페이지 이미지
PDF
ePub

BREF

Au R. P. Dom PIERRE-FRANÇOISBOUDIER, alors Supérieur-Général des Bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, & actuellement GrandPrieur de l'Abbaye Royale de SaintDenis.

CLÉMENT

XIV.

A notre cher Fils, Salut & Bénédiction Apoftolique.

VOTRE

OTRE Lettre dictée par le refpect, l'attachement & l'amour le plus tendre, fait bien voir toute la joie que vous avez reffentie vous & votre Congrégation, à notre élévation au fouverain Pontificat. Mais vos fentiments, pour le Siege Apoftolique nous étoient déja connus, & les nouveaux témoignages que vous nous en donnez, ont moins fervi à nous prouver ces fentiments qu'à nous en affurer de plus en plus.

Auffi avons nous été fort fenfibles à ces démonftrations de zele, auxquelles vous & votre Congrégation ajoutez un nouveau prix, en fuppliant, comme vous faites, le Pere des miféricordes, que dans l'administration d'un fi important emploi,

il foutienne & fortifie lui-même notre foibleffe par fon puiffant fecours.

Quant au jugement que vous portez de notre Perfonne, nous n'y voyons que votre condescendance à notre égard, votre amour filial, & le zele ardent dont vous êtes animé pour nous. De notre côté, nous defirons fort avoir quelque oc cafion de vous témoigner officieusement toute la bienveillance que nous avons pour vous & pour ceux qui vous font foumis. Cependant, pour gage de notre tendreffe paternelle, nous vous donnons, notre cher Fils, & à vos Freres, de toute l'effufion de notre cœur, notre Bénédiction Apoftolique,

Donné à Rome, à fainte Marie-Majeure, fous l'Anneau du Pêcheur, le onze Août mil fept foixante-neuf, la premiere année de notre Pontificat.

[merged small][ocr errors]

.BRE F

A notre cher Fils BODDAERT, Prieur- . Général de l'Ordre des Guillelmites.

CLÉMENT XIV.

A notre cher Fils, Salut & Bénédiction Apoftolique.

LA joie que vous nous témoignez de

notre avénement au fouverain Pontificat, répond à l'attachement que votre Ordre avoit pour nous depuis long-temps. Nous ne doutons point qu'à ces marques extérieures de zele, vous ne joigniez auprès de Dieu le fecours de vos prieres, pour qu'il daigne foutenir notre foibleffe, & en conféquence nous vous en demandons inftamment continuation comme un effet de votre charité pour nous. Quant à nos fentiments à votre égard, les preuves que nous vous avons déja données ci-devant de notre bienveillance, vous montrent affez ce que vous pouvez en attendre. Soyez fûr que notre nouvelle dignité, bien-loin d'affoiblir cette bienveillance, n'a fait que l'accroître & l'augmen ter, fur-tout d'après le témoignage que vous nous rendez, qu'ayant vifité, avec foin les Monasteres de votre Ordre, vous

les avez trouvés fideles aux regles de leur Inftitut. Cette affurance de votre part nous a fait le plus grand plaifir, elle redouble la tendreffe que nous avions pour vous; & afin de vous en donner un gage, nous vous accordons, notre cher Fils, & à tout l'Ordre confié à vos foins, de toute l'effufion de notre coeur, notre Bénédiction Apoftolique.

Donné à Rome, à Sainte Marie-Majeure, fous l'Anneau du Pêcheur, le neuf Juillet mil fept cent foixante-neuf, la premiere année de notre Pontificat.

BENOÎT STAY.

PREMIER DISCOURS

PRONONCÉ par CLÉMENT XIV dans le Confiftoire fecret, tenu le 24 Septembre 1770;

Au fujet de la Réconciliation du Portu gal avec la Cour de Rome.

IL femble, nos vénérables Freres, que

la Providence ait choifi ce jour, 24 de ce mois, pour que je vous notifie le grand événement qui nous raffemble dans ce lieu. Ce même jour, l'anniverfaire de mon arrivée à Rome, de mon élévation à la Pourpre, quelqu'indigne que je fuffe de' cet honneur, eft enfin celui où je vous annonce une réconciliation pleine & entiere avec le Portugal.

Nous venons de recevoir des preuves les plus finceres & les plus éclatantes de la foumiffion & du zele de Sa Majefté Très-Fidelle à notre égard; elles ont même furpaffé notre attente. Non-feulement les anciennes coutumes & les anciens égards qui fubfiftoient entre nous & cette Couronne font renouvellés, mais encore confirmés de maniere qu'ils ont acquis une nou velle force.

Quand nous prédifions ce qui vient d'arriver, nous fondions notre espoir fur la

« 이전계속 »