et par la manière vive, brillante et rapide dont il nous présente les beautés du style d'Aristote, de Platon et de Xénophon, il mérite lui-même une partie des éloges qu'il leur donne. Mais l'observation qui termine la noteVI (p. 398), me paroît manquer de justesse : l'amour sublime de la liberté ne paroît pas avoir inspiré Virgile, Horace et les autres écrivains du siècle d'Auguste, plus qu'il n'a inspiré Boileau, Racine et les écrivains du siècle de Louis XIV, dont Harris affecte de ne pas parler. Il n'indique pas avec assez de précision les causes essencielles de la supériorité des orateurs d'une république, sur les écrivains qui vivent dans un gouvernement despotique. Dans celui-ci, un seul homme est tout, et les autres ne sont rien; vertus, talents, qualités naturelles ou acquises, tout s'éclipse et s'anéantit devant cette grandeur fantastique et colossale du monarque : dans les républiques, au contraire, la dignité personnelle de l'homme, que toutes les institutions tendent à faire respecter, jointe à l'ascendant naturel du génie, donne à ses productions ce caractère auguste et solennel, pour ainsi dire, qui nous frappe et nous saisit, et qui tient d'ailleurs à la grandeur et à l'importance des sujets auxquels il s'applique. FIN. POST-SCRIPTUM. IL m'a semblé, en y réfléchissant davantage, que la forme des verbes communément appelée simultanée, ne différoit pas assez essenciellement de l'affirmative, pour qu'on dût en faire un mode d'énonciation particulière, comme je l'ai fait (p. 155): je crois qu'elle n'exprime qu'un temps intermédiaire entre le passé et le présent, et qu'il est ainsi plus convenable de la placer dans le mode affirmatif. Lorsqu'on n'a en vue que la perfection et le progrès d'une science, on ne doit pas craindre de revenir sur ses pas. Je dois avouer avec la même franchise, que s'il se trouve en général quelques fautes dans ce Livre, elles m'appartiennent sans doute. Le zèle et les lumières du citoyen Duboy - Laverne, directeur de l'imprimerie de la République, et l'habileté des protes qui y sont attachés, sont de sûrs garants de la perfection typographique des ouvrages qui sortent de cette imprimerie. Le citoyen Gence, vérificateur et correcteur en chef, qui joint à de rares talents pour sa place, les qualités d'un homme de lettres aussi modeste qu'éclairé, a contribué par de nombreuses et excellentes observations sur le fond même de mon travail, à le rendre moins imparfait; qu'il me soit permis de lui en témoigner ici ma reconnoissance. (Le Traducteur.) DES CHAPITRE S. ÉPITRE DÉDICATOIRE, page j. DISCOURS PRÉLIMINAIRE, p. ix. - - - - Importance des recherches qui ont la grammaire pour - Marche de la nature, directement opposée à celle de - REMARQUES, p. 18. But de la grammaire. Son - Espèces grammaticales des Syntaxe; construction. Nouvelles dénominations des parties de la proposition. - CHAP. III. Des diverses espèces de Mots, ou des éléments du Discours, p. 24. drie. Ce - Analyse grammaticale de quelques vers de Voltaire. — Division des espèces de mots en variables et invariables.—En principaux et accessoires. Passage d'Apollonius d'Alexanque c'est que sujet, et ce que c'est qu'attribut. Tous les mots principaux sont substantifs ou attributifs. Tous les accessoires sont définitifs ou connectifs. — Quelles sont les dénominations anciennes qui correspondent à ces nouveaux noms. — Opinions des anciens philosophes, Platon, Aristote, et des Stoïciens, sur les noms et le nombre des principales parties du discours. Passage de Vossius sur le système des langues orientales à cet égard. REMARQUES, p. 35. Principe fondamental d'Harris, aperçu par les écrivains de Port-Royal. -- Plus approfondi par Domergue. Système de classification et dénominations nouvelles de ce grammairien. - Inconvénients à éviter dans les divisions systématiques des sciences. CHAP. IV. Des Substantifs proprement dits, p. 41. Substances naturelles, abstraites et artificielles. Pourquoi - les noms d'espèces sont susceptibles de nombre, et pourquoi ceux des individus ne le sont pas. -Distinction des sexes dans la nature, et des genres dans la grammaire. - Procédé simple de la grammaire angloise à ce sujet. Principes géné raux de la détermination des genres. - Le ciel ou l'air, du genre masculin, et pourquoi. - La terre, du genre féminin. Mort, dans les langues grecque et angloise, toujours du genre masculin. - La vertu, du genre féminin. Avan tages particuliers de la langue angloise, par rapport à ses Difficulté de déterminer les genres, adjectifs possessifs. CHAP. V. Des Substantifs du second ordre, p. 58. Objets de première ou de seconde connoissance. Pronoms, employés pour désigner un objet de seconde - Pronoms de la première, seconde et troide la troisième personne connoissance. sième personne. - Les pronoms ont trois genres en anglois; avantages qui en résultent. Rapport sensible entre les pronoms et les articles. Règle sur l'union de ces divers pronoms entre eux. — - Pronom subjonctif; passage d'Apollonius à ce sujet.— Récapitulation. REMARQUES, P. 74. Confusion qui règne encore dans la métaphysique des langues.-L'abbé d'Olivet a donné une mauvaise définition des pronoms. - Bauzée en a perfectionné la théorie. -Passage de Sanctius. — Observations sur certains mots mis improprement au nombre des pronoms. CHAP. VI. Des Attributifs, p. 81. L'existence est une modification nécessaire à toutes les substances. Le mot être est celui qu'on emploie pour l'exprimer. Ce même mot sert à l'expression complète des propositions, et à marquer l'affirmation qu'elles contiennent. -Les verbes sont tous les attributifs qui expriment à-la-fois une affirmation et un attribut. De l'attribut seul, sans l'affirmation, se forme le participe. - Les attributs qui marquent les diverses qualités ou quantités des êtres, se nomment adjectifs. — L'idée de mouvement renferme celle de durée. Origine des formes temporelles des verbes. Division naturelle du temps. Motifs qui ont déterminé l'admission des diverses formes temporelles. REMARQUES, P. 91. Les grammairiens ont donné du verbe des définitions différentes. On peut réduire à deux opinions principales celles qu'ils ont énoncées sur cette espèce de mots. Objections de ceux qui prétendent que l'essence du verbe est d'exprimer l'action. Réponse |