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grand Cardinal, & fut imprimée en 1643: M. le Brun a auffi fait une Tragedie d'Europe deftinée pour être mife en Mufique ; ce qu'aucun Muficien n'a encore entrepris de faire.

L'Europe. C. par un Anonyme, imprimée en 1683. Tous les Etats de cette belle partie du Monde font introduits fur la Scene, & les défauts de chaque Nation y font caracterifés, Cette Piéce fut faite pour répondre aux Libelles qui fe diftribuoient en Allemagne.

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L'Europe Galante. XLIII. Opera. Ballet en cinq entrées, les paroles de M. de la Motte & la Mufique de M. Campra, repréfenté en 1697. imprimé in-fol. La premiere entrée de Venus & de la Difcorde fert de Prologue; c'eft le premier Opera de M. Campra, & un des meilleurs qui ait paru depuis Lully. Cet Opera fit connoître que l'heureux génie de M. Campra n'étoit borné à la feule Mufique d'Eglife, & quelque réputation qu'il eût déja acquife par les beaux Motets qu'il avoit fait chanter en l'Eglife de Paris, ce ,, nouveau genre de Mufique ne lui en fit rien perdre, & juftifia qu'il étoit propre à l'une & à l'au,, tre Mufique, toujours variée & nouvelle par le ,, goût des Mufiques étrangeres qu'il a fçu aHier ,, aux manieres Françoifes,

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Les Opera de la compofition de M. Campra ,, qui ont fuivi celui-cy prefque d'année en année, font, 2, le Carnaval de Venife, 3. Hefione, 4. Arethuse, 5. les Fragmens de Lully, 6. Tancrede, ́9 7. les Mafes, 8. Thelemaque ou les Fragmens ,, des Modernes, 9. Alcine, 10. Hypodamie, ,, 11. les Fêtes Venitiennes, 12. les Amours de Mars & de Venus, 13. Idomenée, 14. Telephe, 15. Camille, 16. le Ballet des âges.

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F.

Les Facheux, Comedie de Moliere en trois Actes de Vers, avec trois intermedes de differentes fortes de fâcheux liez à la Piéce. Elle fut représentée à la Cour au mois d'Aouft 1661. & à Paris le quatre Novembre fuivant. Elle fut compofée, apprise & représentée en quinze jours pour une réjouiffance dont perfonne n'ignore le sujet, & qui a fait un tel éclat qu'il n'eft pas néceffaire d'en parler. D'abord que la toile fut levée, un Acteur parut fur le Théatre en habit de Ville, & s'adreffant au Roy avec le vifage d'un homme furpris fit des excufes en défordre fur ce qu'il se trouvoit là feul, & manquoit de temps & d'Acteurs pour donner à S. M. le divertiffement qu'elle fembloit attendre. En même temps au milieu de vingt jets d'eau naturelle, s'ouvrit une coquille & l'agréable Nayade qui parut dedans s'avançant au bord du Théatre, récita les Vers que M. Peliffon avoit compofé, ce qui fervit de Prologue. On prétend que le Roy donna à Moliere l'idée de la Scene du Chaffeur importun,& qu'il avoit en vûë M. de S... outre les differens caracteres de fâcheux, Moliere dit agréablement en fon Epître Dédicatoire au Roy, qu'il ajoûte.une Scene à fa Comedie, étant une espece de fâcheux affez infupportable qu'un Auteur qui dédie un Livre.

Les Façons du tems. Comedie representée en 1685. au mois de Novembre, auquel elle eut plufieurs représentations. L'Auteur qui ne voulut pas fe nommer, étoit un homme du monde, qui en fçavoit les manieres, & de qui même des perfonnes de naiffance vouloient bien en recevoir des préceptes.

La Famille à la mode. Voyés les Enfans de Paris:
La Famille extravagante. Petite Comedie de M. le
Grand en 1709.

La Famine on les Gabaonites. Tragedie de Jean de la Taille de Bondaroy en 1601. Ce fujet est tiré de l'Ecriture Sainte, & du feptiéme Livre de Jofeph.

Le Fantôme amoureux. Tragi Comedie de M. Quinaut en 1659.

Farces. On n'entreprendra pas de rapporter dans ce Catalogue les Farces anciennes dont le nombre eft prefque infini; car felon du Verdier, au temps paffé chacun fe mêloit d'en faire, & encore de fon temps les Enfans fans fouci en joüoient & récitoient. Or, dit-il, la Farce n'étoit que d'un Acte, & la plus courte étoit eftimée la meilleure. Ces Farces étoient de petites faceties que les Enfans fans fouci, les Charlatans, puis les Comediens donnoient fur l'Echaffaut en place publique, & enfuite en l'Hôtel de Bourgogne. Elles étoient remplies de pointes & de jeux groffiers, les Anciens eftimoient beaucoup la Farce de Pathelin. Voyés l'Avocat Pathelin, les farces de Tabarin, de Turlupin, de Gauthier-Garguille', du GrosGuillaume & de Guillot Gorju, font les plus connuës. Voyés à la lettre du nom de chacun de ces Farceurs.

Le Faucon. Trois Comedies font fous ce titre. La premiere en un Acte de Profe de Mademoiselle Barbier, représentée au Théatre François en 1718. La feconde auffi en un Acte de M. Fufelier, jouée au Théatre Italien au mois d'Aouft 1719. La troifiéme intitulée les Oyes de Bocace, de M. de Lifle. Elle eft en trois Actes avec un Prologue & des divertiffemens, & fut représentée

au Théatre Italien au mois de Février 1725: Le Favori. Tragi-Comedie de Madame de Villedieu en 1665.

La fauffe Apparence. Comedie de M. Scaron en 1663.

La fauffe Belle-mere. Comedie en trois Actes du fieur Dominique, joüée en Province en 1712. Elle eft imprimée.

La fauffe Clelie, ou l'Inconnue. Comedie de M. N.....

Une avanture finguliere donna l'occafion & le fujet de cette Comedie. Un Préfident du Parlement de Grenoble étant devenu amoureux de la Moliere, s'adreffa à une femme nommée la Ledoux, dont le mêtier étoit de procurer du plaifir à fes connoiffances. Cette bonne Dame crut que pour l'épargne, elle pourroit fubftituer & mettre en la place de la Moliere une nommée la Tourette, qui reffembloit fi parfaitement à la femme de Moliere, qu'il étoit malaifé de ne fi pas méprendre. En effet, elle en foutint fi bien le perfonnage, que le Préfident y fut trompé. Mais malgré la défense que cette fauffe Moliere lui fit de lui parler fur le Théatre, un jour ayant parlé à la véritable dans fa Loge, toute la fourbe fut découverte. La Ledoux & la Tourelle furent condamnees au foüet; ce qui fut executé devant l'Hôtel de Guenegaud où logeoit Moliere. Voyés dans la Comedie de l'Inconnu l'allufion qui eft faite à cette Hiftoire dans les Vers que la Bohemiene dit à la Comteffe qui étoit représentée par la Moliere.

La fauffe Comteffe. Petite Comedie de M. d'Alainval en 1726.

La fauffe Coquette. Comedie en trois Actes de M.

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de B. représentée au Théatre Italien en Décem bre 1694.

La Fauffe Magie. Comedie en trois Actes de M. de
Montcrif, repréfentée au Théatre Italien au mois
de May 1719.

La Fauffe Prude. Trois Comedies font fous ce titre.
La premiere de M. Palaprat. La feconde auffi in-
titulée la Coquette, en cinq Actes du fieur Baron
en 1680. La troifiéme étoit destinée pour le
Théatre Italien. C'est cette derniere Piece qui
pour des raifons, qu'on n'a pas publié, fut caufe
de la clôture du Théatre Italien. Le Lieutenant
de Police par ordre du Roy, leur ayant fait dé-
fenfes de donner à l'avenir aucunes repréfenta-
tions, mit le Sceau fur les portes du Théa-
tre & des Loges au mois de May 1697.
La Fauffe Suivante ou le Fourbe puni. Comedie de
M. Marivaux. Elle eft en trois Actes avec des di-
vertiffemens, imprimée & très-bien reçuë du Pu-
blic fur le Théatre Italien au mois de Juillet
1724.

La Fauffe Turquie. Comedie de M. Montfleury.
La Fauffe veuve. Petite Comedie en Vers de M.

Nericaut Deftouches. Elle n'eut point de fuccès.
Les Fauffes Veritez. Comedie de M. de Douville
en 1643. Cette Piéce eft tirée du Calderon Poëte
Efpagnol.

Le Faux Alexandre. Tragi-Comedie de M. Scaron qui l'a laiffée imparfaite.

Le Faux Damis où le Mariage fait & rompu. Co-
medie en trois Actes de Vers de M. Dufrefny,
repréfentée au Théatre François en Février
1721. Cette Piéce eut de la réüffite, & eft la
derniere de fes Piéces jouées de fon vivant.

Charles Riviere Dufrefny étoit Valet-de-
Chambre

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