avoient représenté le Joueur & la Bigote; la Parodie de cette petite Piéce Pantomime fut jouée au Théatre Italien en Aouft 1 729. La Mufique étoit de M. Mouret; le fieur Theveneau s'y diftingua dans le Rolle de Mico.

Quichotte. C. jouée par la Troupe de Moliere après le retour du fieur Baron, qui avoit quitté eette Troupe pour fe mettre dans celle de campagne de la Raifin. Moliere, contre fon ordinaire, joüa affez mal le principal Rolle, & on a remarqué que les Doms Quichotte & les Sancho, n'ont jamais réiffi au Théatre.

Pafquin d'Avalos. Comedie de Montfleury; elle eft une des trois petites Piéces de l'Ambigu Comique.

Ramire & Zaïde. Tragedie attribuée à M. de Boiffy; mais juftifiée être de M. de la Chazette; elle n'eut qu'une répréfentation le 24. Janvier 1728. Le Pere Porée a traité le même fujet dans une belle Tragedie Latine qu'il fit repréfenter il y a quelques années, par les Ecoliers de Rethorique du College de Louis le Grand. Dom Sanche d'Arragon. Comedie heroïque de M. Pierre Corneille en 1650 Cette Piéce eft tirée de deux Comedies Efpagnoles. Elle eut d'abord un grand éclat ; mais le refus que fit M. le Prince de lui accorder fon fuffrage, diffipa les applaudiffemens, & anéantit fi-bien les jugemens que la Cour & la Ville avoient prononcé en fa faveur, qu'au bout de quelque temps elle fe trouva releguée dans les Provinces.

Dorinde. Tragedie de M. d'Auvray en 1631.
Dorife. Comedie de Hardy.

Doriftée & Cleagenor. Comedie de M. Rotrou en i 1635.

Dorothée ou la Martyre de l'Amour. Tragedie de M. Rampale. La double Inconftance. Comedie en trois Actes de M. Marivaux, représentée au Théatre Italien au mois d'Avril 1723. Cette Piéce qui eft bien joüée, fait un effet charmant au Théatre, & se foutient également à la lecture.

Le double Veuvage. Petite Comedie de M. Dufrefny. Elle fe rejoue fouvent ; le fieur de la Torilliere y chantoit un pot-poury en forme de Parodie des Opera.

De toutes les Piéces de M. Dufresny, on peut dire qu'il n'y a eu que fon Efprit de contradiction fon faux Damis, & celle-cy, qui ayent eu un plein fuccès.

Le Duc d'Offone. Tragi-Comedie de M. Mairet en 1636.

La Dupe amoureufe. Comedie du fieur Rofimont représentée en 1672.,, Le fieur Rofimond Comedien du Marais, dont le nom étoit JeanBaptifte du Mefnil, a donné qnatre Pieces à fon Théatre; fçavoir, le Feftin de Pierre, le Vales étourdi, l'Avocat fans étude, & la Dupe amoureufe. Ce Comedien après avoir quitté le Théa,, tre, s'appliqua à un genre d'étude bien diffe,, rent & plus méritoire, ayant compofé fur la fin de fes jours un Recueil de Vies des Saints.

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E.

Les Eaux de Bourbon Petite Comedie du fieur d'Ancour, jouée en Octobre 1696. L'Eclipfe. Comedie en un Acte, joüée fans fuccès en Juin 1724. au Théatre François. Voyés les effets de l'Eclipfe.

L'Ecole des Amans. Comedie en trois Actes de Vers. C'est la premiere Piéce de M. Jolly, laquelle fut représentée au Théatre François en 1718. Un conte des Fées intitulé, le Palais de la Vengeance, fervit de plan pour une petite Piéce joüée au Théatre de l'Opera Comique, fous le titre de l'Ecole des Amans, laquelle a donné lieu à cette Comedie, qui contient un Comique noble, une Versification aifée & des expreffions pures; cependant l'Auteur a encore jugé devoir y faire quelques corrections.

M. Joly a donné au Public les Vers de l'O,, pera de Meleagre, & quatre Comedies ; fçavoir, ,, cette Ecole des Amans, la Vengeance de l'Amour, l'Amante Capricieufe & la femme jaloufe. L'Ecole des Bourgeois. Comedie de M. l'Abbé d'Alainval en trois Actes de Profe, joüée en Septembre 1728. Elle ne fut point goûtée.

L'Ecole des Cocus on la Précaution inutile. Comedie du fieur Dorimond, représentée en 1661.

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des femmes. Comedie de Moliere, repréfentée pour la premiere fois fur le Théatre du Palais Royal le 26. Décembre 1662. Une bonne partie de cette Comedie qui eft en cinq Actes de Vers, eft tirée d'une Piéce Espagnole de Dom Lopez, de Vega. Bien des gens fronderent d'abord cette Comedie; mais les Rieurs furent pour elle, & elle eut un fuccès des plus complets.

La Critique de cette Piéce auffi de Moliere en fept Actes en Profe, fut joüée le premier Juin 1663. Comme elle étoit du temps, & ingenieufement travaillée, elle fit plaisir au Public. L'Auteur la fit pour fe vanger & le Public du chagrin délicat de certaines gens qui avoient frondé fon Ecole des femmes. Il y a encore une autre Criti

que de l'Ecole des femmes. Voyés Zelinde. des Filles. Comedie en cinq Actes de Vers de M. Montfleury, représentée à l'Hôtel de Bourgogne en 1660.

Galante ou l'Art d'aimer. C. du fieur Dominique en trois Actes de Vers, jouée en Septembre 1710. dans la Salle de l'Opera de Lyon à Belcour. Elle eft imprimée.

des Floux ou le Cocu volontaire. Comedie en trois Actes de Vers de M. Montfleury, repréfentée en 1671. à l'Hôtel de Bourgogne.

des Maris on la Précaution inutile. Comedie de Moliere. Cette Piéce confirma le Public dans l'opinion qu'il avoit déja conçu de cet excellent Auteur. Elle eft en trois Actes de Vers, & eft la premiere Piéce que Moliere ait fait imprimer. Sa qualité de Chef de la Troupe de MONSIEUR, fut un devoir pour lui de la dédier à ce Prince. C'eft auffi la premiere de fes Piéces qui ait été joüée fur le Théatre du Palais Royal le vingtquatre Juin 1661. fes précedentes Piéces ayant été jouées au petit Bourbon, lequel ayant été abatu en Octobre 1660. pour y bâtir le grand & magnifique Portail du Louvre, la Salle du Palais Royal lui fut accordée par le Roy. C'est dans cette même Salle où le grand Cardinal de Richelieu avoit donné autrefois des Spectacles dignes de fa magnificence.

L'Ecole des Peres. Comedie trouvée dans les papiers du fieur Baron après la mort.

teur,

Comme à la derniere Piéce de chaque Aunous avons marqué le temps de fa mort & quelques traits de fa vie, le fieur Baron, le Rof», cius de notre fiécle, ayant joint aux grands talens de la représentation, ceux de la compofi

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tion, mérite à ces deux égards les mêmes obfervations fur lui & fa famille. Le pere de ce , grand Comedien étoit lui même Comedien de ,, la Troupe Royale de l'Hôtel de Bourgogne & natif de la Ville d'Iffoudun en Berry; fon », genre de mort eft remarquable: en faifant le Rol,, le de Dom Diegue dans le Cid, fon épée lui tomba des mains, comme la Piéce l'exige, & la ,, repouffant du pied avec indignation, il en ren,, contra malheureufement la pointe, dont il eut le petit doigt picqué. Cette bleffure fut d'abord traitée de bagatelle; mais la gangrenne qui y ,, parut, obligeant de lui couper la jambe, il ne le voulut jamais fouffrir. Non non, dit-il, un Roy de Théatre fe feroit huer avec une jambe de ,, bois, & il aima mieux attendre doucement la » mort.

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La mere du fieur Baron étoit auffi Comedienne, & fi belle femme, que lorsqu'elle fe préfentoit pour paroître à la Toilette de la Rei,, ne, Sa Majefté difoit aux Dames qui étoient ,, préfentes: Mcfdames, voici la Baron, & auffitôs elles prenoient la fuite.

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Leur fils notre célébre Acteur, fe nommoit Michel Baron ou Boyron. Il entra d'abord dans ,, une Troupe de petits Comediens qui joüoient à la Foire Saint-Germain, & qui attiroient tout Paris. On les apelloit les petits Comediens Dauphins, parce qu'ils avoient repréfenté à la Cour pendant l'enfance de Mgr. le Dauphin Ayeul du Roy. La Troupe de Moliere ayant eu permiffion de s'établir à Paris, le jeune Baron y entra, d'où il fortit quelque temps après, & s'en alla cou,, rir la Province; puis revint à Paris auprès de de Moliere fon cher Maître, & fit briller fes