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Homilia fanéti Joan- Homélie de faint Jean

nis Chryfoftomi.

Hom. 7. fur le 3. Chap. de l'Ep. aux Rom.

S

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I centuplum bic non accipimus nos ipfi in causâ fumus, ·qui mutuum non damus illi qui tantum reddere poteft. Dic enim, quafo, quid magni dedit Petrus? Nonne rete fciffum tantùm, & calami, bamum? Verùm viciffim illi Deus univerfi orbis domos aperuit, terramque fimul mare patefecit, deditque ut omnes illum in fua vocarent, immò que fua erant venderent, & ad illius pedes afferrent, ne in manus quide tradentes pecuniam, neque enim id audebant, tantùm honore illi cum munificentiâ tribuebant. Dices, At ille

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Chryfoftôme.

S

I nous ne recevons

pas le centuple dont parle l'Evangile c'est par notre faute, puifque nous refufons de prê ter à celui qui peut nous rendre un intérêt fi confidérable. Car, dites-moi, je vous prie,qu'est-ce que faint Pierre a facrifié de fi précieux ? N'étoit-ce pas feulement un filet tout ufé, une ligne & un hameçon: Cependant Dieu en échange lui a donné entrée dans toutes les maifons du monde; il lui a ouvert une vafte carriére tant fur terre, il a

fur

mer que infpiré à tous le defir de l'inviter à venir chez eux, & même de vendre leurs biens, & d'en apporter le prix à fes piés, fans lui mettre aucun argent en main, car ils n'ofoient pas lui faire une telle propofition: ils ne fongeoient u

Petrus erat. Quid tum, ô bone? Non ifta Petro tantùm promiffa funt : neque enim dixit, Tu verò, 6 Petre, centuplum accipies folus ; fed, Quifquis reliquerit domos, aut fratres, centuplum accipiet.

niquement, qu'à lui rendre l'honneur qu'il méritoit, & à l'établir le dépofitaire des dons qu'ils faifoient.Vous me direz fans doute Mais c'eft faint Pierre dont vous me parlez. O Chrétien, que s'enfuit-il de-là?Ce n'eft point à faint Pierre feul que font adreffées les promeffes du Seigneur: car il n'a point dit, c'est vous feul, ô Pierre, qui recevrez le centuple; mais 'il a dit à tous quiconque abandonnera fes maifons, ou fes freres, recevra le centuple.

LEÇON viij.

N effet Dieu

E acceptionit ne fait p Erfonarum fde perfon

ne,mais il n'a égard qu'aux bonnes œuvres. Car Dieu femble nous avoir obligation, quand il fe rend notre débiteur, & quand il s'acquitte de ce qu'il veut bien nous devoir. Or il regarde fes créanciers d'un ceil plus favorable, que ceux qui ne lui ont rien prêté; plus il nous doit,plus il nous aimc.C'eft pourquoi fi vous

quidem differentiam non cognofcit Deus, fed rectè facta magis penfat. Gratiam enim habet, & cùm nobis debet & cùm folvit. Afpicit enim creditores fuos libentiùs, quam eos qui nibil mutuò dederunt; quibus verò plura debet, eos & plùs diligit. Quamobrem fo

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·perpetuam cum illo amicitiam inire vis, vide ut multum tibi debeat. Neque enim perinde delectatur fuis debitoribus creditor,atque Chriftus creditoribus: fugit enim quibus nihil debet, quibus verò debet, ad hos potiffimùm accurrit. Omnem igitur lapidem moventes, curemus Chriftum debitorem habere: hoc enim prafens tempus, fœnerandi tempus eft. Nunc fcilicet in indigentià Chriftus

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voulez être toujours dans fon amitié, faites en forte qu'il vous doive toujours beaucoup. Car il n'y a point de créancier qui fe plaife à avoir des débiteurs,comme Jefus-Christ fe plaît à avoir des créanciers. Ce divin Sauveur s'éloigne de ceux à qui il ne doit rien, & il vient principalement au-devant de ceux à qui il doit. Emploions donc foigneufement toutes fortes de moiens pour le rendre notre débiteur: car c'est préfentement le tems de lui prêter à usure. Sachez que maintenant il eft dans

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conftitutus eft: file befoin: & fi vous refu

jam illi nihil das mutuò, tuorum certè, cùm hinc difcefferis, nihilo opus habebit; hic enim fitit, hic efurit: cave igitur illum defpi

Gias.

.

fez de lui prêter pendant votre vie, il n'aura certainement plus affaire de vos biens après votre mort; c'eft ici qu'il fe fent preffé par la faim & par la foif: prenez donc garde à ne pas le rejetter.

La ix. Leçon eft de l'Homélie fur l'Evangile du Dimanche occurrent.

X1I. FEVRIER.

DE L'OCTA VE.

L'Office, comme cy-devant, pag. 192. hors ce qui fuit. La premiere Leçon eft de l'Ecriture

accurrente.

Ji

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Iberius vos ho

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Sermon de faint Jean Sermo fancti JodnChryfoftôme. nis Chryfoftomi. LEÇON ij. Hom. 69. fur S. Matthieu. Ai réfolu de vous par-dierno alloqui ler aujourd'hui avec liberté je vous prie de le fouffrir; & j'efpére vous faire voir clairement que la vie de ces hommes folitaires, & crucifiés au monde, qui vous femble fi infupportable & fi fa-, cheufe, eft mille fois plus douce & plus defirable que celle des mondains, qui vous paroît fi molle & fidélicieuse. Je n'en prendrai point d'autres témoins que vous mêmes, puifque fouvent au milien des périls qui vous ⚫ environnent dans la crainte des malheurs dont vous êtes menacés, vous

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die conftitui. Ferte igitur, obfecro, ut facile videatis, nachorum & crucifixorum vitam, que oneroftor vobis, ac moleftior folet videri, multò hac tenera, molli, & flexibili jucundiorem effe, ac magis expetendam. Cujus rei vos ipfos audeo teftes citare, qui in periculis nonnunquam veftris ne in calamitates & arumnas incidatis, mortem optatis, & illos qui in montibus

& fpeluncis degunt, qui calibem vitam minimè negotiofam ducunt, beatos verè ac ex animo appella tis: quos eos qui in otio luxuriofo vitam agentes, in fcena & orchestra diem & noctem peragunt,feciffe interdum non ignoro. Nam etfi mille voluptatibus abundare videantur, quamvis delectationum flumina adeffe illis credantur multis tamen illinc amariffimis telis perfoffi plerumque jacent. Sed iftis interea omiffis, age de plurimis differamus,& tanto intervallo à jucandissima Monachorum vita

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que

vous portez jusques à fouhaitter la mort ; & que vous appellez mille fois heureux ceux qui font retirés fur les montagnes & dans le fond des déferts, fans être engagés dans le mariage ni dans les affaires du monde. Je fai ceux qui vivent dans l'oifiveté & dans le luxe, & qui font jour & nuit parmi les fpectacles,ont fouvent été de ce fentiment. Quoique ces perfonnes femblent jouir de toutes fortes de voluptés, & nager dans les délices; il eft certain néanmoins qu'elles trouvent bien du fiel & de l'amertume au milieu de tous ces plaifirs. Mais pour ne point entrer dans un trop grand détail, ne parlons que du plus grand nombre de diftare inveniemuş, ces hommes mondains; quantum inter tran- & nous trouverons que quilliffimum intereft leur état eft auffi difféportum & mare rent de celui des folitaitempeftuofum atque res, qu'un port tranquille

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