Si la découverte de Tycho fur la diftance des Cometes a dû détruire entiérement l'opinion de ceux qui admettoient des Cieux folides, à plus forte raison que devons-nous attendre des découvertes que l'on a faites de nos jours fur les Cometes Rétrogrades * ?

Outre la méthode de Wren, rapportée dans le cinquiéme Livre de l'Aftronomie de Gregori, laquelle peat fervir, de même que les Parallaxes, à déterminer la diftance &

* Il fembleroit donc que ces Aftres, dont l'obfervation affidue devoit enfin nous conduire à la connoiffance de la vraye Phyfique célefte, ne font pas plus favorables aux Tourbillons de Defcartes, qu'à l'opinion d'Ariftote.

par conféquent la vitesse réelle des Cometes, l'on pourroit auffi faire ufage d'un problême encore plus fimple, qui a été publié depuis dans l'Arithmétique universelle de M. Newton. On fuppofe dans l'un & l'autre cas, que la Comete soit affez éloignée du Périhélie, pour que la portion de fon orbite qu'elle parcourt dans l'intervalle de quatre obfervations, ne differe pas trop fenfiblement d'une ligne droite.

Selon le calcul qui résulte de la premiére de ces deux méthodes, Wren avoit remarqué que la Comete de 1680.

s'étoit

s'étoit approchée beaucoup plus près du Soleil que nos deux Planetes inférieures Venus &Mercure; ce qui eft conforme aux différens degrés de lumiére que l'on obferve dans la plûpart des Cometes à diftances égales de la Terre ou du Périgée *.

Il n'eft guéres poffible d'expofer ici la méthode de calculer la vraie position de l'orbite de chaque Comete, fans avoir recours aux lemmes ou propofitions qui font démontrés

* Car leur lumiére eft d'autant plus vive, qu'elles font à une plus grande proximité du Soleil, au contraire de ce qui arrive du côté oppofé au Soleil, quand elles y paroiffent fous le même diametre apparent.

c

dans le 3me Livre des Princip. Mathémat. de la Philof. de M.

Newton. Comme ces propo

fitions ne renferment prefque

aucune difficulté qui puiffe

arrêter le Lecteur, nous fuppoferons ici non - feulement qu'il en fçache les démonstrations; mais auffi qu'il ait recherché, par les méthodes indiquées cy-deffus, la distance de la Comete à la Terre, au temps de la 2de des trois obfervations qu'il faut choisir dans les intervalles convenables pour réfoudre le fameux Problême fur les Trajectoires des Cometes.

M. Newton nous indique

encore à la fuite de ce Problême une méthode affez fimple pour déterminer cette diftance; mais elle suppose que l'on fçache d'ailleurs l'inclinaîfon de la Route Apparente avec la ligne tirée de la Terre à la Comete, à quoi l'on peut parvenir par la premiére des deux méthodes expliquées dans le Livre de l'Arithmétique universelle : on suppose auffi dans cette recherche la pefanteur uniforme, felon l'hipothéfe de Galilee,qui ne fçauroit guéres nous écarter confidérablement,puifqu'il n'eft ici queftion que de connoître à très-peu près cette distance.