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No form prescrib'd, 'tis difficult to find
How to conciliate the public mind.

The bashful bard the modest muse's fears,
So long have jingled in your patient ears;
That now, perhaps, you'll scarce vouchsafe to stay
To hear both their apology and play.

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Much could I offer in our author's cause;

Nay, prove his first great object-your applause! But, lest dull friendship should his genius wrong before the prologue grow too long,

I'll stop

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*point de forme prescrite, il est difficile de trouver l'art de se concilier l'esprit du public.

Le poëte timide..... les craintes de la muse modeste, ont si long-tems fatigué vos oreilles patientes,

qu'à présent, peut-être, à peine daignerez-vous rester pour entendre l'apologie............ et la pièce.

Je pourrais dire ici beaucoup dans la cause de notre

auteur

ou plutôt prouver que son grand objet est..... votre approbation!

mais, de crainte que l'amitié ne fasse tort à son génie, je m'arrête avant que le prologue ne devienne trop long, et, mieux tard que jamais, je vais me taire.

PROLOGUE

TO ADDISON'S TRAGEDY OF CATO.

To wake the soul by tender strokes of art,
To raise the genius, and to mend the heart;
To make mankind in conscious virtue bold,
Live o'er each scene, and be what they behold;
For this the tragic muse first trode the stage
Commanding tears to stream through every age;
Tyrants no more their savage nature kept,
And foes to virtue wonder'd how they wept.
Our author shuns by vulgar springs to move
The hero's glory, or the virgin's love.

* Éveiller l'âme par les traits les plus tendres de l'art, élever le génie et réformer le cœur ;

faire que les hommes, plaçant leur courage dans la vertu,

se nourrissent de toutes les scènes, et deviennent ce qu'ils contemplent ;

c'est pour cela que la muse tragique monta d'abord sur le théâtre :

commandant aux pleurs de couler de siècle en siècle. Les tyrans ne conservèrent plus leur naturel sauvage, et les ennemis de la vertu s'étonnèrent de pleurer. Notre auteur dédaigne d'exalter , par des moyens vulgaires,

lagloire d'un héros ou l'amour d'une vierge,

He bids our breasts with ancient ardour rise

And calls forth roman drops from british eyes;
Virtue confess'd in human shape he draws,
What Plato thought or godlike Cato was;
No common object to your sight displays,
But what with pleasure heaven itself surveys:
A brave man struggling in the storms of fate,
And greatly falling with a falling state.

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Her last good man dejected Rome ador'd
And honour'd Cæsar's less than Cato's sword.

Britons, attend; be worth like this approv'd ; *

*Il remplit nos âmes de l'ardeur antique,
`et arrache des larmes romaines à des yeux anglais;
il peint la vertu sous des traits humains,

ce que Platon pensait, ce qu'était le divin Caton.

Ce ne sont point des objets communs qu'il déploie à

votre vue,

mais ce que le ciel lui-même avec plaisir contemple : un homme brave luttant contre les tempêtes du destin, { et noblement succombant avec l'état qui succombe.

'Rome abattue adorait son dernier homme vertueux, et honorait l'épée de Cæsar moins que celle de Caton.

Anglais, soyez attentifs; applaudissez un mérite aussi beau;

And show you have the virtue to be mov'd.

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Dare to have sense yourselves; assert the stage,
Be justly warm'd with your own native rage;
Such plays alone should win a british ear,
As Cato's self had not disdain'd to hear.*

POPE.

:

Ce prologue me paraît de la plus grande sublimité je regrette que le genre de cet ouvrage ne m'ait pas permis de le rapporter en entier. II contribua beaucoup à soutenir la pièce qui n'eut cependant que ce que nous appelons un succès d'estime.

montrez que vous avez la vertu d'être émus.

Osez sentir d'après vous mêmes

affermissez le

théâtre,

soyez justement enflammés par votre propre ardeur naturelle ;

ces tragédies seulement doivent plaire à une oreille an

glaise,

que Caton lui-même n'eût pas dédaigné d'entendre.

En voici un d'un genre plaisant :

EPILOGUE

TO THE TRAGEDY OF TYRANNIC LOVE,

Spoken by Miss Nelly Gwin, when she was to be carried off dead by the bearers.

Hold! Are

you

TO THE BEARER.

mad, you damn'd confounded dog?

I am to rise, and speak the epilogue. *

TO THE AUDIENCE.

I come, kind gentlemen, strange news to tell ye; I am the ghost of poor departed Nelly. **

ÉPILOGUE

DE LA TRAGÉDIE DE L'AMOUR TYRANNIQUE,

Prononcé par Miss Nelly Gwin, au moment où les porteurs s'apprêteng: à l'emporter comme morte.

A UN DES PORTEURS.

* Arrêtez! Êtes-vous fou, damné chien que vous êtes! Il faut que je me lève et que je prononce l'épilogue.

AU PARTERRE.

**Je viens, mes chers messieurs, vous dire d'étranges nouvelles :

je suis l'esprit de la pauvre défunte Nelly.

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