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Ou j'ai dit faux, l'un d'eux est sûr,
Si j'ai dit vrai, prenons courage,
Je fuis Aftrologue en ce cas:

Si j'ai dit faux, c'eft grand dommage,
Mais après tout je n'y perds pas;
Je le fuis encor davantage.

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dada.do

A MONSEIGNEUR

L'ARCHEVÊQUE

DE BOURGES,

En lui préfentant le jour de fa fête un bouquet de fleurs faites de coquillages.

Lorfque pour un bouquet dont vous eft dû l'hom

mage

Nous vous offrons, Seigneur, un fimple coquillage,
Jaloufe de fes droits Flore nous dit: pourquoi
Ne s'adreffoit-on pas à moi ?

Faire un bouquet eft mon partage.

Mais je crois fans la mépriser

Que mon bouquet vaut bien les lis & les jonquilles Dont elle eut pû nous amuser.

Si j'en dis trop elle doit m'excufer,

Chacun autant qu'il peut fait valoir fes coquilles, Les fleurs qu'elle fait naître & prodigue au printems Ont leurs beautez, mais n'ont qu'un tems,

Malgré tout ce que l'art leur donna d'ornement;

Mais elles feront immortelles,

Et le respect, l'amour, le tendre attachement Dans notre cœur le feront avec elles.

VIRELAY MANQUÉ,

I

Sur l'incertitude des chofes de ce monde.

L ne faut répondre de rien.

Qui ne fuit pas cette maxime,
Rifque fa parole, ou son bien;
Ma rime, helas! est tout le mien,
Et j'en fuis ici pour ma rime.
Depuis que je fuis à Groflay,
Je ne fçai par quelle manie
Je fonge à faire un Virelay,
Moi qui n'y pensai de ma vie.
Un Virelay? dites pourquoi ?
Plutôt qu'un Madrigal, une Ode,
Piece de tout tems à la mode,
Et de beaucoup meilleur alloi.
On dira la rime en eft cause,
Groflay, Virelay, rime bien;
Peut-être en est-il quelque chofe,
Il ne faut répondre de rien.

Dans cette charmante saison,

Et que l'air gay qu'on y refpire,

Fait naître les Vers à foifon.
Je m'attendois avec raison
Que pour mon tribut ordinaire,
Comme tout Rimeur doit le fien,
Bien ou mal il m'en faudroit faire:
Mais qu'un Virelay fût le mien,
J'aurois bien juré le contraire;
Il ne faut répondre de rien.

Ici j'admire mon caprice,

Des Balades, des Triolets,

Des Stances, Rondeaux, ou Sonnets

J'y puis avoir quelque exercice,
J'en ai rimé cent & cent fois ;
Un Virelay, j'y fuis novice,
Je n'en fçai pas même les loix.
Je marche en Poëte timide,
Qui fans méthode & fans autre art,
N'a que le feul refrain pour guide;
Avançons pourtant au hazard:

Si la place eft bonne, ou mauvaise,
Suit ou non le ftyle ancien,

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