pour nôtre justification.
Ne pourroit-on pas faire fur
ce fujet quelque allusion fur
le nombre de fept, qui, dans
l'Ecriture paroît être un nom
tout misterieux? Sept Anges,
fept Etoiles, fept Eglifes, fept.
trompettes, fept fceaux.
L'enfant de la veuve que le
Prophete refufcita, bâilla fept
fois. Jacob fervit fept ans pour
obtenir de Laban la fille qu'il
demandait en mariage. On nous,
promet une septiéme année de
liberté, &e.

Or dans tous ces évenemens ne pourroit-on pas reconnoître autant de figures du nombre des Heures Canoniales?

VI

Mais fans nous y arrêter, on Septe Cas peut dire avec le Cardinal nonicarum Pierre Damien, que ces fept ficia quafi

horarú of

lavacra, in

mio confti

feptem bap- heures d'Offices font comme au tifmatum tant de bains & de fonts baptiffanctæ Ec- maux, placez dans le fein-de clefiæ gre-l'Eglife, afin d'opposer aux fept tuta effe, ut pechez capitaux autant de refeptem offé-medes, en prenant foin de les culas, quas expier par expier par des prieres réiterées quoti- fept fois dans un efprit de nitence, & de fatisfaction.

fionum ma

ex

diana vitæ

hujus converfatione

pe

contrahimus, totidem orationis quotidie expiare curemus. Pet. Dam. opufc. 10. c. I. apud Cardin. Bona. de caufis inftit. divina pfalmodia, c. 2.

Si l'homme juste tombe fept fois le jour, & s'il fe releve de fes chûtes, ne pouvant fe rele-ver que par une grace fpeciale, il eft de fa reconnoiffance d'enremercier autant de fois le Sei gneur, à qui il paye par ce moyen, le tribut qu'il lui doit. Aux fept pechez mortels font oppofez les fept dons de Efprit faint; & la mifericorde de Dieu eft fi grande à nô❤

tre égard, qu'il a voulu qu'il Y eût dans l'Eglife fept Sacremens, comme autant de fignes visibles d'une grace invisible,, qu'ils operent pour nôtre fan&tification.

Ce feroit entreprendre un ouvrage trop long de vouloir -defcendre dans le detail de ces fept heures dont l'Office divin eft compofé. Pour s'en. former une idée parfaite, il faudroit expliquer d'où vient ce mot d'Heure: justifier la pratique des prieres nocturnes, marquer ce que fignifient ces, mots de Matines, de Laudes, de Prime...... de Vêpres, de Complies: dans quel efprit ces differens intervalles ont été inftituez. Un fçavant Cardinal, Card. Bond qui a traité à fond ces matie- de horis diva res, en a parlé avec tant d'é- Pfalmodia rudition & d'étenduë,qu'il feroit sequent. trés difficile d'ajoûter quelque

C. 3. 4. 5.

chofe à ce qu'il en a dit : mais il a fait fur ce fujet deux fages, & pieufes reflexions.

VII.

Il fe plaint d'abord de certains anonimes, qui prenans le nom de Theologiens, pour impofer plus adroitement à la fimplicité de quelques bonnes ames, ont ofé tourner en ridicule, & regarder comme une occupation de féneans la recitation de l'Office divin, & des Heures Canoniales.

Il dit enfuite qu'il n'est pas fort furprenant que des gens d'une communion differente de la nôtre, ayent déclamé si aigrement contre une pratique fainte mais qu'il ne peut fe reprefenter fans douleur, que des Catholiques, qui devroient avoir de la veneration pour

Pan

l'ancienne difcipline, ayent tâché, non de détruire abfolument l'ufage de la pfalmodie, mais d'en avilir la dignité, & de la rendre moins refpectable.

Eft-ce, dit-il, qu'ils ne font aucun cas d'une pfalmodie qui renferme les plus grandes louanges de Dieu, qui rappelle de antiq &

Card. Bona,

modia, c.1.

les fecrets mifteres de nôtre excellentia Religion, qui entretient dans div. pfalune ame la contemplation & l'amour du Seigneur, qui apprend la maniere de bien prier, qui met en fuite les demons, qui réjouit les Anges, qui fait par avance fur la terre, un ef fay de ce qui fe fait dans le Ciel?

Malheur, ajoûte-t-il, aux fiecles paffez de n'avoir pas eu de tels Theologiens, qui euffent averti l'Eglife de ne fe pas fatiguer par tant de chants, & E