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Sur ce principe je laiffe l le Héros pour loüer le Chrétien; auffi-bien ne parlerois-je de tant de belles & de rares qualitez que MONSEIGNEUR LE DAUPHIN a poffedées en un éminent degré, que pour en faire honneur à fa religion.

Je ne dirai donc rien, ni de cette fuperiorité de genie, ni de cette bonté prévenante, ni de cette prudence confommée, ni de cette vive penetration dans les affaires les plus difficiles, ni de cette infatigable attention au bien & au repos du Royaume; ou fi j'en parle, ce ne fera que pour fai re connoître que de fi grandes, & de fi furprenantes vertus n'avoient pour fin qu'un vrai defir d'être tout à Dieu, & de travailler dans la place où la. Providence l'avoit mis, à la fanctification de fon Nom..

Sortitus eft animam bonam.

Elevé fous les yeux, les foins, les exemples d'un grand Roy, il a non feulement rempli, mais furpaffé tout ce ce que l'on pouvoit attendre de lui. Les leçons étrangeres inftruifent, mais les exemples domestiques donnent à une ame bien faite une noble émulation de les fuivre. Rien ne la pique plus vivement qu'un ardent defir d'embraffer le bien qu'elle voit, que de cultiver la bonne femence que le Seigneur, ce pere de famille, y a répandue: que de fe faire un indifpenfable devoir de ne pas degenerer des vertus héroïques & chrétiennes de fes pieux Predeceffeurs. On S. Hier. defapprend difficilement le vi- Ep. ad Let. ce, dit faint Jerôme : mais Pacatula. auffi quand on eft fidele à la grace, on conferve precieusement les premieres impreffions des vertus qu'on a reçûës ; &

de educat.

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Bonif

dans la

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le difciple fait fouvent la gloire & la joye de fon maître. Pouvoit-il fe reprefenter que l'amour de la religion, de la pieté, de la justice a toujours été infiniment cher à LOUIS LE GRAND, qu'il a ôté de fon Royaume les herefies & les feandales que pour ne lui pas déplaire il falloit être fincerement homme de bien, l'impicté n'ofant paroître devant lui qu'en prenant les livrées de fon ennemie? Pouvoit-il rappeller dans fon efprit ce que nous avons la confolation de voir & ce qu'il admiroit souvent luimême, fans qu'il se sentît vivement animé à fe former fur un fi excellent modele ?

On dit de faint Louis qu'il aima Dieu tendrement dés fa premiere enfance; qu'à melure tion du qu'il croiffoit en âge il croiffoit Rienbeu, e vertu; qu'au milieu des gran

bulle de Canonifa

eux

T

Roy

Franç

deurs & des plaifirs de la Cour "Louis,
il confervoit une ame pure; des
que jamais homme n'a été plus"
ami de la verité, & plus enne- «
mi du menfonge, plus fidele
obfervateur de tous les devoirs "
du Christianisme, & plus op- «
pofé par fa vie & par fes exem-"
ples, à ceux qui n'en ont que «
apparences.

les

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Il est d'autant plus aifé de
reconnoître à ces traits MON-
SEIGNEUR LE DAUPHIN
que fon grand foin a toûjours
été d'imiter ce faint ayeul,
d'en prendre l'efprit, & d'ap-
pliquer à fa conduite ces excel-
lentes inftructions quil laiffa au- Guill. de
trefois au Prince Philippe fon Beaujen,
fils aîné, à qui il recommanda
particulierement trois choses:
une recherche exacte de tous

les moyens qui pouvoient le fan-
&tifier; un fage éloignement de
tout ce qui étoit capable de

P. 449.

gâter fon efprit, & de corrompre fon cœur ; une pratique affidue & conftante de toutes les bonnes œuvres propres à la fuprême dignité où le Seigneur L'avoit elevé.

Un vrai moyen de se sanctifier eft d'étudier la loy fainte & de l'avoir toûjours prefente. C'est ce que Dieu a recommandé à tous les hommes en general: mais c'est ce qu'il veut par un engagement particulier que les Rois & les Princes obfervent pour leur fanctification Denter. 17. perfonnelle.

4. Reg.

F. 22.

Quand ils feront affis fur le trône qu'ils ayent devant eux ma loy, & qu'ils la lifent pendant tous les jours de leur vie, afin qu'ils apprennent à craindre le Seigneur leur Dieu, à garder fes ceremonies & fes faintes ordonnances. Si le Roy Jofias a fait tant de belles actions qui nous font

ap

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