inftitution des Chanoines, nous en trouverions une espece d'établissement fous faint Ciprien, qui avoit fon Clergé à Carthage, comme le Pape Corneille avoit le fien à Rome.

bus & meis,

nam, vel ad

Ils étoient du confeil de l'Evêque, ils vivoient sous sa direction, comme fous celle de Peto vos leur pere, & leur maître. A fungamini fon abfence ils fe chargeoient illic & vedu foin de l'Eglife, & lorfqu'il fris partiétoit prefent ils regloient avec ut nihil vel lui les affaires les plus impor- ad difciplitantes, afin que rien ne man- diligentiam quât ni à la confervation de defit. S.Cip. la difcipline, ni à une exacte Presb. & Diac. frat. diligence à pourvoir aux diffe- char. Ep. 4. rens befoins des fideles. Ils étoient comme fes freres, fa voix, ses mains, fes coadjuteurs. Leur premiere inftitution eft done trés ancienne. Il eft vrai qu'avant le huitiéme Siecle, il feroit affez difficile

de trouver dans l'hiftoire ec clefiaftique des Chanoines qui ayent exercé publiquement leurs charges en venant à l'Eglife à des heures reglées chanter l'Office divin: mais il n'eft. pas moins vrai, qu'au nom prés, les Prêtres, & les Diacres fai-foient, dés les premiers Siecles,, ce qu'ont fait les Chanoines dans la fuite; que l'Evêque, avoit fon Clergé qu'on nomPlacuit moit Presbytere, c'eft à dire une contrahi affemblée de Prêtres, & de Prefbiteriu. Cornel. ad Diacres qui étoient. fes colle-. Cip. Ep. 46. gues, qui entroient en participation du foin paftoral pour la décifion des grandes affaires,, & qui, quoique vivans fous fa dépendance, ne laiffoient pas d'être fes Confeillers. C'est la. qualité que le nouveau droit même leur donne, & le Concile de Trente les appelle le Senat de l. Eglife..

Self.24.6.120

rifiaci Cleri

reverentia :

honos.

Fortunat Evêque de Poitiers Celfa Pas dit qu'ils en font le genie, l'ornement, la gloire ; qu'ils chan- pollens, tement affiduement les pleau- Ecclefiae ge. mes de David, dont ils fe-ria, munus, renvoyent tour à tour les paro- Carmine les par une douce melodie Davidico que leur office eft de chanter divina poëles louanges de Dieu; qu'ils gens, brillent autant par leurs ver- Curfibus af-tus & leur pieté, que par revolvit leurs ordres facrez, & le rang opus. qu'ils tiennent..gan

ticus hinc micat ordó; 1

Illos, canities, hos ftola pulchra tegit. &c.

mata pan

fiduis dulce

Inde Sacerdotes, levi-

Fortunatus Pictavienfis de laudibus Ecclefia Parifien fis apud P. Thom. parte i. de benef, lib. 3. c. 81

X.I..

Il eft par là fort aisé de ju→ ger que, pour remplir dignement les devoirs d'un miniftere

Sollicitè

probabilem..

fi faint, & fi fublime, il faut cura teipfu prendre un grand foin d'être ap- exhibere. prouvé de Dieu, & que la vo- Dco.

cation à l'état ecclesiastique en eft le premier moyen. Agir autrement c'eft oublier, c'eft: méprifer, c'eft outrager le Seigneur ; c'eft s'égarer dés le commencement de fes voyes, & fe perdre foy-même; rien dans la penfée des Peres n'étant plus difficile que de terminer par une bonne fin, ce qui a eu de mauvais commen

cemens. .

J'avoue que dans les tréforsde la mifericorde divine, il y a des graces de reffource: mais comme elles font trés rares, on a tout fujet de craindre d'être Ve filii de- perfonnellement frappé de ce fertores, di- terrible anatheme: Malheur à nus,ut face- vous, enfans prevaricateurs, qui retis confi- prenez confeil d'autres que de moy, qui formez des entreprises où mon diremini te- efprit n'a point de part, pour ajoû lam, & non ter peché far peché. Paroles de Dieu chez Ifaïe, qui femblent

cit Domi

lium, &non

ex me:& or

per fpiritũ

meum, ut

marquer deux chofes ; l'une, adderetis qu'entrer dans l'Eglife fans peccatum fuper peccaavoir confulté Dieu, c'eft s'ex- tum.fai pofer à faire un affreux amas de crimes; l'autre, que c'est là cependant la mauvaise con-duite qu'une infinité de gens

tiennent.

XII.

Dans un âge où fouvent les paffions l'emportent fur la rai-fon, où l'amour d'une agrea-ble oifiveté flatte, où les char-mes d'un plaifir qu'on croit per mis féduifent, où l'efperance d'un établissement honorable & commode pique vivement une ame dans un état où en mettant peu du fien on joüit d'un bien tout gagné, où fans incommoder une famille deja chargée d'enfans, on peut la foulager, l'aider même dans

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