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viaire des rois; on pourrait dire que Molière est le bréviaire de tous les hommes.

Louis XIV, voyant un jour Molière à son dîner, avec un médecin nommé Mauvillain, lui dit : « Vous avez un médecin, que vous fait-il? — Sire, répondit Molière, nous raisonnons ensemble; il m'ordonne des remèdes, je ne les fais point, et je guéris. » Mauvillain était ami de Molière, et lui fournissait les termes d'art dont il avait besoin. Son fils obtint, à la sollicitation de Molière, un canonicat à Vincennes.

Baron annonça un jour à Molière un homme que l'extrême misère empêchait de paraître. Il se nomme Mondorge, ajouta t-il. « Je le connais, dit Molière, il a été mon camarade en Languedoc, c'est un honnête homme. Que jugez-vous qu'il faille lui donner? Quatre pistoles, dit Baron, après avoir hésité quelque temps. Hé bien ! répliqua Molière, je vais les lui donner pour moi, donnez-lui pour vous ces vingt autres que voilà.» Mondorge parut, Molière l'embrassa, le consola, et joignit au présent qu'il lui faisait un magnifique habit de théâtre pour jouer les rôles tragiques.

Molière était désigné pour remplir la première place vacante à l'Académie française. La Compagnie s'était arrangée au sujet de sa profession : il n'aurait plus joué que dans les rôles de haut comique; mais sa mort précipitée le priva d'une place bien méritée, et l'Académie d'un sujet si digne de la remplir. Ce fait est attesté par une note de l'Académie française.

XV

CONTEMPORAINS DE MOLIÈRE.

DE 1650 A 1673.

SAINT-ÉVREMOND.

-

Sa comédie des Académies (1643). — DE CHAPUISEAU Pythias et Damon (1656). L'Académie des femmes (1661). Son analogie avec les Précieuses ridicules. Le Colin-Maillard et le Riche mécontent (1642). Citation. La Dame d'Intrigue (1663). — Plagiat de Molière. MONTFLEURY (ou ZACHARIE JACOB). - Son genre de

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Ses défauts.

L'Impromptu de l'hôtel de Condé (1664).

- La Femme juge et partie. Les Amours de Didon, tragi

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- Le Comédien poëte (1673). Le Mariage de rien. Bon mot à propos de cette petite comédie. - L'École des jaloux (1664).

La Fille capitaine (1669). — Autres comédies de Montfleury, toutes plus licencieuses les unes que les autres. Les Bétes raisonnables. – Ses pièces en 1661 et 1663.- Le Festin de Pierre. — Jolis vers de la femme de Dorimond à son mari. - L'Amant de sa femme.

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L'École des cocus. → Comédies médiocres. CHEVALIER.

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une dizaine de comédies médiocres, de 1660 à 1666. L'Intrigue des carosses à cinq sous. — - La Désolation des filous. - Jugement qu'il porte HAUTEROCHE. - Donne quatorze comédies de 1668 Citations puisées dans

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Sa singulière existence. Ses aventures. La Feinte mort de Jodelet.- La Noce de village. Anecdotes.- VISÉ. Rédactenr du Collaborateur de plusieurs auteurs dramatiques.

Mercure Galant.
-Les Amants brouillés (1665).

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lourd.

Anecdote.

-Autres pièces de Visé. Le Vieillard Couru (1696).

Le Gentilhomme Guespin (1670). - Anecdote. Anecdote. Sa tragédie des Amours de Vénus et d'Adonis. - BOULANGER DE CHALUSSAY.- Ses deux comédies de l'Abjuration du marquisat (1670) et Elomire hypocondre (1661). — BOURSAULT. — Un mot sur cet auteur. CHAMPMESLÉ (ou Charles CHEVILLET). Son genre de talent. Sa femme, élève de Racine. - Epigramme de Boileau. Acteurs-auteurs de - La pastorale de Delie (1667). cette époque.-Les deux POISSON (père et fils). — Arrêt de Louis XIV, en 1672.

Ses comédies.

Quatrain.

-

Les auteurs comiques contemporains de Molière (nous n'entendons parler ici que de ceux qui ont commencé à travailler pour le théâtre alors que Molière était dans la plénitude de son talent), ces auteurs dramatiques, disons-nous, sont rares.

Le génie dont l'ex-tapissier de Louis XIV faisait journellement preuve, éloignait-il de la scène les hommes médiocres, effrayait-il les concurrents? ou bien se montrait-on plus difficile pour admettre des ouvrages qui semblaient pâles à côté des chefsd'œuvre sortant de la plume de Molière, c'est ce que nous ne pourrions dire, toujours est-il que de 1650 à 1673, époque de la mort du grand écrivain qui fonda en France la saine et bonne comédie, on ne compte pas plus de huit à dix auteurs dont les compositions aient été acceptées et jouées; encore, l'un d'eux, DE SAINT-ÉVREMONT, n'a-t-il fait que composer les quatre pièces de son théâtre sans les faire représenter pendant qu'il était en exil hors du royaume. L'une d'elles intitulée les Académiciens, en trois actes et en vers, est une comédie satirique qui, après avoir couru longtemps manuscrite sous le nom de: Comé

die des académistes pour la réformation de la langue française avec le rôle des représentations faites aux grands jours de ladite académie, l'an de la réforme 1643, fut refondue complétement par Saint-Évremont. Les personnages sont presque tous des académiciens.

DE CHAPUISEAU, qui vivait à la même époque, après avoir longtemps voyagé comme médecin dans les diverses cours de l'Allemagne, poursuivant la fortune qui le fuyait sans cesse, s'étant décidé à tenter le sort d'une autre façon, se métamorphosa en auteur comique. En 1656, il donna Pythias et Damon ou le Triomphe de l'amitié, comédie en cinq actes qui réussit. Quelques années plus tard, en 1661, il fit représenter l'Académie des Femmes, en trois actes et en

vers.

Cette comédie, malheureusement pour son auteur, arrivait à la scène deux années après les Précieuses Ridicules, et elle avait, avec la charmante critique de l'hôtel de Rambouillet, un air de parenté qui lui fit du tort. En effet, on y voit, comme dans la pièce de Molière, une femme affectant une instruction exagérée, rejetant l'amour d'un gentilhomme, et dupée par le domestique de ce même gentilhomme, envoyé par ce dernier pour le venger des dédains de la belle. Le dénouement est le retour d'un mari qu'on a cru mort, ficelle dont les auteurs du dix-septième siècle usaient et abusaient, et qui de nos jours serait difficilement admise.

En 1662, Chapuiseau donna deux comédies, le Colin-Maillard et le Riche Mécontent. Dans cette

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