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;; talens fur le Théatre du Palais Royal. A la mort de Moliere il fe mit dans la Troupe de l'Hôtel de Bourgogne, où il joüa toujours les premiers Rolles avec les graces nobles & naturelles qui lui ont fait une fi grande réputation. En 1680. ,, la Troupe de l'Hôtel de Bourgogne s'étant jointe par ordre du Roy à celle de Guenegaud, Baron y pafla avec les autres, & y a toujours représenté les Rolles les plus brillans, & tou jours avec les mêmes agrémens jufqu'en l'année ,, 1691 qu'il quitta le Théatre avec une pension de 3000. liv. Le vrai motif de cette retraite étoit qu'il traitoit d'une Charge de Valet-deChambre de Sa Majefté qui lui en refusa l'agré,, ment. Aprês trente années de vie privée, il re,, parut fur la Scene, le Mercredy d'après la quinzaine de Pâques 1720. Loin fes talens paruffent affoiblis ou rouillez par le non ufage, ,, au contraire, ils femblerent s'être perfectionnés, & fa vieilleffe même donnoit des convenances à ,, des Rolles où la maturité fied bien; il ne laiffoit ,, pas d'en jouer de jeunes, dont il s'acquittoit très-bien, malgré la difproportion de l'âge de l'Acteur & celui du perfonnage. Il a continué de jouir des applaudiffemens publics jufqu'au trois Septembre 1729. qu'en représentant le Rolle de Venceslas, après avoir prononcé ces Vers de la premiere Scene,

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Siproche du cercueil où je me vois defcendre.

il fe trouva, fi incommodé de fon afme, qu'il ne ,, pût continuer. Il mourut à Paris le 22. Décembre 1729. après avoir reçu les Sacremens de , l'Eglife, & fut inhumé en l'Eglife de Saint Be,,noît fa Paroiffe, fa demeure étant en une belle

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maifon à lui appartenant à l'Eftrapade. On ne ,, peut marquer pofitivement quel étoit fon âge, ,, ayant toujours été sur ce fujet auffi mifterieux 2, qu'une Coquette; enforte que cet âge eft enco,, re un problême. On le croyoit âgé de 82. ou 83 ans ; cependant après la mort on produifit fon Extrait Baptiftaire du mois d'O&obre 1653. mais qui ne peut être véritable, puifque dès Pannée 1 65 8. il entra Comedien dans la Troupe de Moliere après l'avoir été dans la petite Troupe de la Raifin. Il avoit époufé Louife le Noir fœur du fieur de la Torilliere & de la Demoiselle d'Ancour. De ce mariage il eut Antoine Baron, qui mourut vers le 15 Novembre 1711. dans la fleur de fon âge. C'étoit ,, un jeune Comedien beau bienfait, & dont les talens commençoient à fe perfectionner; mais ces Meffieurs qui travaillent pour donner du plaifir au Public, en prennent fouvent trop ,, eux mêmes. Ce Baron fils avoit époufé la fille de la Morice Directrice des Spectacles de la Foire, dont il a laiffé deux filles, l'une nommée Mademoiselle de la Traverse, qui débutta au Théatre le 8. O&obre 1730. & l'autre nommée Mademoiselle des Broffes, qui n'a fait que ,, paroître au Théatre, s'en étant retirée au mois d'Octobre 1729.

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Michel Baron pere fe picquoit de Litterature, & avoit un Cabinet de Livres choifis. Il a donné plufieurs Piéces de Théatre dont on prétend qu'il n'étoit que le parain. Ces Comedies, y compris celles qui ne font pas imprimées, font: le Faloux, les Enlevemens, le Rendés vous des Thuilleries, l'Homme à bonne fortune, la Coquette, l'Andrienne, les

5, Adelphes, & l'Ecole des peres.

L'Ecolier de Salamanque. Tragi- Comedie de M.

Scaron.

Les Ecoliers, Comedie en Profe du fieur de la Rivey en 1597.,, C'eft la derniere Piéce de cet Auteur, », qui fe nommoit Jean de la Rivey; il étoit Cham,, penois, & a fait fix Comedies, qui font, le "Lagnais, la Veuve, les Efprits, le Morfondu, ,,le Faloux & les Ecoliers. Ces Piécés furent im"primées à Paris en 1579. chez Abel Langelier; quelques uns lui attribuent encore Nephelococu "gie, ou la Nuée des Cocus. Comedie imitée Da», riftophane, d'autres la donnent avec plus de ,, vraifemblance à Pierre le Loyer. Il y a trois au,, tres Comedîes, non de Jean, mais de Pierre de ,, la Rivey auffi Champenois; fçavoir:

,, La Conftance. Le Fidel. Les Tromperies: ,, Imprimées à Troyes par Pierre Chevillot en

,, 1611.

L'Ecoffoife ou le Défaftre. Tragi-Comedie de Mont chretien en 1617.

L'Ecuyer, ou les faux Nobles mis au billon. Comedie du temps, dédiée au vrais Nobles de France, par le fieur de Claveret, Paris 1 666. Ce qui donna occafion à cette Piéce fut une recherche des faux Nobles faite en ce temps.,, Les auires Piéces de M. Claveret font l'Esprit fort, & le ,, Raviffement de Proferpine.

Edouard. T C. de M. de la Calprenede en 1640. Les Effets de l'Amour & du Feu. C. en trois Actes représentée au Théatre Italien au

par

M. S.

mois de Mars 1729.

Les Effets de l'Eclipfe. Premiere Piéce du fieur Lelio fils, en un Acte. Elle n'eut pas de fuccès.

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Le fieur Lelio fils parut pour la premiere fois au Théatre Italien le dix Janvier 1726. il s'en retira avec fon pere au mois de Mars 1729. dans le temps qu'il fe formoit, ayant les difpofitions néceffaires & les talens convenables à fa profeffion dans le peu de tems qu'il y a été il a fourni au Théatre les Effets de l'Eclipfe, Zephi,,re& Flore,.le Sincere à contre-temps. Il a donné conjointement avec les fieurs Dominique & Ro,, magnefy les Comediens Efclaves, Medée & ,, Jalon, Parodie, & avec le fieur Romagnesy, la Parodie de Pirame & Thifbée. Il remonta au Théatre le 26. Novembre 173 I.

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Egifte. Tragedie de M. Pralard conjointement avec un Affocié, représentée au mois de Novembre 1721.

Electre. Nous avons deux Tragedies d'Electre fille d'Agamemnon, l'une de M. de Longepierre, qu'il compofa fans aucun deffein de la donner au Public. Plufieurs années après, c'est-à-dire, au mois de Janvier 1702. elle fut reprefentée en l'Hôtel de Conty à Versailles. Le fieur Baron qui avoit quitté le Théatre depuis plufieurs années, & le fieur Rofely qui s'en étoit retiré depuis peu de tems, y joüerent le prémier le Rolle d'Orefte, & le fecond celui d'Egifte. Elle reçut de grands applaudiffemens, & elle en avoit auffi reçu d'extraordinaires dans les repetitions qui en avoient été faites à Paris où tout le beau monde avoit couru en foule. Auffi M. de Longepierre a-t-il ajoûté de nouvelles beautez à ce fujet qui avoit été traité par Sophocle & par I uripide.

Hilaire Bernard de Roqueleyne, Seigneur de ,, Longepierre, d'une bonne Nobleffe de Bourgogne, étoit natif de Dijon. Il commença dès

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l'âge

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l'âge de 25. ans à travailler fur les Poëtes. Grecs, & donna en 1685 des Notes fur A,, nacreon, Sapho, Bion, Mofchus, & fur les Ydilles de Theocrite, avec une Traduction en Vers de tous ces Poëtes, & un Difcours en Profe fur les anciens. Il mourut le 31. May ,, 1721. âgé d'un peu plus de foixante ans. Il a donné la Tragedie de Medée & celle d'Electre. L'autre Tragedie d'Electre eft de M. Crebillon. Elle auroit pû porter le titre d'Orefte fans y rien perdre, ce titre lui convenant également comme celui d'Electre. Elle fut reçûë avec applaudiffement au mois d'Octobre 1708. cependant on lui reprochoit trop de reconnoiffances & de defcriptions. Le fujet eft qu'Orefte fe croit le fils de Palamede fous le nom de Tidée &c.

Les Elemens. Ballet, dont les Vers font de M. Roy, la Mufique de Mrs de Lalande & Deftouches, & la Danfe du fieur Balon. C'eft le troifiéme Ballet danfé par le Roy & les jeunes Seigneurs de fa Cour au Palais des Thuilleries le dernier Décembre 1721. il fut depuis donné au public fur le Théatre de l'Opera au mois de May 1729. Le Cahos dont les Elemens furent tirés, fait le fujet naturel du Prologue; l'Air eft caracterisé par l'évenement tragique d'Ixion, & fon amour pour Junon qui préfide à cet Element; l'Eau est répréfentée par le Naufrage d'Arion; le Feu eft repréfenté par celui des Veftales & le peril d'Emilie; la terre par l'aventure de Vertumne & Pomone : c'eft le 104. Opera.

La Parodie de cet Opera fous le titre du Cahos, eft des fieurs le Grand & Dominique, en quatre Actes, avec un Prologue & des divertiffemens représentée au Théatre Italien en Juillet 1723.

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