LECONS ELEMENTAIRES DE MÉCANIQUE, O U TRAITÉ ABRÉGÉ DU MOUVEMENT ET DE L'ÉQUILIBRE. Par M. l'Abbé DE LA CAILLE, de l'Académie Nouvelle Édition, revue, corrigée & augmentée. Tricoronado Colonie A PARIS, Chez H. L. GUERIN & L. F. DELATOUR, M. D C C. LXIV. Avec Approbation & Privilege du Roi. 10-30-29 HOM. AVERTISSEMENT. Ο UAND MÊME la Mécanique ne feroit que la fcience des Machines, comme le fait entendre l'étymologie de fon nom, on ne pourroit en contefter l'utilité, ni même la néceffité. II eit vrai qu'on rencontre encore des Machinistes qui guidés uniquement par une certaine induftrie naturelle, jointe à quelque adreffe des mains prétendent que ce talent leur fuffit, & que l'étude des principes vantés par les Mathématiciens, ne ferviroit qu'à éteindre le feu de leur génie, & à les empêcher d'inventer quelque chofe de nouveau. Ils fe font encore illufion, en ce qu'ils racontent, que les Machines les plus belles & les plus utiles, ont été trouvées hazard, ou par par des perfonnes dépourvues de sciences. Je ne m'amuferai point à réfuter ici de pareilles idées: ceux qui s'y livrent, pour excuser leur pareffe, ou pour se confoler des reproches que leur ignorance leur attire souvent, font affez punis par le peu de fruit qu'ils tirent de leurs effais & de leurs dépenfes. Mais heureusement cet ancien préjugé fe diffipe de plus en plus, & l'expérience a maintenant convaincu prefque tout le monde, que lorsqu'on s'eft propofé d'imaginer de nouvelles machines, ou de perfectionner les anciennes, on n'eft sûr d'avoir réuffi, avant que de les faire exécuter, qu'à proportion qu'on a plus de connoiffances Mathématiques & Phyfiques, 417686 iij |