Math. 2. alloient la renverfer; où l'on en

.

Vide S.

ad profectus

rectionem

tend à Rama les lamentations de

Rachel qui pleure fes enfans, & qui refufe de fe confoler, parce qu'ils ne font plus.

I I.

Dans cette perte que l'EAug. de veglife fait d'un côté, elle fçait va Relig. 6. Erranti- fe dédommager d'un autre ; & bus utitur c'eft en quoy fon bonheur confuos, & ad fifte. Les Juifs portent fes licorum cor- vres, & elle fe fert contre eux cùm evigilade preuves qu'ils ne sçauroient re voluerint. réfuter. Les Idolâtres fentent Utitur enim d'une maniere vive fon invingentibus ad materiam cible force, que les plus cruels operationis fuplices n'ont pû ébranler; & les heretiques qui, comme des bationeni enfans infenfez, s'arment contr'elle,exercent la vigilance de fux, fchifmaticis ad ceux qui font obligez de la dédocumétum fendre: C'eft la raifon qu'en fuæ, judæis rend faint Augustin, & qui in

fuæ, hæreti

cis ad pro

doctrinæ

ftabilitatis

ftruit de leurs devoirs ceux que ad compaleur vocation engage. dans l'état Ecclefiaftique.

II I.

Si l'Apôtre dit qu'il arrivera des herefies,& des fcandales, que cette prophetie ne nous trouble point. Il faut que Dieu nous forme, & nous dreffe au combat au milieu de nos ennemis,

afin que nôtre foy, & nôtre charité foient à l'épreuve. Nôtre foy paroîtra dans le foin que nous prendrons de ne nous point abandonner aux fedutions de ces faux freres, & nôtre charité dans le zele avec lequel nous tâcherons de les ramener dans le bon chemin ; nôtre foy pour nous préferver de leurs erreurs; nôtre charité pour prier le Seigneur de les faire fortir de celles où ils fe font

rationem! pulchritu dinis fuæ,

S. Aug. eng. gez, de leur ouvrir l'efprit, ad Bonif. & de cur donner l'intelligence Epift. 185. des Ecritures.

دو

"

Les allarmes qu'ils nous don » nent, & qui nous empêchent » de nous endormir, nous font ,, ramaffer tout ce que nous avons ,, de genie, pour mieux penetrer ,, le fens des livres facrez, & en tirer de quoy repouffer ces ma»lins efforts, avec lefquels ils ,, attaquent le troupeau de Jefus-Chrift. Ainfi Dieu tourne à nôtre avantage les artifices. même avec lefquels ils s'efforcent de nous perdre, & par S.Ag, là nous voyons que tout contribuë Sixt. 105 » au bien de ceux qui l'aiment. Si nous prenons bien la fée de ce grand Saint, nous trouverons que c'est à nous. principalement que s'adresse cette parole de l'Apôtre, que nous devons traiter avec honneur la parole de verité; que l'Eglife fe

Epift ad

pen

repose en partie fur la pureté de nôtre foy, & l'exercice de nôtre zele que le Seigneur nous demandera un jour un rigoureux compte du dépôt qu'il nous a confié: que les le- Labia enim vres du Prêtre font les dépofitai- Sacerdotis res de la fcience que c'eft de fa fcientiam,& bouche qu'on recherchera la connoif- legem refance de la foy, parce qu'il eft ore ejus, PAnge du Seigneur des armées, quia Ange fon Ambaffadeur, l'organe de lus Domini fon efprit, & l'interprete de fa eft. Malas 2. verité.

Loin donc de lui une ignorance craffe, ou une ftupide indolence. Il faut qu'il traitte avec honneur la parole de verité ; il faut donc qu'il s'en fasse une étude particuliere. Il doit éviter les nouveautez prophanes ; il faut donc qu'il les connoiffe: mais à quelles marques les connoîtra-t-il ? En voici quelques

unes.

cuftodiunt

quirent ex

exercituum

IV.

La premiere de ces marques c'eft la fingularité. On veut se faire quelque reputation dans le monde, & fe diftinguer quoiqu'il en coûte: c'est là l'une de ces lepres hereditaires qui ont infecté tout le genre humain : il n'eft point de profeffion, de climats, de fexe, d'âge, où cette maladie ne cause d'étranges defordres.

Le Philofophe veut se diftinguer par de nouveaux fiftemes, le Mathematicien par de nouvelles découvertes; l'ancienne Philofophie rebute, la moderne eft à la mode: fi la Religion n'y est pas intereffée qu'importe de donner l'immobilité au foleil, ou à la terre ? mais quand la Foy en fouffre, cette fingularité n'a rien que de repre