ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub

J

APPROBATION.

'Ay lû par ordre de Monfeigneur le Chancelier ce Manufcrit, Sur l'origine de la Poëfie, fur fon usage & fur le bon goût, où je n'ay rien trouvé qui en puiffe empêcher l'impreffion. Fait à Paris, ce 6. May 1711.

PERCHERON.

SESSE ESSE NESE SEENESEEN
PRIVILEGE DU ROY.

L

QUIS par la grace de Dieu, Roy de France & de Navarre: A nos amez & feaux Confeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de nôtre Hôtel, Grand Confeil, Prevôt de Paris, Baillifs, Senêchaux, leurs Lieutenans civils & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra : SALUT. Nôtre bien amé FRANÇOIS FOURNIER, Libraire à Paris, Nous ayant fait remontrer qu'il défireroit faire imprimer & donner au public, Quatre Difcours fur l'origine de la Poefie, fur fon ufage, & Sur le bon goût, s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilege fur ce neceffaires. Nous avons permis & permettons par ces Prefentes audit Expofant, de faire imprimer ledit Livre en telle forme, marge, caractere & autant de fois que bon lui femblera, & de le vendre, fairé vendre & débiter par tout nôtre Royaume pendant le temps de quatre années confecutives, à compter du jour de la date defdites Préfentes. Faifons défenses à toutes fortes de perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impref

.

[ocr errors]

9

fion étrangere dans aucun lieu de nôtre obéïffance, & à tous Imprimeurs, Libraires & autres d'imprimer, faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire ledit Livre en tour, ni en partie fans la permiffion expreffe & par écrit dudit Expofant, ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confiscation des Exemplaires contrefaits, de quinze cens livres d'amende contre chacun des Contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel Dieu de Paris, l'autre tiers audit Expofant, & de tous dépens, dommages & interêts, à la charge que ces Prefentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, & ce dans trois mois de la datte d'icelles ; que l'impreffion dudit Livre fera faite dans nôtre Royaume, & non ailleurs, en bon papier & en beaux caracteres, conformément aux Reglemens de la Librairie, & qu'avant que

de l'expofer en vente, il en fera mis deux Exemplaires dans nôtre Bibliotheque publique, un dans celle de nôtre Château du Louvre, & un dans celle de nôtre trés-cher & féal Chevalier Chancelier de France, le Sieur Phelypeaux, Comte de Pontchartrain, Commandeur de nos Ordres. Le tout à peine de nullité des Pre

[ocr errors]

Tentes; du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir l'Expofant, ou les ayans caufes pleinement & paifiblement fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la copie defdites Prefentes qui fera imprimée au commencement ou à la fin dudit Livre, foit tenue pour dûëment fignifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amez & feaux Confeillers-Secretaires foi foit ajoûtée comme à l'Original. Commandons au premier nôtre Huiffier ou Sergent de faire pour l'éxécution d'icelles tous Actes requis & neceffaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant clameur de Haro, Charte, Normande & Lettres à ce contraires. CAR tel eft nôtre plaifir. DONNE' à Verfailles le dix-huitiéme jour du mois de Mars, l'an de grace mil fept cent treize, & de nôtre Regne le foixante-dixiéme. Par le Roy en fon Confeil, FOUQUET.

Registré fur le Registre No. 3. de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, pag. 634. No. 715. conformément aux Reglemens, notamment à l'Arreft du 15. Aouft 1703. A Paris, ce 3. Juillet 1713. L. JOSSE, Syndic. Josse,

[merged small][ocr errors]

QUATRE DISCOURS, Sur l'Origine, fur l'ufage, & fur le bon goût de la Poëfie.

DISCOURS I.

Dè l'Origine de la Poëfie. Que les Fables la deshonorent au-lieu de la relever.

Na fait voir ailleurs par quelques exemples trés-considerables, ce que l'entêtement de l'érudition payenne eft capable de faire dire contre toute apparence de verité, & de raifon aux perfonnes du meilleur efprit & du plus grand favoir. J'ay deffein dans ce difcours de rechercher Ï'Origine de la Poëfie, pour faire voir que la plupart & des Savans, & de ceux qui compofent en vers, s'en font fait une fauffe idée; parce qu'ils n'en ont pris les

A

« ÀÌÀü°è¼Ó »