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exerçaffent les fonctions de leur miniltere.

Attulerút

tiffimâ at

faciendum

monii.

On voit dans l'Exode, les offrandes qu'ils firent au Seigneur avec une volonté très promp te,& pleine d'affection. Les hom- mente propmes & les femmes donnant que devotâ, leurs chaînes, leurs pendans primitias d'oreilles, leurs bagues, leurs Domino ad braffelets, l'or, l'argent, ce opus taberqu'ils avoient de plus precieux, naculi teliDans la nouvelle alliance, Jefus-Chrift qui eft venu, non pour détruire la loy, mais pour l'accomplir, & la perfectionner, a voulu fe faire un peuple nouveau qui adorât le pere celefte en efprit & en verité. Au lieu de ces facrifices figuratifs qui ne devoient pas fubfifter toujours, il a établi celui de fon corps & de fon fang: & à la place de ces Sacremens que Apôtre appelle des elemens vuides & fteriles, il en a fubfti- 4.

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Infirma &

egena

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méta. Gal.

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Pfat 118.

tué d'autres qui font autant de fignes vifibles,& efficaces d'une grace invisible qu'ils ope

rent.

Il s'eft choisi pour cet effet, des Miniftres qui exerçaffent Les fonctions publiques de la Religion; & comme la priere en eft un tribut qu'on doit à Dieu, n'étoit-il pas bien jufte qu'on la perfectionnât, & qu'on: donnât même à ce beau fess qu'il étoit venu répandre fur la ter re, un nouvel éclat?

Si David chantoit les loüan-164. ges de Dieu fept fois le jour : Danielis 13. fi Daniel en trois temps de la journée, fléchiffoit les genoux Danielis 3. devant le Seigneur: fi trois jeu-. fak 136. nes hommes jettez dans la fournaife de Babilone le béniffoient, & invitoient toutes les creatures de le bénir: fi les Juifs dans le temps même de leur captivité, fe refsouvenoient de

leur chere Sion; il étoit bien S. Aug. in fermoně jufte que dans la loy de grace, Domini in que faint Auguftin a appellée monte. une loy de priere auffi-bien que d'amour, il y eût des temps deftinez à ce faint exercice, & que l'Eglife toûjours conduite par les lumieres du faint Efprit, eût foin d'en marquer les heures les plus propres, & de prefcrire tout ce qu'il falloit dire...

EI.

Il est vrai que dans ces temps. d'orage, où la fureur des Empereurs payens ne laiffoit libre aux fideles aucun exercice public de leur pieté, on n'avoit pas encore des heures fi folemnelles de prieres, comme elles l'ont été dans la fuite: mais nous voyons dans les ouvrages de faint Clement de faint Juftin, de Tertullien, de faint

ftianis.

s Fufi Ciprien, de faint Chrifoftome, nus in abo de faint Jerôme, de faint Amlogro Chribroife, de faint Augustin, & S. Cipr. de de plufieurs autres Peres, que erat. Dom. rien n'eft plus ancien, que in Pf. 118. frequentes prieres des fideles dans un même lieu.

S.Chrifoft.

S. Hier. Ep. 8. ad Dem.

les

Saint Clement dés le premier fiecle de l'Eglife, veut S.Clemens qu'on prie le matin, à la troifiéin Apoftol. me, à la fixiéme, & à la neu

conftitut.

viéme heure, fur le foir, & au chant du coq. Le matin, pour remercier Dieu de la grace qu 'il nous a faite de nous avoir confervé la vie & rendu le jour : à la troifiéme heure, parce qu'en ce temps Pilate condamna Jefus-Christ: à la fixié. me, parce qu'il fut crucifié: à la neuvième, parce que la terre, comme faifie d'horreur de cet execrable Deïcide trembla le foir, parce que le Seigneur, aprés le travail de

:

la journée, nous donne un temps de repos au chant du coq, parce qu'il nous avertit de l'arrivée du jour, afin que nous faffions des œuvres de lumiere.

Dans le fecond fiecle, faint Juftin dans fon apologie, & en d'autres endroits de fes ouvrages, parle des affemblées des fideles, de leurs prieres, de leurs lectures, des heures qu'ils prenoient pendant le jour, & pendant la nuit pour invoquer le nom de Dieu, & chan ter fes loüanges..

que tre

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ac rufticoru

cœtus fiunt,

Leurs grandes affemblées, Die Solis dit-il, fe font tous les Diman-urbanorum ches. On y lit d'abord, felon le temps le peut permet- ubi Apoftoles écritures des Apôtres phetarum& des Prophetes. Aprés cette que litteræ, lecture le Prelat fait une exhor. quoad fieri poteft, præ tation, pour porter les fideles à leguntur ; imiter de fi bons exemples. Nous deinde cefnous levons tous enfuite, & nous re, Præpofie

fante lectos

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