1 c'eft cette piece qui a pour ainfi dire ouvert le chemin aux ouvrages reguliers. M. Honoré d'Urfé avoit compofé une Fable Bocagere fur ce fujet laquelle fut imprimée à Paris en 1627. in 8°. La Silvie. TC. Paftorale imprimée en 1628. C'est le premier fruit de la jeunesse de M. Mairet & une des premieres pieces qui mirent le Théâtre en reputation. Le Sincere à contre-tems. Cette Comédie eft une La Sœur generenfe. par O. B. 1646. La Sœur jaloufe, ou l'Echarpe & le Braffelet. C. La Sour ridicule. C. de M. Montfleury remise au La Saur valeureufe, ou l'Aveugle Amante. T C. Les Sœurs rivales. C'eft la premiere Comédie de Roy représenté fur le Théâtre de l'Opera fans grand fuccès en 1721. les Vers font de M. B. & la Mufique de Clairambault. Soliman Empereur des Turcs. Outre le Soliman de Lomarelli traduit par d'Alibray en 1637. nous avons cinq Tragedies fous ce titre, deux par des Anonimes, la troifiéme par M. Gillet, la quatriéme par M. Mairet en 1636. celle-ci eft imprimée dans le recueil des meilleures pieces de Théâtre des anciens Auteurs: la cinquiéme qui fut jouée à Guenegaud au mois d'Octobre 1680. parut fous le nom du Comédien la Thuillerie, quoi quelle fût véritablement de M. l'Abbé Abeille. Voyez la Rhodienne. Les Songes des Hommes éveillés. C. de M. de Broffe le jeune en 1645. cet Auteur a encore donné le Curieux impertinent & Stratonice on le Malade d'amour. Sophoniste. Nous avons cinq Tragedies de Sophonifbe. La premiere de Melin de Saint Gelais en 1560. la feconde de Claude Mermet en 1584. la troifiéme de M. Mairet laquelle eut un fuccès merveilleux vers l'an 1633. c'est-à-dire trente ans avant celle de M. Corneille; cependant on la jouoit encore de fon tems, & quelques-uns même la preferoient à la fienne. Cette Sophoniste de Mairet fut la premiere piece où la regle des vingt-quatre heures fût obfervée, & comme il falloit faire agréer ce changement aux Comédiens, qui impofoient alors la loy aux Auteurs; M. le Comte de Fiefque fe chargea de leur en parler, il communiqua leur confentement à M. Mairet qui fit cette Tragedie renfermée dans cette efpace de tems; elle fe trouve imprimée dans le recueil des meilleures pieces des anciens Au teurs. La quatriéme des Tragedie de Sophonisbe eft de M. Corneille l'aîné ; il la preferoit à la plûpart de fes autres pieces; cependant la repréTentation de cette excellente Tragedie donnée en 1663. penfa lui faire perdre fa reputation s'il avoit été poffible qu'il la perdit. L'Anonime qui donna des remarques critiques fur cette piece de Corneille eft de M. l'Abbé Daubignac; M. de Saint Evremond en porta un jugement plus favorable. La cinquiéme Sophonisbe eft de M. de la Grange, elle n'eft point imprimée & ne fut joüée que quatre fois au mois de Novembre 1716. Les Sofies. C. de M. Rotrou en 1638. ce sujet eft tiré de l'Amphitrion de Plaute. Le Sot toûjours fot. Voyez la Force du fang. La Soubrette. C. de M. de Beauchamp en trois Actes joüée au Théâtre Italien au mois de Novembre 1720. non imprimée. Les Souffleurs. C. de M. Michel Chilliat, deftinée pour l'ancien Théâtre Italien, où cependant elle ne fut pas jouée quoiqu'imprimée. Ce même Auteur a auffi donné la Mort du Cid, ou l'Ombre du Comte de Gormus. Les Souhaits. Comédie de M. de Lofme de Montchenay joüée au mois de Decembre 1693. fur l'ancien Théâtre Italien où elle eut du fuccès, mais moins que fon Phenix, dont cette piece avoit les mêmes traits. M. Renard a fait auffi une petite Comédie allegorique des fouhaits qui est imprimée dans fes Ŏeuvres. Les Soupçons fur les apparences. Heroi-Comédie par M. Douville en 1658. Le Soupé mal aprêté. C. du fieur Hauteroche en 1.670. Le Le Sourd, Comédie en petits Vers non imprimée, de M. Defmarets. Statira, ou le Mariage d'Orondate. par M. Magnon en 1648. Statira fille de Darius & veuve d'Alexandre. Ce fujet a été mis en Tragedie par M. Pradon, elle fut représentée à l'Hôtel de Bourgogne au mois de Decembre 1679. Stilicon.T.de M. Thomas Corneille. Cette piece qui fut le charme de tout Paris fut représentée fur le Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne, parce que les Comédiens de cet Hôtel avoient attiré dans leur Troupe quelques Comédiens de celle du Marais, fans lefquels cette Tragedie auroit été mal joüée : ce Stilicon mérita par fes longs fervices que l'Empereur Theodofe époufa fa fille & le fit Tuteur d'Honorius; mais il oublia ce qu'il devoit à fon Maître pour rendre ce qu'il ne devoit pas à fon fils par des tendreffes inconfiderées de la nature. Les Stratagemes de l'Amour. cvI. Opera, dont les paroles font de M. Roy & la Mufique de Meffieurs de la Lande & Deftouches; il n'eut que trois représentations au mois de Mars 1726, cependant il fut parodié à l'Opera Comique par Meffieurs Fufelier & d'Orneval. Il y a une excellente piece Italienne des Stratagemes de l'Amour, compofée en 1658 par l'ordre du Cardinal de Medicis qui la fit mettre en Mufique. La Stratonice. T C. de M. Quinaut en 1657; il y a une Comédie de Stratonice, auffi intitulée le Malade d'Amour de M, de la Broffe le jeune en 1644. Voyez Seleucus & Antiochus. La Suivante. C. de M. Corneille l'ainé en 1635, c'eft fa cinquième piece affez reguliere en comparaifon des précedentes. L'Auteur y a observé T une fingularité, c'est qu'il s'est assujeti à en faire les Actes fi égaux qu'il n'y en a pas un qui ait un Vers plus que l'autre. La Sultane. T. de Gabriel Bounin en 1561. » Cet Auteur fut Lieutenant Général de ChâteauRoux en Berry, puis Maître des Requêtes de » l'Hôtel du Roy. Il compofa auffi la Paftorale » & une autre Tragedie fur la deffaite de la Piaffe imprimée à Paris en 1579. Le Superftitieux. C. en cinq Actes non entierement achevée, trouvée dans les papiers de M. Dufreny & brûlée après la mort. 1 Surena. T. de M. Corneille l'ainé en 1675. Ce fujet eft tiré de Plutarque en la vie de Craffus. L'on voit en cette Tragedie une belle peinture d'un homme que fon trop de mérite & de grands fervices rendent crîminel auprès de fon Maître. C'est la derniere de cet illuftre Auteur, qui pour avoir mis le Théâtre François beaucoup au-deffus de ceux de Rome & d'Athenes, n'en a tiré d'autre avantages qu'une mémoire & une réputation immortelle. وو Pierre Corneille nâquit à Rouen le 6 Juin 1606 ; il fut Avocat Général de la Table de Marbre des Eaux & Forêts de cette Ville de Rouen, un des quarante de l'Académie Françoife, & mourut le dernier Septembre 1684: ,, comme plufieurs Sçavans ont entrepris de faire l'éloge de cet illuftre Auteur, nous nous con,, tenterons de rapporter le titre de fes trentetrois pieces, dans l'ordre qu'il les a compofées, 2, ces pieces font, Melite. Clitandre, la Veuve. ,, la Galerie du Palais, la Suivante, la Place Royale. Medée. l'Illufion comique, le Cid. les Horaces. Cinna. Poliencte, le Menteur. Pom |