Hom 88. in

S. Crifft elle ne foit pas phifique, eft Math.neanmoins fi intime, que quel45.in Joan. ques Peres l'ont appellée fubftantielle & corporelle. Repre

&tæ aliam

Si quis ce- fentez-vous une cire fonduë, ræ liquefa- & mêlée avec une autre cire; ceram infu- telle eft à peu prés l'union de. derit, alte- Jefus-Chrift avec ceux qui le reçoivent; ils fe trouvent en tum com- lui, il fe trouve en eux; c'eft. Ile fentiment de faint Cirille...

ram cum al

tera per to

mifceri ne

ceffe eft: Sic

qui carnem

& fanguinem Domini recipit, cum ipfo ita conjungitur ut Chriftus in ipfo, & ipfe in Chrifto inveniatur. S. Ciril. Lib. 4. in Joan. 6. 17.

Ex virtute

hujus facra

menti ani

Grace d'une onction, & d'une fuavité interieure, dont une ma fpiritua- ame bien difpofée eft remplie, liter delecta & en quelque maniere enydammodo vrée ce font les expreffions de inebriatur. faint Thomas.

tur, & quo

S.Thom. q.

79. art. I.

ad 1.

Grace de force, pour arrê ter les impetueufes faillies des paffions, en marquer les bornes en moderer la violence.

1

foit

Licèt hoc facramétume non directè

diminutio

Car quoique l'Euchariftie ne pas directement inftituée pour amortir le foyer de la ordinetur ad concupifcence, elle en dimi- né fomitis,. nuë cependant l'ardeur par diminuit taune fuite comme neceffaire men fomité: le même faint confequenex quadam par la raifon que le même faint. Thomas en donne, que ce fa- tia, in quan. crement entretient & augmen charitatem. tùm auger te la charité..

.

S. Thom

21. art. 6

Umbra tua

C'eft vôtre corps, ô mon opus. 58. v.. Dieu, qui comme une ombre agreable, & un vent frais tem caro tua eft pere l'ardeur de nos paffions, quæ noftra-& la violente chaleur de nôtre rum æftum refrigerat cupidité. Ainfi parle faint Am cupiditatú, broife.

quæ libidi nis ignem

118.

Si

Si quelqu'un de vous ne fe fent extinguit. S. plus ni fi fouvent, ni fi violem. Ambr. ferm. ment emporté par fa colere; fi 19. in pfal. l'envie, & d'autres vices ne le si quis vedominent plus comme ils le do- ftrum non minoient, il en eft redevable tam fæpe au corps & au fang de Jefus- tam acerbos Chrift, dont la force produit fentit iracűs

modò, nec

a

4

die motus au dedans de lui de fi admiinvidiæ, lu- rables changemens; ainfi parcæterorum le faint Bernard.

xuriæ, aut

hujufmodi, Parmi tant de belles fenten

gratias agat

Domini;

> on'en trouve

corpori & ces qu'on peut lire dans quelfanguini ques facrifties quoniá vir- une du venerable Bede qui dit : turs facra-qu'un Prêtre qui n'étant pas menti operatur in eo legitimement empêché de dire S. Bern. fer. la fainte Mefle, obmet de s'acin cœen. Do- quitter de ce devoir de Reli

mini.

gion, prive autant que la chose Sacerdos depend de lui, la fainte Trinon legiti- nité de la loüange, & de la tus celebrare gloire qui lui eft dûë; les Anobmittens, ges de la joye qu'il pourroit leur co eft, pri-procurer; les pecheurs du parvat fanctam don dont ils ont befoin; les Trinitatem justes du fecours qui leur eft laude & gloneceffaire les ames retenuës los lætitia; dans le purgatoire du rafraîpeccatores veniâ; juf chiffement qu'elles attendent; tos fubfidio l'Eglife des bienfaits particu & gratiâ liers de Jefus-Chrift, & qu'il Fio exiften- s'ôte à lui-même la medecine,

riâ; Ange

in purgato

& le remede propre à fes tes refrige

maux.

rio; Eccle fiam fpecia li Chrifti

beneficio; feipfum medicinâ & remedio. Venerab. Bedag

VI.

Mais fi on suppose deux Pretres qui vivent loin du crime, & qui ont de la vertu, ne tireroientils pas plus de fruit d'une conduite mêlée d'amour & d'humilité, où l'une de ces vertus cederoit quelquefois à l'autre ?

Je n'entre pas dans cette question des communions rares ou frequentes: je m'arrête précifément à ce fifteme d'un même degré de vertu, & d'éloignement du vice dans l'un &. dans l'autre & en le fuppofant de la forte, je foûtiens que celui qui s'approche par amour reçoit plus de graces que celui qui s'en éloigne par humilité. Quelle en eft la preu ve ?

1

tionem fa

Thom.q 74.

Habet ra- Je la tire de ce grand prin Gramenti in cipe de faint Thomas, qui dit quantum fu. que le facrement profite en mitur, & tant qu'on le reçoit, & qu'il fufceptio pertinet ad eft de fa nature d'être reçû. rationem fa- Ce n'eft pas un figne fpecucramenti. S. latif, & de pure ceremonie art. 2.ad 3. c'est un figne efficace qui ope9:80.art. re ce qu'il reprefente, & qui l'opere, comme parlent les Theologiens, par l'action même facramentelle ; cette action ayant été instituée de Dieu, qui a promis de joindre l'infufion de fa grace.

operantis.

Il eft vrai

que dans ceux qui

participent aux facrez misteres, il faut de grandes difpofitions pour recevoir cette gra

Ex opere ce du Sacrement: mais quoique ces difpofitions foient neceffaires du côté du sujet, ce n'est pas d'elles que la divine Euchariftie tire fa force, mais. de fon inftituteur.