Les moeurs du temps ..

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Dabo-Butschert, 1825 - 52ÆäÀÌÁö

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6 ÆäÀÌÁö - Aïe, aïe ; on fait un petit cri, Dont le sultan est attendri ; Et, tandis qu'on en cherche une autre à la toilette, On vous laisse le temps de fixer un regard, A travers le tissu d'une gaze assez claire, Sur une taille élégante et légère Qui s'arrondit sans le secours de l'art. SOLIMAN. Arrête, Osmin ; apprends à mieux connaître Un objet respectable, adoré de ton maître.
54 ÆäÀÌÁö - ROXELANE , fièrement. Tu te trompes, sultan : céder à son malheur Est l'effet d'une âme commune. Modeste au sein de la grandeur, Tranquille et fier dans l'infortune , C'est à ces traits qu'on connaît un grand c©«ur. SOLIMAN. Un grand c©«ur est fier sans audace : Quand le sort a marqué sa place II cède ; et lorsqu'il veut braver, II se rabaisse, au lieu de s'élever.
55 ÆäÀÌÁö - D'un maître que vous irritez. ROXELANE, d'un ton plus grave. Oui, vous êtes mon maître, à vous on m'a vendue : Mais vous at-on donné quelque droit sur mon c©«ur ? Et de mon gré me suis-je enfin rendue? Essayez de me vaincre, employez la rigueur : Qui ne craint rien n'est point dans l'esclavage.
44 ÆäÀÌÁö - Tiens, de sa fausseté ne sois pas le martyre; Habitude, et rien plus. Et sa bouche et ses yeux N'ont jamais su que dire,
75 ÆäÀÌÁö - Mon c©«ur ne connaît plus ni la ruse , ni l'art ; A ce grand changement peut-être avez-vous part... Peut-être je vous dois ce rayon de lumière Dont l'éclat imprévu vous étonne et m'éclaire ; Et, contre les soupçons que vous osez garder, Je laisse à ma conduite à vous persuader.
12 ÆäÀÌÁö - S'abreuver de scandale et vivre de critique , Et , sans frein , sans pudeur, déchirer de leurs traits Celles dont ils n'ont pu profaner les attraits ; Laissons cette vermine orgueilleuse et sans âme Se parer des débris de l'honneur d'une femme : Le bruit est pour le fat , la plainte pour le sot ; L'honnête homme trompé s'éloigne, et ne dit mot.
6 ÆäÀÌÁö - II est près de cinq heures : vous ne songez point à ma toilette. LISETTE. Pardon , madame ; mais il 'ya quelquefois si loin de ce que vous dites à ce que vous faites... ARAMINTE. D'accord , mon enfant ; mais aujourd'hui je ne puis disposer de moi-même ; je te dis que l'on m'entraîne. (Lisette sort. ) LISIDOR. Je vous en félicite; vous allez, ainsi que tout Paris, admirer ce chef-d'©«uvre que chérit plus particulièrement son auteur : vous mêlerez vos larmes à celles de Mérope.
12 ÆäÀÌÁö - J'épouserai quelque personne honnête qui m'aimera, qui en aura l'air au moins ; je tâcherai d'en avoir bien vite une couple d'enfants, dont l'éducation sera l'amusement, la consolation de mes vieux jours. En formant leur c©«ur, je jouirai du mien, cela m'animera, m'occupera, car il faut s'occuper : j'en ai plus besoin qu'un autre, et je ne conçois pas qu'un homme oisif puisse être vertueux. LISIDOR. C'est un peu trop vous défier de vos forces, Monsieur; et...
12 ÆäÀÌÁö - L'amour... l'amour... Ce mot ne signifie plus rien. Apprends donc une fois pour toutes, mon petit parent de province, apprends donc les usages de ce pays-ci : on épouse une femme, on vit avec une autre, et l'on n'aime que soi. DORANTE. Apprenez vous-même , monsi«ur, qu'on ne doit point appeler usage ce que pratiquent peut-être une douzaine de folles et autant de prétendus agréables, dont Molière, s'il revenait au monde , nous donnerait de bons portraits.
9 ÆäÀÌÁö - Elmire?... ELMIRE. Je puis différer mon départ. S'il vous cause, seigneur, une douleur si vive; Et. par égard, je dois... SOLIMAN. Si ce n'est que l'égard. Partez ; de mon bonheur il faut que je me prive : Le vôtre m'est plus cher, je dois le préférer. Si c'était par amour... Je cesse d'espérer... Allez revoir votre patrie ; Allez embrasser vos parents : Vous devez en être chérie. KI.MIRE.

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