" »fon; ce Marchand étant venu à mourir, M. Quinaut regla les affaires de fa fucceffion & épousa ensuite fa veuve, dont il eut plus quaran» te mille écus de bien, il acheta une Charge » d'Auditeur des Comptes en 1671. & ceffa de » travailler pour le Theatre de la Comedie, il » avoit été reçu à l'Academie Françoise l'année précedente; fur la fin de fa vie il eut regret d'a» voir donné fon tems à faire des Opera, & prit » la résolution de ne plus compofer de Vers, qu'à » la gloire de Dieu & du Roi ; il commença par » un Poëme fur l'Extinction de la Religion reformée en France, il mourut le 26. Novembre » 1688. âgé de 53. ans & riche de plus de cent » mille écus. Les Opera dans lefquels il a furtout » excellé, & qu'il a donné au Public depuis l'an » 1672. jufqu'en 1686. au nombre de xiv. font les Fêtes de l'Amour & de Bachus, Cadmus, ,, Alcefte, Thefée, Atys, Ifis, Proferpine, le Triomphe de l'Amour, Perfée, Phaeton, Amadis, Roland, le Temple de la Paix, & Armide; fes Tragédies & Comedies au nombre de » xv. font les Sœurs rivales, l'Amant indiscret, la Comedie fans Comedie, la Genereuse Ingratitude, la mort de Cyrus, le mariage de Camby,,fe, la Stratonice, les coups de l'Amour & de la ,, Fortune, Amalazonte, le feint Alcibiade, le Fantôme amoureux, Agrippa, la mere Coquet,,te, Bellerophon; on lui attribue encore une Tragi-Comedie intitulée Iris. ود وو رو Arminius, ou les Freres ennemis. Tragédie en 1644. in-4°. c'est la derniere Piece de M. Scudery; la Préface de cette Tragédie d'Arminius eft un chefd'œuvre des fanfaronades Poëtiques; l'Auteur y fait la récapitulation de fes feize Poëmes Dramati ques, & nous affure que tous curent un fuccès extraordinaire à l'exception de fa Didon & de fon Amant liberal, où les acclamations, dit-il, furent un peu plus froides toutes fois, ajoute-il, l'impreffion fit après ce que j'avois efperé du Theatre, au refte cette Tragédie d'Arminius parmi des traits réjouiffans,en a quelques autres d'une beauté remarquable. Arm us. T. de M. Campiftron, reprefentée avec fuccès au Theatre François en 1684. Cet Arminius étoit chef des Herufques peuples de la basse Allemagne. Arface Roi des Parthes. T. de M. de Prades en » 1666. c'eft la derniere & la meilleure Piece de » cet Auteur qui en a fait trois autres ; fçavoir, » Sillanus, la victime d'Etat & Annibal, qui ne » font pas à beaucoup près fi bonnes que cette Tragédie d'Arface. . ככ Arfacome, ou l'amitié des Scithes. T. de Hardy. L'art de regner, ou le fage Gouverneur. T. de M. » Gillet en 1648. ce M. Gillet avoit le furnom de la Teflonnerie, fes Pieces de Theatre font cet»te Tragedie de l'art de regner. le Campagnard. le Deniaife. Francion, la mort de Valentinien. la Quixaire. Sigifmond duc de Varfan. & le triomphe des cing Paffions. Artaxerces ce Roi des Perfes. a fourni le fujet de trois Tragédies, la premiere de M. l'Abbé Boyer representée en 1681. cette Piece & fa Préface meritent d'être lûës avec attention pour les raisons qui ne font pas inconnues, elle eft imprimée chez Blageart avec fa Critique, la feconde Tragedie d'Artaxerces eft de M. de la Serre qui fut jouée en May 1718. & fut interrompue à la fixiéme réprefentation, la troifiéme eft de M. Deschamps qui fut réprefentée en 1721. رو Artemire. Tragedie de M. Voltaire reprefentée en Fevrier 1720. comme elle n'eût pas de fuccès, l'Auteur n'a pas jugé à propos de la faire imprimcr; cependant le fieur Dominique en fit une Parodie, joiée au Theatre Italien en Mars. 1720. Afba. Tragedie de M. l'Abbé de Bruys, non encore jouée quoique prefentée aux Comediens dès le mois de Juillet 1722. M. l'Abbé de Bruys Penfionnaire du Roi & du Clergé mourut le 25. ,, Novembre 1723. à Montpellier fa patrie âgé de ,, quatre-vingt quatre ans, fes Ouvrages compo,, fent douze volumes in-12. eftimés des fçavans, ,, furtout fon Hiftoire des Fanatiques; on a imprimé depuis fa mort fon traité du legitime ufage de la Raifon fur les objets de la Foi, il joignoit ,, à fes études ferieufes la compofition de plufieurs Pieces de Theatre, qui parùrent fous le nom », de M. Palaprat: Cet Abbé dans une de fes let,, tres, convient bien avoir été en focieté avec M. Palaprat pour quelques Pieces de Theatre; mais ,, il prétend que cette focieté étoit finie depuis plus de quarante ans, & que depuis cette diffolution de focieté, ils avoient chacun donné des Pieces pour leur compte particulier & fans par», tage; lefquelles cependant ils fe communiquoient ,, comme amis, qui fe confultent & non plus ,, comme affociez,& il affirme être feul Auteur des Tragedies d'Afva & de Gabinie, & des Comedies de l'Opiniâtre, des Empiriques, de l'A» vocat Pathelin, de l'Important de Cour, du muet & de la force du Sang, il fe prétendoit auffi ,, le vrai pere du Grondeur, quoiqu'il convint » que M. Palaprat l'eût enrichi & adopté, voyez l'article de M. Palaprat à la Comedie du Ballet », extravagant. وو Afpar. Tragédie non imprimée de M. Fontenelles ,, en 1680. Bernard de Fontenelle neveu de Mrs Corneille,eft des trois Academies. & eft Secretaire perpetuel de celle des Sciences. Ses Oeu», vres furent imprimées en trois volumes in-12. ,, en 1726. on lui attribuë deux Comedies, la Comete & le Comte de Gabalis, & cette Tragé-. die d'Apar, fes Opera au nombre de trois, font Thetis & Pelée, Enée & Lavinie, Diane & Endimion, Afpafie. T. de M. Defmarets, il compofa cette Tra gédie à la follicitation du Cardinal de Richelieu, elle fut reprefentée avec magnificence en prefence du Duc Parme en 1636. Aftrate Roi de Tyr. T. de M. Quinaut, elle fut reprefentée au commencement de l'année 1663. & eut un très grand fuccès; M. Salo dans fon Journal des Sçavans du 23. Mars 1665. fait un grand éloge de cette Tragédie; au contraire, M. Defpreaux lui donna une terrible atteinte, par cette Ironie. Avez vous vû l'Aftrate. C'est là ce qu'on appelle un Ouvrage achevé, Malgré cette derniere atteinte cette Piece fait encore aujourd'hui un très bel effet au Theatre, & on feroit tenté de prendre les Vers de Boileau dans un fens naturel, en ôtant l'Ironie. Aftrée. XXVIIIe Opera en cinq Actes dont les Vers font de M. de la Fontaine, & la Mufique de M. 1 Colaffe reprefentée en 1691. non imprimé en mufique; ce Poëme Lirique a fait dire que M. la Fontaine faifoit mieux des Fables que des Opera, & qu'on ne réüffiffoit jamais quand on forçoit fon génie: Apollon, la Nimphe de la Seine, Zephire, & Flore, font les perfonnages du Prologue, la Piece expofe les amours d'Aftrée & de Celadon, traversées par des rivalitez, la fcene eft fur le bord du Lignon. Athalie. T. de M. Racine, ce sujet est tiré du quatriéme Livre des Rois, cette Piece fut faite pour les Demoiselles de S. Cyr, lefquelles en donnerent diverfes répresentations dans l'interieur de leur Maifon en 1691. en prefence du feu Roi, avec tous les ornemens & les choeurs qui furent mis en mufique par M. Moreau, qui avoit pareillement fait ceux d'Efther, elle fut depuis jouée à Verfailles en 1702 Madame de Bourgogne y réprefenta les Rolles de Jezabel, &c. Cette Tragédie que quelques-uns prétendent être le chef d'œuvre de M. Racine, n'a paru fur le Theatre François qu'au mois de Mars 1717. les Comediens en ont retranché tout le chant & la plus grande partie des choeurs. Athenais. T. de M. Mairet en 1642. cette Athenaïs étoit fille du Philofophe Leontius, laquelle étant devenue épouse de l'Empereur Theodoze le jeune, prit le nom d'Eudoxe. M. de la Grange a auffi donné au Public une Tragédie d'Athenaïs qui fut reprefentée en 1700. Atrée & Thiefte. Tragedie de M. Crebillon, reprefentée au mois de Mars 1707. ce cruel fujet traité par Seneque, n'a pas été adouci par M. Crebillon. Attendez-moi fous l'Orme. Nos deux Theatres ont |