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qu'au terme des fiecles, & j'ouvre dans l'avenir, aux yeux des mortels, une scene bien plus étonnante, & bien plus terrible que le fpectacle de nos champs de bataille. Je veux frapper leurs oreilles des fons éclatans de la trompette qui raffemblera les nations, & leur faire entendre les derniers gémissemens de la nature expirante: je veux peindre l'univers dans les alarmes, la terre & les Cieux écroulés, le fceptre antiqué de la mort brifé, le fein des tombeaux s'agitant pour reproduire les morts, l'Immortel arrivant pour les Juger, & prononçant l'arrêt de leurs def

tinées éternelles.

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SUSPENDU entre la terreur & la joie, je contemple mon hardi deffein, & je me demande, en tremblant, s'il eft vrai que c'eft moi qui l'ai conçu. Tout ce que l'aftre du jour, ou ceux de la nuit ont vu de grand & de terrible, eft bien au-deffous de mon entreprife. Depuis que je l'ai formée, je ne vois plus ni éclat ni grandeur dans le trône de l'Angleterre, ni dans fa puiffance; & les bornes du globe que j'habite font trop refferrées pour mes vers. Environnez-moi pour m'entendre, foule de mondes épars dans l'univers : & vous, Anges, quets que foient vos rangs & votre nature; quelles que foient

bole mortale. La gloria dell' eterno vostro Padrone, fi è quella, che io prendo a cantare.

Arbitro Supremo di tutti gli enti; tù, innanzi a cui gli Angioli s' incurvano, e fi prostrano: fe al primo cenno del tuo volere, tutti quelli obbietti, che noi ammiriamo, tutti que' mondi fcintillanti di luce, ufcirono affollati dal feno della notte, e dagli abiffi del caos, e vennero occupare il luogo loro nello spazio. Deh ti degna altresì farmi fentire l'impreffione del tuo potere. Tu calma il tumulto de' miei fenfi; tu fgombra le tenebre dell' anima mia, e tu m'infpira; feconda i miei sforzi, e fomminiftra al mio ingegno la forza di renderfi eguale alla grandezza del mio foggetto.

L'uomo alza gli occhi, e contempla la bellezza dell' univerfo. Mira la terra, e la ridente fuperficie di fue pianure: quello ftrato di verdura, e di fiori, di cui l' abbellifce la primavera; quelle meffi dorate onde l' arricchifce l' autunno. Odi i muggiti dell' antico Oceano, mira quei moftri, che fi muovono nel di lui feno,

l'enormi cui moli formano nelle fue onde impetuofi torrenti, che ftrafcinano le navi arref tate dalla calma. Mira quelle felve, che s'inalzano, ed incoronano la cima de' monti; quei fiumi, che fervono di confine agl' Imperj, e di

les distances de votre féjour, venez tous au fecours d'un foible mortel. C'est la gloire de votre Maître éternel que j'entreprends de chanter.

SOUVERAIN Arbitre de tous les êtres, toi devant qui les Anges s'inclinent & s'abaiffent: fi au premier fignal de ta volonté, tous ces objets que nos yeux admirent, tous ces' mondes étincelans de lumiere fortirent en foule du fein de la nuit & des abymes du chaos, & vinrent fe ranger dans l'efpace; daigne auffi me faire fentir l'impreffion de ta puissance. Appaise le trouble de mes fens, diffipe les ténebres de mon ame, inspire-moi, feconde mes efforts, & donne à mon génie la force de s'égaler à la grandeur de mon fujet.

HOMME, leve les yeux & contemple la beauté de l'univers. Vois la terre & la riante furface de fes plaines : ce tapis de verdure & de fleurs dont le printemps l'embellit: ces moiffons dorées dont l'enrichit l'automne. Entends les mugiffemens de l'antique Océan vois ces monftres qui fe meuvent dans fon fein, & dont les énormes maffes forment dans fes flots des torrens qui entraînent les vaiffeaux arrêtés par le calme. Vois ces forêts qui s'élevent & couronnent

vidono i climi; quelle valli, che nudrifcono i brillanti femi dell' oro, e tengono la fortuna de' Re, e de' Regni, rinchiufa nelle profonde foro miniere ; que poggi, che falgono nelle nubi, e adombrano, col loro capo, le circonvicine pianure. Mira quelle vafte Città, que' numerofi eferciti, quell' immenfo numero di navi guerriere, e ne', canali d'Albione la fovrana navale armata, che dà leggi all' Europa. Se l'orecchio tuo non può abbracciare la vafta profpettiva della terra, mirala in riftretto nella fola Inghil

terra...

Porta quindi i tuoi fguardi falle maraviglie del firmamento. Oh quals diftanza dall' Orto all' Occafo! L'occhio non giugne che a ftento agli oppofti confini di quefta cerulea eftenfione, ampio teatro, in cui le tempefte: fpiegar poffono tutti i loro furori, e Dio tutta la fua collera. Mira quelle faci, i di cui fuochi infiammano il polo, illuminano il cammino delle ftagioni, e guidano i paffi dell' anno. Effi rifplendono fin dal nafcere dell' univerfo, fenza aver mai nulla fmarrito del lor chiarore. Vedi finire, e ricominciatre le loro rivoluzioni: oh quanto è vafto il cerchio, ch' effi trafcorrono! Oh quanto è immenfo tofpazio, in cui tutti quegli altri girano a mi-gliaja affollati! Non ammiri, tu, la grandezza d

la cime des monts; ces fleuves qui bornent les Empires & partagent les climats ; ces vallées qui nourriffent les femences brillantes de l'or, & tiennent la fortune des Royaumes & des Rois enfermées dans leurs mines profondes; ces collines qui montent dans les nues & ombragent de leurs têtes les plaines d'alentour. Vois ces vaftes Cités, ces armées. nombreuses, ces flottes immenfes, & dans les canaux d'Albion la flotte fouveraine qui donne des loix à l'Europe. Si ton œil ne peut embrafler la vafte perfpective de la terre, vois-en l'abrégé dans la feule Angle

terre.

PORTE enfuite tes regards fur les merveilfes du firmament. Quelle distance de l'Orient à l'Occident! L'œil n'atteint qu'avec peine les bornes oppofées de cette étendue d'azur; vafte théatre où les tempêtes peuvent déployer toutes leurs fureurs, & Dieu toute fa colere. Vois ces flambeaux dont les feux embrafent le pole, éclairent la marche des faifons, & guident les pas de l'année. Ils brillent depuis la naiffance de l'univers, fans avoir rien perdu de leur éclat. Vois leurs révolutions finir & recommencer: que le cercle qu'ils parcourent eft vafte! Que l'efpace où tous ces aftres roulent preflés par

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