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me heroïque du P. du C. ... représenté le huit May 1721. dans le College des Jefuites à Paris par les petits Penfionnaires. Ces jeunes Acteurs, du nombre defquels étoient M. le Duc de la Tremoille, M. de Mortemart & M. de Charoft, représenterent deux jours après cette même Piéce devant le Roy fur un Théatre dreffé dans la Gallerie des Ambaffadeurs du Palais des Thuilleries.

Les Grifettes, ou Crifpin Chevalier. Comedie du fieur Chammelée repréfentée en 1673.

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Le vrai nom de Chammelée étoit Charles Chevillet. Il étoit fils d'un Marchand de Rubans fur le Pont-au-Change, c'eft ce qui fit dire à M. le Noble en parlant des Vers de Chammelée,

Tu les a mefuré fans doute à l'aune antique Dont jadis ton Papa mefuroit fes rubans. ,, Ce Comedien qui réuniffoit les talens de la re5, préfentation & de la compofition, mourut fubi,,tement au mois d'Aouft 1701 en fortant d'un Cabaret, ce qui préjudicia aux ceremonies de fa fépulture. Ses œuvres imprimées à Paris ent ,, 1692. in-12. contiennent le Parifien. Crifpin Chevalier. Delie Paftorale, la Ruë de S. Denis &les Fragmens de Moliere. On lui attribuë encore l'heure du Berger. Orefte & Pilade.

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Le Grondeur. Comedie en trois Actes de Profe de M. Palaprat en focieté avec M. l'Abbé de Bruys, représentée en 1691.Le fort de cetteComedie fut bizare. Elle fut fifflée à la premiere représentation; les fifflets fe turent à la feconde, on commença enfuite à la goûter & le fuccès alla toujours en augmentant; de maniere qu'aujourd'hui elle eft regardée comme une des meilleures Piéces à ca

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ractere qui ait été donnée depuis Moliere, & il ne fe trouve plus perfonne qui ofe fe vanter de l'avoir fifflé. Les fieurs Raifin & Guerin ont fucceffivement foûtenu & bien rendu le caractere du Grondeur. Gros Guillaume (les Farces de ). » Il fe nommoit Robert Guerin, qui de Boulanger devint Far,, ceur à l'Hôtel de Bourgogne; c'étoit un franc ,,yvrogne, gros, gras & ventru, qui ne paroiffoit fur le Théatre que garotté de deux ceintures, ,, l'une au-deffous du nombril, & l'autre près des tétons, qui le mettoient en tel état qu'on l'eût », pris pour un tonneau. Il ne portoit point de mafque; mais fe couvroit le vifage de farine, ,, enforte qu'en remuant un peu les levres, il blanchiffoit tout d'un coud ceux qui lui parloient. La gravelle dont il étoit atteint, le venoit quel,, quefois attaquer fi cruellement fur le Théatre », qu'il en jettoit des larmes ; & ces traits de dou; leur imprimez sur son visage faifoient fouvent ,, partie de la farce: avec un fi cruel mal il ne laiffa ,, pas de vivre 80 ans fans être taillé, & fut en,, terré à S. Sauveur fa Paroiffe. La Guerre Comique, ou Défense de l'Ecole des femmes. Par M. de la Croix 1664. Nous avons encore de P. de la Croix la Comedie de la Conftance punie.

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Guillaume d'Aquitaine. T. du fieur Daves. Guillor Gorju (les Farces de ).,, Ce Farceur fe nommoit Bertrand Harduyn. Il fut le fucceffeur des Turlupins, Gautier Garguille & Gros Guil,, laume, & quand il defcendit du Théatre, la farce en defcendit avec lui. Comme il avoit étudié en Medecine, qu'il avoit été Apotiquaire à Mont», pellier, son perfonnage ordinaire étoit de con

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trefaire le Médecin ridicule, & il avoit une me , moire fi heureuse, que tantôt il nommoit tous les fimples, tantôt toutes les drogues des Apo,,ticaires, tantôt les inftrumens des Chirurgiens, ,, quelquefois les outils des Artifans qu'il prononçoit fi vîte & fi diftinctement que chacun l'ad

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miroit. Après avoir été environ huit ans Far,, ceur,il s'établit Médecin à Melun, où étant déve,, nu malade d'ennui & de mélancolie, il revint à ,, Paris loger près l'Hôtel de Bourgogne où il ,, mourut en 1648. âgé d'environ 59. ans. C'étoit un grand homme noir, fort laid, les yeux enfoncez & un né de pompete; & quoiqu'il ne reffemblât pas mal à un finge, & qu'il n'eût que faire de mafque fur le Théatre, il ne laiffoit pas d'en avoir toujours un.

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Guftaphe, ou l'heureuse Ambition. T C. de M. de Benferade représentée en 1637.,

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Ifaac de Benferade né à Lyons proche Roüen, étoit d'une noble famille de Normandie, iffuë d'un Grand Maître de l'Artillerie fous Louis XII. & alliée au Cardinal de Richelieu. Il fut. reçû à l'Academie Françoife en 1674. Son Sonnet de Job & celui d'Uranie de Voituré partagerent la Cour & la Ville. Il mourut le 20. Octobre 1691. âgé de 78. ans, ayant eu l'arterre coupée dans une faignée de précaution » pour se préparer à fe faire tailler. Outre les ., Métamorphofes d'Ovide en rondeaux qui eft fon moindre ouvrage, il a laiffé vingt-un Balrapportez en ce Catalogue, & fix Tragedies qui font, 1. Cleopatre. 2. la Mort d'A"chilles. 3. Iphis &Fante. 4. Guftaphe. 5. Meleagre. 6. la Pucelle d'Orleans. Il excelloit furtout dans les Vers du Ballet, mêlant aux des

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5, criptions des Dieux & des Déeffes des Peintures vives & reffemblantes des perfonnes de la Cour. Sa Vie compofée par M. Tallemant. ,, de l'Academie Françoife, eft imprimée audevant de fes œuvres, recueillis en deux volu,, mes in-12.

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Gustave Vafa. Tragedie de M. Piron présentée & reçuë unanimement par les Comediens François au mois de Mars 1732.

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Habis. T. de Madame de Gomés donnée au Public en 1714. remise au Théatre en May 1732. C'est le premier & le meilleur ouvrage, de ,, cette Dame, dont le nom eft Madeleine Poiffon. Elle eft fille du dernier Comedien de ce ,, nom, fœur de l'Auteur de la Comedie du Pro,, cureur arbitre & du Comedien qui eft actuellement en la Troupe. Elle est veuve de Dom Gabriel de Gomés Gentilhomme Espagnol. Ses Piéces de Théatre font; Habis. Semiramis. ,, Clearque. Marfidie les Epreuves. Ses œuvres en Profe font l'Hiftoire fecrette de la Conquête de Grenade. des œuvres mêlées. 99 les Fournées amufantes. les Anecdotes Perfanes. Crementine Reine de Sanga. Les Entretiens nocturnes. du Mercure & de la Renommée, &c.

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Les Hazards du Feu de l'Ombre. C. de M. R..
Auteur de la Comedie de la Rapiere.

·Hector. T. d'A. . ... Sconin imprimée à Soiffons en 1675. in-8°. Une ancienne T. d'Hector de Montchrétien en 1627. Un autre Hector de Montleon en 1630. qui eft auffi Auteur d'Amphitrite,

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Hecuba. 1537. Par Lazare de Baïf.
Une autre. Par Bouchetel en 1550.

Les Heraclides. Ce nom qui fignifie les defcendans d'Hercule, a fourni le titre de deux Tragedies, l'une de M. de Brie qui n'eut qu'une représentation, & l'autre de M. Danchet représentée en 1719. non imprimée.

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Les autres Tragedies imprimées de M. Antoine Danchet de l'Academie Françoife, font: Cyrus. les Tyndarides & Nithetis. Ses Poë,, mes Lyriques ou Opera, font 1. Hefione. 2. "Arethufe. 3. Tancrede. 4. les Fragmens de Lully. 5. les Mufes. 6, Thelemaque. 7, Iphigenie. 8. Alcine. 9, les Fêtes Venitiennes, ,, 10. les Amours de Mars & de Venus, 11, Idomenée. 12. Telephe. 13. Camille.

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Heraclius. T. de M. Pierre Corneille en 1647. On avoit prétendu que M. Corneille avoit pris la principale fiction & la plus belle fituation de fa Piéce d'une Comedie du Calderon intitulée • Tout dans la vie eft menfonge & vérité; mais le R. P. Tournemine ayant écrit en Espagne, a vérifié par les dattes que la Piéce du Calderon eft pofterieure à celle de M. Corneille. Cette Tragedie d'Heraclius eft de pure invention fous des noms véritables, & fi chargée d'incidens qu'elle demande une merveilleufe attention, en forte qu'une premiere représentation eft plutôt un travail pour l'auditeur qu'un divertiffement.

Hercule. Ce grand fujet a été mis en Tragedie par plufieurs de nos Auteurs; fçavoir par Mrs Briffet, Nouvellon, Prevoft en 1605, Rotrou en 1636. & la Thuillerie en 1682. ce dernier n'étoit qu'un prête-nom, & le veritable Auteur de cette Tra gedie étoit l'Abbé Abeille; c'est pourquoi les

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