C. SALLUSTII CRISPI CONJURATIO CATILINA, E T BELLUM JUGURTHINUM. OPUS In Capita feu Sectiones diftributum, & ad من Accefferunt ad frontem fingulorum Ca- ET LUTETIA PARISIORUM, Apud JoANNEM-BAPTISTAM BROCAS, viâ M. DCC. X XV. CUM PRIVILEGIO REGIS. Avertiffement du Libraire fur cette nouvelle Edition de Sallufte. COMM OMME rien n'eft plus capable de faire faire aux jeunes gens des progrès dans leurs études que de leur procurer les moyens de les trouver moins rebutantes, en leur applaniffant les difficultez qu'ils y trouvent ; je me fuis toûjours attaché dans chaque édition des Livres Claffiques que je donne au public, à contribuer autant qu'il m'eft poffible à ce qui peut leur être utile pour l'intelligence des Auteurs qu'on leur donne à expliquer, & à leur en rendre la lecture moins ennuyeufe. Ce fut pour cette raifon que dans l'édition que je donnai de Sallufte en l'année 1711. cet Ouvrage fur divifé par Chapitres, ce qu'on n'avoir point vu dans les éditions précedentes; & je crus cette methode d'au tant plus avantageufe aux Ecoliers, que l'experience fait connoître que ces fortes de divifions delaffent les yeux, aident la mémoire, donnent à l'efprit un repos qu'il ne trouve pas dans une lecture trop fuivið. Dans l'édition que je donne aujourd'hui du même Auteur, j'y ai encore fait quelques additions qui m'ont paru affés utiles, & même capables d'ajoûter quelque perfection à l'Ouvrage. 1. Parce que l'Auteur commence par Omnis homines, & que les Ecoliers entre les mains defquels on le met dans les Colléges, ont déja aflés de connoiffance des Principes pour fçavoir que l'adjectif doit être au même cas que le fubftantif auquel il fe rapporte, ils s'imaginent que c'eft un folecimes c'eft pourquoi je leur donne d'abord une Note, qui les inftruit des expreffions de cette nature qui font frequentes dans cet Auteur. 2°. J'ai mis à la tête de chaque Chapitre petit fommaire des chofes qui y f contenues, tant pour en donner une idée avant d'avoir lû le Chapitre, que pour trouver plus facilement un edroit qu'on auroit lû autrefois, fi low le vouloit revoir. 3. On trouvera au bas des pages & à la fin des Chapitres une interprétation litterale des endroits que les Etudians trouvent ordinairement plus difficiles, ou moins intelligibles. Pour faciliter encore aux Ecoliers l'intelligence de cet Auteur, l'on a eu foin de marquer d'un accent, les mots qui pouvoient faire quelque équivoque, & ceux où l'on a retranché quelques lettres; comme on a fait dans Juftin, Corneil. Nepos, QuintCurce, les Fables de Phedre, & autres Auteurs, imprimez depuis deux ans. Explication des Accens mis fur les mots Latins. 1o. De l'accent aigu, ainfi figuré, Cet accent aigu ne le trouve ordinaiFement que fur la fin des mots qui font fivis d'un Encliti que comme que,ineltique, multumque, dominatiogremque, &c. 2. De l'accent grave, figuré ainfi,' Cet accent grave fait connoître que Ae mot fur lequel il eft mis, eft un Âdverbe, comme quòd, quàm, maximè, verò, &c. 3. De l'accent circonflêxe, figuré ainfi ^. Cet accent maqué fur un ê,fait connoître que c'eft la troifiéme perfonne du plurier du parfait de l'Indicatif actif, comme dans ces mots,vidêre,animadvertêre, afcendêre, concurrêre, |