Piéces joüées fur le Théâtre Italien. Belphegor. le Fleuve d'Oubli, les Amours aquariques, le Mauvais menage & le Chevalier errant. de plus il a fait pour le même Théâtre en focieté avec le fieur Dominique, Agnès de Chaillor. le Depart des Comédiens Italiens & le Cahos. Piéces jouées fur les Théâtres de la Foire ou des Provinces, Les Animaux raisonnables. le Caffetier. Poliphéme. l'Epreuve reciproque. la rue Merciere. la Chute de l'Opera de Phaeton, la Fille Precepteur. les Comédiens de campagne, & le Carnaval de Lyon. Les œuvres du fieur le Grand font imprimées en quatre volumes in 12. La Nouvelle Actrice. petite C. qui fut imprimée en 1723. fans avoir été repréfentée, on l'attribue au fieur Poiffon fils, c'étoit une fatyre contre la Demoiselle le Couvreur, laquelle ne donna aucune atteinte au mérite de cette Actrice; elle fe nommoit Adrienne le Couvreur, étoit رو دو "" fille d'un Chapelier de Filmes, petite Ville ,, près des Reims, où elle nâquit en 1690. étant venue à Paris, le fieur le Grand lui donna les premieres leçons & lui fit représenter quelques ,, pieces dans des maifons bourgeoifes, enfuite ,, elle alla joüer fur les Théâtres de Strasbourg ,, & Nancy, d'où étant revenue à Paris, elle y debuta au mois de May 1717. par le rolle de Monime dans Mitridate, depuis par un jeu rempli d'intelligence & de naturel, elle s'eft ac quit », quis la réputation de la plus excellente Actrice qui aye parut au Théâtre François; elle mou,, rut le 20. Mars 1730. laiffant deux filles, dont l'ainée a été mariée au fieur Francœur Auteur de l'Opera de Pirame. La Nouvelle Colonie, ou la Ligue des femmes. C. de M. Marivaux, elle ne fut jouée qu'une feule fois au Théâtre Italien le 18. Juin 1719. Les Nouveliftes. C. du fieur Hauteroche en trois Actes jouée à l'Hôtel de Bourgogne en 1678. La Nuit. Balet dont les Vers étoient de M. Benferade & la Mufique de M. Lully, il fut dansé par le Roy en 1653. & étoit divifé en quatre parties ou veilles, la premiere repréfentoit le Soir depuis fix heures jufqu'à neuf par des entrées de Chaffeurs las & revenans de la chaffe, des Bandits qui volent un Mercier, des Marchands qui ferment leurs boutiques; la deuxième veille depuis neuf heures jufqu'à minuit repréfentoit la Comédie muette d'Amphitrion, la représentation de quelques Ballets, &c. la troifiéme depuis minuit jufqu'à trois heures, reprefentoit les amours de la Lune, des entrées d'Aftrologues, de Loups Garoux, d'Ardans & du Sabbat; la quatriéme jufqu'à fix heures du matin repréfento t differens fonges, l'étoile du point du jour & l'entrée de l'aurore. O. L'Obstacle imprevu, ou l'Obftacle fans obftacle. C. en cinq Actes de Profe de M. Nericaut Deftouches représentée au mois d'Octobre 1717. le public fit à cette piece un accueil moins favorable qu'à la plus part des autres de cet Avteur Les Occafions perdues. T C. de M. Rotrou en 1635 P Octavie. deux Tragedies portent ce titre, l'une par un Anonime & l'autre par Roland Briffet, dont le Théâtre tragique imprimé à Tours en 1 589. in 4°.contient Hercule Furieux. Thiefte. Agamemnon, Octavie & Baptifte. On lui attribue encore les Traverfes d'amour. Oedipe. outre la Tragedie d'Oedipe compofée par Jean Prevoft en 1605. & celle compofée par M. de Sainte Marthe en 1614. quatre de nos habiles Auteurs dramatiques, fçavoir, Meffieurs Corneille, de la Motte, Voltaire & le Pere F*** ont compofé des Tragedies d'Oedipe d'après celles de Sophocles & de Seneque. L'Oedipe de M. Corneille parut en 1659 plufieurs années après fa Tragedie de Pertharite, la mauvaise fortune de cette précedente piece l'avoit fi fort degoûté du Théâtre qu'il voulut se reduire au filence; mais comme il n'eft pas aifé d'être Poëte & ne pas faire des Vers, fon chagrin s'étant tourné en devotion, il entreprit de mettre l'Imitation de Jefus-Chrift en Vers; il ne l'avoit pas encore achevée que l'amour du Théâtre fe reveillant peu à peu, il écouta avec moins de repugnance les propofitions que lui fit M. Fouquet de fe rengager au dramatique, c'eft ce qui produifit l'Oedipe dont le fuccès le vengea bien de l'infortune de Pertharite & lui attira de nouveaux bienfaits du Roy. L'Oedipe de M. de Voltaire fut représentée au mois de Novembre 1718. & eut de ces fuccès extraordinaires fi peu communs au Théâtre, & cela fans le fecours des épisodes & des Scenes tendres, & privée d'ailleurs d'un grand Acteur qui n'auroit pas manqué de la faire valoir, je veux dire le fieur Ponteuil, qui mourut en ce tems & dont nous parlerons à la fin de cet article. La Parodie de cette Tragedie fous le titre d'Oedipe travefti, fut donnée par le fieur Dominique à fon Théâtre au mois d'Avril 1719. وو C'eft par cette Tragedie d'Oedipe que François Marie Arrouet de Voltaire a commencé fa carriere dramatique, il la fit imprimer avec », une critique des Oedipes de Sophocle, de Corneille & de la fienne: les Tragedies qu'il a donné depuis font, Artemire. Herode & Ma5, riane. Brutus. Eriphile & Zaïre, outre la tite Comédie de l'Indifcret. il s'étoit déja fait connoître par fon Henriade, ou Poëme de la Li», gue, & il vient tout nouvellement montrer qu'il n'eft pas moins bon Historien par la vie de Charles XII. Roy de Suede. دو وو دو pe ,, Le fieur Ponteuil Comédien qui mourut quel,, que tems avant les représentations de cette pie,, ce fe nommoit Nicolas-Etienne le Franc, il étoit d'une bonne famille Bourgeoife de Paris & fils d'un Notaire au Châtelet de cette Ville, ,, qui outre une bonne éducation lui laiffa un bien », qui permettoit le choix d'un état civil, mais ,, les impreffions qu'il reçût dès le ventre de fa ,, mere en déciderent autrement & le firent naî,, tre Comédien, fa Mere qui lors de fa groffeffe logeoit fur le quay de la Megifferie, où en ce », tems les Bateleurs & Charlatans dreffoient des échaffauts les Fêtes & Dimanches pour y jouer leurs Farces & debiter leurs drogues au peuple, ,, ne pouvant fe vaincre fur l'envie de voir ces Bateleurs, paffoit les après-dinées entieres aux fenêtres de fon appartement pour les obferver; l'empreinte de ces objets dans fes fens déterminadès-lors la vocation de fon fils, vocation دو כי 92 دو دو دو fi marquée que dès l'enfance & dans le tems de fes premieres études, il ne s'occupoit que de ,, jeux de Théâtre & de marionettes: mon té,, moignage peut être crû en cela, car ayant été ,, camarade de college avec le jeune le Franc, » que dès-lors nous appellions notre Comédien, ,, j'ai fouvent affifté à fes Farces & je n'en oublierai jamais une qui penfa nous être funeste : ., en une piece de fa façon le Signor Polichinelle ayant reçû une malle des nouvelles de Flandres, s'affeyoit deffus pour parler au Courier & comme c'étoit un tour qu'on joüoit à Polichinelle & qu'au lieu de lettres c'étoit de l'artifice qui étoit dans la malle à laquelle le feu ,, ayant été mis, il prit aux décorations de car,, ton & de papier, brûla les meubles du jeune ,, Comédien & la fumée penfa nous étouffer ,, nous autres jeunes écoliers qui n'avions pas la force de nous faire faire jour dans la preffe ,, pour fortir dans la fuite notre Comédien a toûjours fuivi fon attrait, il joüa d'abord la Comédie dans les petites pieces qui fe repréfentoient en ce tems à l'Hôtel de Soiffons, il alla enfuite la joüer en Pologne où il se maria; puis de retour à Paris il fut reçû dans la Trou,, pe Françoise en 1703. malgré les remontran,, ces de fa famille & les obitacles que voulut ,, y apporter fa fœur femme de M. Thomin Com,, miffaire au Châtelet: au refte la nature qui eft un bon maître en avoit fait un excellent Comédien, il étoit grand, d'une affez belle fi,, gure à un œil près dont il louchoit un peu, », avoit une voix fonore & repréfentoit égale,, ment bien les Rois & les Paifans; rolles qui quoique très oppofés le font prefque toûjours دو |