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fenter, quoiqu'ils l'euffent répeté & même annoncé dans leurs Affiches; mais malgré le mépris qu'ils avoient fait de fa Piéce, l'Auteur fe flatte dans fa Préface, qu'elle auroit été reçuë favorablement.

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Florent Carton connu fous le nomde d'An» cour, naquit à Fontainebleau le premier No»vembre 1661. jour de la naiffance de Monfeigneur le Dauphin, ainfi qu'il nous l'apprend » dans l'Epître dédicatoire de fa Comedie » des Fées à ce Prince,

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Pour m'attacher à toi le Ciel m'a deftiné,
Dès le moment qu'au jour il ouvrit ma paupiere,
Quel préfage heureux d'être né

Ce même jour fi fortuné,

Où tu vis auffi la lumiere.

Il étoit fils de Florent Carton, Ecuyer Sieur d'Ancourt, & de Louife de Londé, qui def» cendoit par les femmes des Budé, & petit-fils » d'un Senechal de Saint-Quentin. Il étoit homme d'efprit & parloit très-bien, & avoit fait de bonnes études à Paris dans le Colle-. ge des Jefuites fous le Pere de la Ruë Il étudia en Droit & fe fit recevoir Avocat à l'âge de 17. ans. Sans être grand Acteur il » avoit certains Rolles convenables qu'il joüoit avec fuccès, fur-tout ceux de Raifonnemens, » comme le Misantrope, Esope, & d'autres femblables. On a dit de lui qu'il joüoit noble»ment la Comedie & bourgeoifement la Trage-» die. Il fut long-temps l'Orateur de fa Troupe, employ dont il s'acquittoit très-bien. Il a joüé

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la Comedie & en a compofé pendant trente» trois ans. Sa politeffe & les agrémens de fa » converfation le firent rechercher des grands » Seigneur. Il fe retira du Théatre à Pâques » 1718. Son ftile eft leger & agréable, & fi tous »fes Ouvrages ne font pas auffi châtiés qu'on » le défireroit, on peut dire que le Dialogue en » est toujours très-vif. Il mourut en fa Terre de » Courcelle-le-Roy en Berry le 6. Décembre » 1725. en fa foixant & cinquième année. Il avoit » épousé en 1680. Therefe le Noir fœur du fieur » de la Toielliere, qui étoit une des plus gratieu» fes Comediennes du Théatre,& qui dans un âge > assez avancé, joüoit encore les Rolles des jeunes Amantes avec les airs enfantins & les gra»ces de la jeuneffe. Elle avoit quitté le Théatre » en 1720. & mourut à Paris le 11. May 1725. âgée d'environ 64. ans. Les Oeuvres du »fieur d'Ancour en neuf volumes in-12. con» tiennent les Piéces fuivantes; 1. vol. les fonds perdus, le Chevalier à la mode, la Maifon de Campagne, la folle Enchere, l'Eté des Co»quettes, la Parifienne.

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2. vol. La Femme d'Intrigue, les Bourgeoifes » à la mode, la Gazette, l'Opera de Village, P'Impromptu de Garnifon, les Vendanges.

» 3. vol. Le Tuteur, la Foire de Befons, les Vendanges de Sureêne, la Foire S. Germain, le » Moulin de Favelle, les Eaux de Bourbon.

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4. vol. Les Vacances, Renaud & Armide; "la Lotterie, le Charivary, le retour des Officiers, le Curieux de Compiegne, le Mary retrouvé. ,, 5. vol. Les Fées, les Enfans de Paris, la Fête de Village, les trois Confines.

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6. vol. Collin Maillard, P'Operateur Barry,

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les nouveaux Divertiffemens des Comedies de Inconnu des Amans magnifiques & de Circé, ,, le galant Jardinier, l'Impromptu de Livry, les deux Diables Boiteux, le Divertiffement de Sceaux.

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7. vol. La trabifon punie, Madame Artus, ,, l ́s Agioteurs, la Comedie des Comediens ou PAmour charlatan.

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8. vol. Cephale & Procris, Sancho Pança, l'Impromptu de Surêne, les Fètes du Cours.

19 9. vol. Le vert-Galand, le prix de l'Arquebufe, la Merempficofe, la Déroute du Pha,,raon la Défolation des Fouenfes. Depuis l'im,, preffion de fes Oeuvres il a encore donné deux ,, autres Piéces intitulées; l'une, l'Eclipfe ; & l'autre, la Belle-mere. Il a laiffé encore quelques Piéces de Théatres & des Ouvrages de Pieté. Voyés les Fées au fujet de fes filles.

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La Decente de Mezetin aux Enfers. Comedie de M. Renard reprefentée en Mars 1689. La mort de Dominique fit qu'il n'y eut point de Rolle d'Arlequin en cette Piéce, ce qui étoit une grande gêne pour un Auteur de ce Théatre.

La Défolation des deux Comedies. Petite Piece des fieurs Lelio pere & Dominique joiiée au Théatre Italien en 1718. La Solitude qui regnoit depuis long-temps dans les Théatres, fournit le fujet de cette petite Piéce.

La Défolation des Filoux. Comedie de M. Chevalier, jouée en 1662. à l'occation de la bonne Police établie par M. de la Reynie dans la Ville de Paris.

La Dejotation des Foüeufes. Comedie en un Acte,
avec un Divertiffement du fieur d'Ancour.
Le Deuil. Comedie en un Acte de M. Thomas
Corneille,

Corneille, & non du fieur Hauteroche fous le nom duquel elle fut donnée en 1680. Cette divertiffante petite Piéce eft tirée des Contes d'Eutrapel.

La Devinereffe ou Madame Jobin. Comedie de Meffieurs Thomas Corneille & de Vizé en Novembre 1679. Cette Piéce eut un fuccés extraordinaire, ayant été joüée pendant cinq mois, ce qui n'étoit pas encore arrivé à aucune Piéce fans machines. Elle fut repréfentée quarante huit fois de fuite fans intermiffion d'aucune autre Piéce, & les dix-huit premieres furent au double. On fçait que c'eft la Voifin qui eft défignée fous le nom de la Jobin, & que toutes les Scenes dévelopent les tours d'adreffe, dont les prétenduës Devinereffes s'étoient fervi depuis quelques années pour tromper & épouventer bien des gens à Paris; c'eft la derniere Piéce de M. Corneille.

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Thomas Corneille frere puifné du grand Corneille, étoit de l'Academie Françoife & de celle des Infcriptions & Belles-Lettres. Son goût pour la Poëfie fut marqué dès fa jeuneffe, car étant en Rhetorique au Col, lege des Jefuites de Rouen, il compofa en Vers Latins une Piéce de Théatre que fon Re,, gent trouva fi bonne, qu'il la fubftitua à celle qu'il devoit faire représenter pour la diftribu,, tion des Prix. Quelque tems après être forti du ,, College, il donna la Traduction des Métamorphofes d'Ovide. Il travailla enfuite à fes Piéces de Théatre qui font au nombre de trente-trois, ,, toutes en Vers & en cinq A&tes, dont plufieurs reçurent beaucoup d'applaudiffemens tant à la Cour qu'à Paris. Ces Piéces font, 1. ,, les Engagemens du Hazard, 2. le feint AftroG

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,,logue, 3. Dom Bertrand de Cigaral, 4. l'Amour ,, à la mode, 5. le Berger extravagant, 6. le ,, Charme de la voix, 7. le Geolier de foi-même ,, 8. les illuftres ennemis, 9. Timocrate, 10. Be", renice II. Commode, 12. Darius, 13. le Galant doublé, 14. Stilicon, 15. Camma, 16. Maximien, 17. Pirrhus, 18. Perfée & Demetrius, 19. Antiochus, 20. Laodice, 21. le Baron Dalbikrac, 22. Annibal, 23. la Comteffe d'Orgueil, 24. Theodat, 25. le Feftin de ,, Pierre, 26. Ariane, 27. Achilles, 28. Dom ,, Cefar d'Avalos, 29. Circé, 30. l'Inconnu, 31. le Comte d'Effex, 32. Bradamante, 33. la De,, vinereffe. Il travailla auffi pour le Lyrique, ayant fait les Vers de trois Opera, qui font Pfiché, ,, Bellerophon, & Medée. Il poffedoit en perfec ,, tion la Langue Françoife; fes Remarques fur Vaugelas en font foy. Il a de plus donné un Dictionnaire des Arts en deux volumes in-fol. ,, & un autre Dictionnaire Géographique en trois ,, volumes in fol. & quoiqu'il fût devenu aveu,,gle fur la fin de fes jours, il préparoit une fe,, conde Edition de ces deux Dictionnaires, lorf qu'il mourut à Andely le huit Décembre 1709. ,, âgé de 84. ans.

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Les deux Alcandres ou les deux Semblables. C. do M. l'Abbé Boifrobert 1642.

Les deux Amis. Tragi-Comedie d'Urbain Chevreau. Les deux Arlequins. Comedie de M. le Noble, représentée en 1691. Gherardy qui joüoit le Rolle d'Arlequin l'aîné, y contrefaifoit à merveille le fieur Baron, qui quitta le Théatre cette même année. On prétend que fa retraite fit extrêmement groffir la recette des Comediens Italien, parce que le Public ne joüiffant plus du plaifir de voir

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