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SCÈNE XIX.

TIMANTE, CHAMPAGNE, qui est anivé un instant auparavant.

CHAMPAGNE.

VOILA, Monsieur, cette montre dont vous étiez si fort en peine; elle est enfin racommodée.

TIMANTE.

Cela suffit, retire-toi.

CHAMPAGNE.

Il y a un homme, que je ne connais point, qui, après vous avoir attendu deux heures au logis, m'a suivi, en disant qu'il voulait absolument vous parler.

TIMANTE, reprenant un air inquiet.
Quelle espèce d'homme est-ce ?

CHAMPAGNE.

Grand, see, un habit noir tirant sur le vert, une perruque citron, et une épée de deuil extrêmement longue.

TIMANTE.

Quel diable d'homme est-ce là! Il n'a point dit ce qu'il me voulait ?

CHAMPAGNE.

Non, il s'est même obstiné à me cacher

son nom.

TIMANTE.

Que puis-je avoir à démêler avec un pareil original? Est-il ici?

CHAMPAGNE.

Non, Monsieur, il est entré dans ce grand café qui est à trois portes de ce logis, et il attend là que vous sortiez.

TIMANTE,

Qu'est-ce que cela signifie? (▲ part. Aurais-je le tems?..... (4 Champagne. Mon carrosse est là bas?

CHAMPAGNE,

Oui, Monsieur.

TIMANTE.

}

C'est assurément quelque chose de pressant. J'ai différentes affaires..... Il semble que tout m'accable à la fois. (A Champagne. ) Demeure. Si par hasard Damis sortait du cabinet de Lucile, dis-lui que je rentre à l'instant. (Revenant.) Tu m'entends?

CHAMPAGNE,

A merveille. (Seul.) Ce qu'il y a de sûr, c'est que cet homme à grande épée ne m'a pas l'air d'apporter de l'argent à mon Maître.

Quelqu'un qui l'a déjà vu m'a dit qu'il se mêlait d'enjoliver les jardins, et qu'il donnait des plans pour les maisons de campagne. Mais il n'y a aucune apparence que ce soit qu'il attende si obstinément. On sort, je crois. Oui vraiment.

pour

(Il se retire derrière Damis à qui il veut pailer.)

SCÈNE XX.

LUCILE, DAMIS, MARTON,
CHAMPAGNE.

LUCILE.

cela

Nos, Damis, je ne serai point la première, qui après avoir déclaré son penchant, aura rompu avec un homme qui s'en est rendu indigne.

DAMIS.

Quittez cette résolution : je vous suis

qu'il vous adore.

MARTON.

garant

Faites-y bien réflexion, Madame. Où trou werez-vous un amant parfait ?

LUCILE, à Damis.

Vous m'assurez qu'il m'aime? Que vous le connaissez mal! Mille objets différens l'occupent, et je suis ce qui le touche le moins,

DAMIS.

Il n'est occupé que de vous. Permettez lui de paraître, et de se jeter à vos pieds.

MARTON, à Lucile.

Allons, ne le condamnez pas sans l'entendre.

DAMIS.

Ah! Lucile, ne me refusez pas cette grâce. Venez, venez, Timante.

CHAMPAGNE, à Damis.

Monsieur...

DAMIS, appelant à demi-voix.

Timante! Timante!... paraissez donc. Où donc peut-il être ?

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Ici près, où je lui ai dit qu'un homme l'attendait.

Un homme ?

DAMIS.

CHAMPAGNE.

Oui, qui vient, je crois, pour lui donner des avis sur lebâtiment neuf de sa maison de campagne.

LUCILE, à Damis qui reste interdit.

D'où vous vient cet étonnement?

MARTON.

Le bâtiment neuf de la maison de campagne est franchement une chose fort intéres

sante.

LUCILE, à Damis.

Me direz-vous encore qu'il n'est occupé que de moi ? Cessez, Damis, de me vanter l'empire que j'ai sur son cœur. Je sais quel parti je dois prendre. Toutes les raisons, que vous pourriez désormais apporter pour sa défense, sont inutiles.

DAMIS.

Pour ce dernier trait, il est vrai que je ne le puis comprendre; et je n'ai pas assez de courage pour vous parler plus long-tems d'un homme d'une semblable espèce.

MARTON.

Le voici cependant qui paraît.

Comédies on prose. 2.

28.

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