela leur arrive plus rarement. Il est, en Angleterre, peu d'auteurs qui n'ayent fait, par délassement, quelques contes dans le genre de ceux de La Fontaine; mais il n'en est aucun qui ait fondé sa réputation uniquement sur ce genre de poëme, comme chez nous Grécourt et Vergier.

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On trouvera de jolis contes dans Prior, Pope, Gay, Parnell, Cowper; les plus originaux sont ceux de Swift, mais ils plairont moins aux dames que le vieux Doyen ne regarde nullement comme des anges.

Les lecteurs moins scrupuleux en trouveront de très agréables dans un petit recueil intitulé: Festival of love (la Fête de l'amour ).

ODES.

ODES PINDARIQUES.

Pindaric odes are of the highest flight,
Happy the force, and fierce is the delight.
The poet here must be indeed inspir'd
With fury too, as well as fancy, fir'd;
For art and nature in this ode must join
To make the wond'rous harmony divine.
But tho' all seem to be in fury done,
Yet the language must soft and easy run.

BUCKINGHAM, essay on poetry.

*

De tous les genres de poésie, le plus

poétique, si j'ose m'exprimer ainsi, est

Les odes pindariques sont du vol le plus haut; c'est une force heureuse, c'est un délire farouche. Ici le poëte doit être réellement inspiré, même avec fureur, et l'imagination doit s'enflammer; car l'art et la nature doivent s'unir dans cette ode pour déployer les merveilles d'une harmonie divine: mais quoique tout semble fait dans un accès de fureur, le langage doit couler doux et facile.

l'ode inventée par Pindare. Là tout doit être délire, enthousiasme, inspiration.

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L'idiome anglais se prête parfaitement à l'audace du poëte lyrique. Cette foule de mots courts rapides, qu'il peut accumuler, cette richesse d'expressions, cette liberté d'inversions le secondent, le soutiennent dans son essor; et l'on trouve, en anglais, des odes vraiment admirables.

La fête de sainte Cécile, célèbre organiste et patrone des musiciens, a beaucoup exercé les auteurs anglais. Elle a inspiré deux odes regardées comme des chef-d'œuvres. Dryden la célébra le premier; Pope voulut entrer en lice; et l'on croit, en les lisant, voir deux rivaux qui se disputent le prix aux jeux olympiques. Le prix est resté au premier. Dryden a frayé la route sans modèle il a écrit d'inspiration, et, d'une conception heureuse, il a tiré des effets étonnans. Il célèbre le pouvoir de la

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