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Efope à la Cour. Comedie auffi en cinq Actes de Vers du même M. Bourfaut, repréfentée au mois de Décembre 1701 après la mort de l'Auteur, ce qui l'empêcha de repaffer lui-même fon Ouvrage & d'y mettre la derniere main; d'ailleurs cette Piéce fut fort alterée à la représentation, où l'on retrancha quantité des plus beaux Vers, par la crainte des applications; par exemple, dans la belle Scene du premier Acte où Cresus se plaint du peu de fincerité des Courtisans, l'Auteur lui faifoit dire ces quatre Vers.

Par-là je m'apperçois, ou du moins je soupçonne
Qu'on encenfela place autant que la perfonne;
Que c'eft au Diademe un tribut que l'on rend,
Et que le Roy qui regne est toujours le plus grand.

Il y avoit quantité d'autres endroits de la même
force, qui furent ou fupprimés ou gâtés. La troi-
fiéme Scene du troifiéme Acte, quoiqu'imprimée
en cette Piéce, n'eft pas pareillement jouée fur
le Théatre; c'eft un difcours entre Efope & Hy-
pocrate Courtisan, esprit fort, qui ne peut croire
aux Dieux.

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Edme Bourfaut étoit natif de Muffy-l'Evefque ,, petite Ville de Champagne, où les Evêques de ,, Langres ont une Maifon de Campagne. Il y nâquit au mois d'Octobre 1638. Son pere Offi,, cier de Guerre négligea de lui faire apprendre la Langue Latine. Il vint à Paris en 1651. où des ,, l'âge de quinze ans il fit représenter fes premie,, res Comedies. Il devint Secretaire des Commandemens de la Ducheffe d'Angoulême, veu,,ve du fils naturel du Roy Charles IX. Ce fut dans ce temps qu'il compofa la Gazette Burlesque H ïiij

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, qu'il préfentoit toutes les femaines au Roy, qui lui accorda une penfion de deux mille livres; mais quelques traits de fatire qu'il lâcha contre l'Ordre des Capucins, lui firent perdre cette penfion & l'envoyerent à la Baftille en 1671. En étant forti, il compofa l'Ecole des Sonverains pour l'éducation de Monfeigneur. Le Roy ,, en fut fi content, qu'il nomma M. Bourfaut ,, pour être Sous-Precepteur de ce Prince, hon», neur dont le feul défaut de Latinité ne lui per,, mit pas de profiter. Il travailla dans la fuite par l'ordre du Roy à un Ouvrage intitulé la Muse enjouée, qu'il préfentoit tous les mois pour inftruire & divertir M. le Duc de Bourgogne. Le Privilege lui en fut retiré pour des égards qu'on ,, crut devoir au Prince d'Orange Roy d'Angleterte. Ses Tragedies toutes en Vers font, 1. le Mort vivant, 2. les Cadenats, 3. le Medecin volant, 4. les Nicandres, 5. le Portrait du ,, Peintre, 6. Les Yeux de Philis changez en aftres, 7. la Satire des Satires, 8. Germanicus, 9. Marie Stuart, 10. la Comedie fans titre, II. Meleagre, 12. la Fête de la Seine, 13. les Fables d'Efope, 14. Phaeton, 15. les mots à la mods, 16. Efope à la Cour Ses Ouvrages en Profe font deux petites Hiftoires, fçavoir le Prince de Condé, & le Marquis de Chavigny, trois volumes de Lettres agréables par la varieté des traits, & une Lettre fur les Spectacles. Il mourut à l'âge de 63. ans le 15. Septembre 1701. d'une Colique qui lui noua l'inteftin.

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"Efope (Les Fables d'). Comedie de Euftache le Noble, jouée au Théatre Italien au mois de Février 1691. Le bruit que fit l'Esope de M. Bour

faut, excita M. le Noble à compofer une pareille Comedie pour le Théatre Italien. La morale en eft fine, & les fables legerement écrites; auffi eutelle un grand fuccès.,, Je ne connois de cet Au>, teur que deux Pieces de Théatre, celle-cy & les ,, deux Arlequins.

L'Esprit de contradiction. C. en un Acte de Profe de M. Dufreny, représentée en 1707. C'eft une des meilleures petites Piéces qui foit au Théatre François.

L'Efprit follet. Voyés la Dame invifible & l'Incon

nuë.

L'Efprit fort. Comedie de Monfieur Claveret en 1636.

Les Efprits, Comedie de Pierre de la Rivey en

1597.

L'Eté des Coquetres. Comedie en un Acte de 25. Scenes du fieur d'Ancour, représentée en 1690. Dans fon Epître Dédicatoire à Madame la Princeffe de Conty premiere Doüairiere, il dit qu'il lui confacre celle de fes Comedies qui a eu le plus d'applaudiffemens.

Efther. Outre les Tragedies de Vafthy & d'Aman de Pierre Mathieu, nous en avons deux fous le titre d'Efther, l'une de M. Duryer reprefentée en 1644. l'autre du célébre M. Racine. Cette derniere fut faite pour les Demoiselles de Saint-Cyr, qui la repréfenterent plufieurs fois devant le feu Roy & les Grands de la Cour pendant le Carnaval de l'année 1689. Elle étoit alors en cinq Actes avec des Choeurs & des chants liez avec l'action principale; la Mufique étoit de M. Moreau. Depuis les Comediens l'ont réduite en trois Actes, ont fupprimé tout le chant, & n'ont confervé que bien peu des Choeurs; en cet état ils la

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donnerent au Public pour la premiere fois le huit May 1721.

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,,Quelque temps avant la représentation de cette ,, Piéce, c'est-à-dire à Pâques 1721. la Demoifelle Defmarets quitta le Théatre; le Public ne s'attendoit pas à cette perte, cette A&rice n'ayant encore que 38. ans. Elle excelloit dans les deux genres Tragique & Comique, & on n'avoit pas encore vû fur aucun Théatre ,, une perfonne auffi gracieuse réunir tant de talens pour la déclamation & pour le jeu de la re,, présentation.

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L'Etourdy. Comedie de Moliere, auffi intitulée les Contre-tems en cinq Actes de Vers. Elle avoit été jouée à Lyon dès l'année 1653. Ce fut la premiere Piéce que Moliere fit jouer à Paris le trois Décembre 1658. à l'ouverture de fon Théatre au petit Bourbon. Voyés l'Amant difcret de M. Quinaut.

1.Etranger. Petite Comedie de M. le Brun ; elle n'a pas été joüée.

Les Erennes. Comedie en un Acte, avec un divertiffement du fieur Dominique, représentée au Théatre Italien le dix Janvier 1710. fans fuccès. Eudoxe. Tragi-Comedie de M. Scudery, in-4°. 1641. Voyés Athenaïs.

Eugene. C. de Jodelle, joüée devant le Roy Henry III. au College de Reims, puis en celui de Bon

Court.

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Eftienne Jodelle fieur du Limoudin, Parifien; ,, est le premier de nos Poëtes François qui ait donné dans notre Langue la Tragedie & la Comedie; la nouveauté de ce Spectacle fit la meilleure partie de fa réputation, & fit parler de lui ,, par toute la France. Il ne méditoit rien, & fa

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main ne pouvoit fuivre la promptitude de fon ,, efprit; la plus longue & la plus difficile de fes Piéces de Théatre ne l'occupa jamais plus de dix matinées. Dans fa premiere jeuneffe on lui vit compofer par gageure en une feule nuit plus de cinq cens Vers Latins. Il mourut au mois de Juillet 1573. âgé de 41. ans. Ses Tragedies font Cleopatre captive, & Didon fe facrifiant ; fes Comedies font Eugene, les Mafcarades, & la ,, Rencontre. Il ne fit rien imprimer de fon vivant; mais un an après fa mort on vit paroître à Paris le premier volume de fes Melanges, qui outre plufieurs autres ouvrages, contient fes deux Tragedies. On imprima enfuite fes Contre,, Amours, &c.

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'Euloge ou le danger des Richeffes. Tragi-Comedie en trois Actes de Vers du P. du C... ... repréfentée par les petits Penfionnaires du College de Louis le Grand à Paris le deux Juin 1725. une Drame Comique intitulée les Confins, fervit d'intermede à cette Tragi Comedie.

L'Eunuque. Comedie de M. de la Fontaine en 1654. Terence a fait une Comedie de l'Eunuque, qui a été traduite par Baïf Poëte fous le Regne de Charles IX., laquelle ne fut point représentée, parce qu'il n'y avoit pas encore alors de Comediens à Paris. Voyés le Muet.

Eurimedon ou l'illuftre Pirate. Tragi-Comedie de M, des Fontaines en 1637.

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Les autres Piéces de cet Auteur font Belifaire, ,, Orphife, S. Alexis, Hermogene & la vraye fui,, te du Cid.

Europe. Tragi-Comedie de M. le Cardinal de Richelieu; M. Defmarets y avoit auffi travaillé. Ell fut repréfentée avec une magnificence digne de ce

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