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ceux qu'il avoit fecourus. Ourre cette Relation nous avons de lui une Lerire dattée du 20 d'Août 1734, qui contient deux évenemens glorieux pour la foi. Dans l'ancienne ville de Berée que les Grecs appellent aujourd'hui Veria, un jeune François âgé de dix-huit ans avoit eu le malheur de renoncer à la Religion. Honteux de fa foibleffe, il la dérefta publiquement. Et comme il n'y avoit point de Prêtres Latins à Veria, il confeffa fon crime à un Prêtre Grec, & en reçut la communion. Le fcandale ne lui parut point affez réparé: fa ferveur le porta à un genre de pénitence bien finguliere.

Il s'appliqua aux jambes des pointes très picquantes, il fe mit fur la tête une couronne d'épines, il s'attacha au col une

petite croix; dans cet état il parut au milieu de la ville, & dépouillé jufqu'à la ceinture, il fe frappoit avec une corde nouée, en criant: J'ai été Apof tat; mais je fuis Chrétien. Le Ju ge le fit arrêter, menaces, promeffes, tourmens, tout fut employé pour l'engager dans une feconde apoftafie; il foutint toutes ces épreuves avec une conftance invincible, & il mourut dans les fupplices. Les Chrétiens enleverent fon corps, l'enterrerent

&

avec honneur dans une Eglife. Plufieurs ont gardé des gouttes de fon fang & des morceaux de fes habits. Le fecond évenement qui a quelque chofe de plus fingulier, arriva dans la ville de Salonique. Un Turc avoit conçu la plus violente paffion pour une fille Bulgare d'environ

quinze

quinze ans. Il n'épargna rien pour la féduire; mais tout fut inutile: fon amour fe changea en défefpoir & en rage. Il fuborna des témoins: ceux-ci attefterent qu'elle avoit donné parole de l'époufer, & d'em braffer la Religion Mahométane. Elle nia l'un & l'autre conftamment. Le Juge l'envoya en prifon; fa mere l'y fuivit. Là elle répétoit fans ceffe ces paroles: Mon Sauveur, vous fçavez que je fuis à vous, delivrez-moi de ce péril, & appellez-moi à vous. Sa priere fut exaucée, elle mourut le matin du fecond jour de fa prifon. Les Gardes apperçurent une grande lumiere fur la chambre où elle étoit; ils y entrerent, la trouverent morte: & frappés de ce prodige, ils en répandirent le bruit dans toute la ville. Beaucoup d'autres vouTome IX.

S

lurent en être témoins; les Grecs frappés de cet évenement mirent en pieces une partie de fes habits, & les confervent encore comme des Reliques.

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INSCRIPTIONS

Trouvées près de Philippes, dont il eft parlé Page 350.

Premiere Colonne,

P.HOSTILIUS P. S. L. PHILADELPHUS
PETRAM INFERIOREM EXCIDIT
TITULUM FECIT UBI

NOMINA CULTOR. SCRIPSIT ET
SCULPSIT SAC. URBANO S. P. **
L. VOLATTIUS URBANUS SAC.
I. NUTRIUS VALENS IUG
HERMEROS METRODORI
C. PACCIUS MERCURIALIS
P. VEITIUS VICTOR
C. ABELLIUS ANTIROS
ORINUS COLÒNIÆ

M. PUBLICIUS VALENS
CRESCENS ABELLI -
CHAVIUS PUDENS

M. VARINUS CHRESIMUS
M. MINUTIUS JANUARIUS
P. HOSTILIUS PHILADELPHUS
L. HEPENNIUS VENUSTUS.

Et neuf autres lignes.

*Gruter t. I. p. cxxix. écrit ainfi les cinq premieres lignes ; il en refte-là, Le P. Braconnier en a vû davantage; mais nous n'affûrons pas que les Infcripsions foient prifes exa&ement.

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