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Le Supérieur qui revenoit des fonctions de fa Miffion, fut maltraité. Le lendemain dans le temps que l'un des deux Peres qui font à Damas venoit de » finir fa Meffe, ils furent faifis ≫ tous les deux par les gens Meut-Sallem,& conduits dans la maifon deRonzouma. On les » accabla d'injures, on inventa les calomnies les plus atroces, » & les plus ridicules : de-là on les conduifitau Palais du MeutSallem, où plufieurs faux té» moins dépoférent contre-eux, tout ce qu'on leur avoit fuggéré.

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» On rappella toutes les accu»fations intentées anciennement & récemment contre tous les Miffionnaires, on en imagina de nouvelles. Ils furent renfer» més dans un cachot affreux, où » on les chargea de chaînes. L'af

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faire devint fi férieuse, que les

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Chrétiens de leurs amis leur → confeilloient de s'accommo

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der. Le Meut-Sallem leur de» daman dix bourfes (15000.liv.) "enfuite on leur promit qu'il fe → contenteroit de deux, à condi» tion qu'ils ne porteroient pas »leurs plaintes au Conful de Seyde. Les Peres répondirent que j'étois peut-être déja inftruit, ou que quand même ils fe tairoient, je le ferois bien-tôt. "On les retint deux jours en prifon: ils n'en fortirent que pour être traînés au Palais du MeurSallem, qui commanda qu'on » leur donnât la baftonade. Ils » avoient déja les entraves aux pieds,& le bras étoit levé pour les frapper,lorfque des gens ap-"poftés fans doute,demanderent grace pour eux. Le premier des interceffeurs fut Ronzouma,

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qui paffe bien encore pour avoir » été le premier Auteur de la per» fécution.Ils étoient occupés à » chercher auprès de leurs amis l'argent qu'on leur avoit deman◄ » dé, lorfqu'on les avertit que »les gens du Gouverneur étoient à leur pourfuite; ils fe cache>> rent: on faifit le Frere qui gardoit leur maison. Le Cady s'étoit plaint de ce qu'on les avoit élargis fans fa participation. Enfin lesJéfuites furent obligés de payer près de trois bourses, »& à ce prix le Frere leur fut ren30 du.Ces violences fe font faites

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dans l'absence du Bacha qui a »été chargé de conduire laCaravane de la Mecque. J'attends fon retour pour en avoir fatis» faction; s'il me la refuse, j'au» rai recours à votreExcellence: fon crédit répond du fuccès. » Monfieur le Comte deMauLy

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repas fut inftruit de cette affaire avant les Jéfuites de France : il prit l'ordre du Roi, & demanda en fon nom, à la Porte, une juftice éclatante contre l'Officier Turc qui avoit maltraité les Miffionnaires. Le Sieur Caire fut rappellé en France, & perdit fon établiffement. Les Miffionnaires avoient cependant écrit; leurs lettres n'arriverent que bien après le temps où l'on auroit dû les recevoir. Mais fur l'avis qu'il en avoit eu du Bureau de la Marine le

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Pere Roger, Procureur des

Miffions du Levant avoit chargé d'un placet le Pere Peruffault qui étoit à l'Armée de Flandres à la fuite de Sa Majefté, & qui le préfenta au Miniftre des affaires étrangères. M. le Marquis d'Argenfon écrivit à Monfieur le Comte de

Caftellane deux Lettres trèspreffantes, l'une par la voye de Marseille, l'autre par celle de Venife. Elles eurent leur effet. On fit rendre les fix bourfes extorquées aux Jéfuites de Damas avec la derniere violence; on leur donna un Diplome, ou Sauvegarde pour les mettre déformais à couvert de pareilles avanies.

Pendant cette négociation, le Patriarche Sylveftre recommença fes brigandages. Il ordonna des Evêques, il les diftribua dans toutes les villes du Patriarchat. Ces hommes fans Foi & pleins de rage contre les Catholiques, exercerent contre-eux, toutes les fureurs de leur Chef.

M. de Lane, témoin de ces defordres, manda à Monfieur le Comte de Caftellane, que le

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