jam ad fatictatem mei,

pecto pro

ventus;

die mini

cœlo illum

Je n'attens plus la recolte fanguis eft qui fe fait tous les ans des fruits potus. Non de la terre: on me donne tous les jours Jefus-Chrift pour le annuos exmanger. C'est pour moy que ce pain de Dieu, qui donne la Chriftus vie au monde, eft defcendu mihi quoti du ciel en terre. C'eft de ce ftratur.... pain qu'il eft dit : tous ceux qui Panem de s'éloigneront de vous periront..... verum mihi Approchez-vous de lui, & fervavit Pavous ferez raffafiez; il eft le ter; de hoc pane dict pain même. Approchez-vous eft: omnes de lui, & vous ferez defalte- qui elongans rez; il eft la fontaine même. te periApprochez-vous de lui, & Accedite ad vous ferez éclairez; il eft la cum, & fa lumiere même.Approchez-vous quia panis de lui, & vous ferez délivrez; cft. Accadilà où eft l'efprit du Seigneur, illuminamila vraye libertés'y trouve. Ap- ni; quia lux prochez-vous de lui, il vos ad eum, & abfoudra de vos pechez; il en liberamini; eft lui-même la remiffion. quia ubi fpiritus Domini, ibi libertas. Accedite ad eum, & abfolvemini;

Se à

bunt.......

tiamini;

ad eum,

&

eft. Accedite

quia remiffio peccatorum cft. S. Ambr, in pfalmum 118.

fermone 18.

acta de con

III.

On peut ajoûter à cette premiere raison, une feconde tirée de l'ufage de la primitive Can per- Eglife. Du temps des Apôtres fecrat, dif.. ceux qui affistoient à la Meffe y communioient, comme nous le remarquons dans les plus anciennes liturgies; jusques-là que dans la fuite, on permettoit quelquefois aux Fideles de porter dans leurs maisons le pain Euchariftique, & de fe

communier eux-mêmes.

Saint Justin dans fa feconde apologie, vers le milieu du fecond fiecle, dit que le peuple

Chrétien communioit tous les S.Chrifft. Dimanches; & au rapport de Homil. S. faint Jean Chrifoftome, plufieurs de fon temps communioient le Vendredi, le Samedi,

in Lad Tim.

&

& le Dimanche, outre les Fêtes des Martyrs.

Paterno affectu ad

mifericor

cra misteria

Enfin on fçait quel a été fur ce fujet le fentiment des Peres monet fandu Concile de Trente; les pa- Eta Synodus, roles dont il fe fert font fi for- hortatur,rogat,obfecrat tes, fi tendres, fi engageantes, per vifcera qu'on connoît d'abord quelle diæ Dei no eft fon inclination. Il ne fe con- ftri, ut omtente pas d'avertir,il exhorte; il nes & finne fe contente pas d'exhorter, guli hæc fail prie; il ne fe contente pas de câ pietate & prier,il conjure par les entrailles cultu venerétur,ut pade la mifericorde de Dieu tous nem illum les Fideles en general, & chacun fuper fubftã. d'eux en particulier, d'avoir pour les facrez mifteres tant de cipere pofdevotion & de refpect, qu'ils Trid. feff 13. puiffent recevoir fouvent ce c. s. pain de vie. Il ajoûte même Optaret S. Synodus ut qu'il fouhaiteroit que tous les in fingulis Fideles qui affiftent à la Meffe Miffis fide y communiaffent: il souhaite- communiroit donc à plus forte raifon carent. Seß. que tous les Prêtres la diffent 22, c. 6. fouvent.. M

tialem fre

quenter fuf

fint. Conc.

les adftantes

Ite tollé

per familias

IV.

On peut même dire ( & c'est une troifiéme raifon) que le frequent ufage de l'Eucharistie eft pour eux un puiffant motif de s'obferver avec plus de vigilance, & de circonfpe&tion, de s'examiner plus fouvent, de se mettre plus en garde contre les ennemis de leur falut, de fe citer au tribunal de Dieu, & à celui de leur confcience, pour voir s'il n'y a rien qui les oblige de fe retirer, dans la crainte de recevoir indignement le Saint des Saints.

Les Juifs pour obéir à la loy tes animal gardoient quelques jours chez veftras, & eux l'agneau pafchal avant qu' immolate ils le mangeaffent en famille; precaution toute mifterieufe afin que fon bêlement les avertît

Phafe. Ex.

12.

de operibus

de fe fouvenir qu'ils alloient faire leur Pâque, & qu'il fal loit qu'ils fe preparaffent à cette grande action, dit l'Abbé Rupert. Si l'agneau de notre Pà, Rup. lib. que eft fouvent immolé, c'est à Spir. S.in.c. nôtre égard un nouvel enga- 12. Exodi. gement de nous éprouver avec plus de foin, de nous examiner fur les fautes les plus legeres, afin de celebrer cette fête non avec le vieux levain, mais avec les pains purs de la fincerité, & de la verité.

V.

Les grandes graces attachées à la celebration, ou à la participation des facrez mifteres, lorfqu'on y eft bien difpofé font une quatriéme raifon qui montre l'utilité de leur frequent usage.

Grace d'union qui, quoiqu'

1. Cor. S.