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n'eft qu'un point da tróne de l'Étre ineffable, dont un coup d'œil fit naître la nature. L'ombre de fon bras la foutient. Qu'il fufpende un moment fon fourire, elle va fe diffoudre. Il voit ramper au fond d'un abyme ce qui s'éleve le plus. Sa main embrasse l'immensité..

MAIS que fuis-je ? Les tranfports d'un foible mortel n'outragent-ils point fa Majesté? Si l'homme a reçu le privilege d'admirer fes ouvrages, ofera-t-il auffi, atôme d'un monde atôme, murmurer dans la pouffiere les louanges de l'Éternel? Où trouver des idées qui ne foient pas indignes de lui? Soit que ma pensée pénetre jufqu'au centre de la terre, foit qu'elle s'éleve jufqu'à là voûte des Cieux, elle ne trouve point dans la nature d'images affez nobles pour exprimer fa grandeur. Elle ne voit que ténebres & qu'indigence dans l'éclat & dans la richeffe de Funivers. Ce que tous ces aftres infpirent de plus fublime eft foible: l'énergie n'est que langueur, & le plus brûlant enthousiasme eft encore glacé.

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GRAND Dieu, toi que je chante, toi qui m'infpires, ma force dans ma vieillefle l'ambition & le tréfor de mon ame, toi qui as fait à l'homme le don de l'immorta

dimmi con qual nome io t'ho da chiamare negli ecceffi di mia riconoscenza? Ah fe io non poffo trovar un nome augusto abbastanza, soffri ch'io te ne dìa uno, che è caro al mio cuoIo ti chiamerò l'amico dell' uomo.

IC...

Io vi ricufo per Giudici de' miei verfi, anime languide, e fredde, cui un fentimento cagiona ftanchezza, che atterrite fete da un trasporto, e che fempre tranquillé ne' voftri omaggi, temerefte che un eftro dell' entusiasmo, che uno slancio dell' anima turbaffe il voftro ripofo. Lungi da me que' Dottori effeminati, che predicano lá virtù a fangue freddo in una prosa stentata, ed incolta, e mai non efcono dallo stato di languidezza, e d'indolenza, in cui l'anima loro è aggravata, È egli vietato lo infiammarsi in un tale foggetto? Avrà effa la ragion fola il privilegio di dar di mano alla fagra arpa, e l'entufiafmo dell' ingegno è egli un delitto? Qui gli è delitto il rimanerfi tranquillo, e freddo. Quì, la paffion fola è ragione, e 'l trasporto è faviezza. Spande egli l' incenfo, fenz'ardere, i suoi dolci profumi? Ah perchè mai è avvenuto che l'inverno della vecchiaja abbia iftupidita la mia mufa, e addormentato il mio ingegno? Dch perchè non ho io un cuor più puro, e più nobili accenti Quando l'anima s'infiamma, e fi fol-leva fu l'ale fue di fuoco, ah! sì che allora gli fpiriti celefti rispondono all' uomo, e le loro

lité, de quel nom t'appellerai - je dans ma reconnoiffance? Ah, fi je n'en peux trouver d'allez augufte, fouffre que je t'en donne un qui eft cher à mon cœur... Je te nommerai l'ami de l'homme.

Je vous recufe, pour juges de mes vers, ames froides & molles, qu'un fentiment fatigue, qu'un trafport alarme, & qui, toujours tranquilles dans vos hommages, craindriez qu'une faillie de l'enthousiasme, qu'un élan de l'ame ne troublat votre repos. Loin de moi ces Docteurs efféminés, qui prêchent la vertu de fang-froid dans une profe rampante & inanimée, & ne fortent jamais de l'état de langueur & d'indolence où leur ame eft affaiffée. Dans un tel fujet, eft-il défendu de s'enflammer? La raifon feule aura-t-elle la prérogative de toucher la harpe facrée, & l'enthousiasme du génie eft-il un crime? Le crime ici, c'eft de rester calme & froid. Ici, la pallion feule est raison, & le tranfport eft fagefle. L'encens répandt-il, fans brûler, fes doux parfums? Ah, pourquoi faut-il que l'hiver de la vieilleffe ait engourdi ma mufe & affoupi mon génie. Que n'ai-je un cœur plus pur, & des accens plus fiers! Quand l'ame s'échauffe & s'éleve fur fes ailes de feu, ah! c'est alors

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arpe d'oro accordano agli accenti della fua

voce.

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Odo, o fogno ch'io odo i ̋lontani loro concerti L'armonia de' melodiofi lor fuoni vien ella fin dall' immenfità degli spazja dilettare il mio orecchio? Sì quelli accenti vengon dal Cielo io gli riconosco alla loro dolcezza. Oh di quale dilettofiffima voluttà è inebbriata l'anima mia! Ah! quando fia che la morte, a guisa d'amico introduttore, degni mettermi a parte de' lor concerti! Quando finirà effa di diftruggere quefta creta, che mi divide dalla loro focietà! Quando mai darà essa ne' Cieli una comune dimora a creature dell' ifteffa natura! Refterò io ancor lungo tempo efiliato in questa terra isolata, che tien prigione l'umana Tpecie? Fortunato quel giorno, che fgombrerà le tenebre, in cui fiamo immerfi, infragnerà le noftre e raunerà tutta la famiglia degli spiriti intorno al trono, e fotto agli occhi del loro Padre univerfale! Quefta fperanza fa che l'uom favio abbia la gioja per un dovere. Uomo dabbene, ergi la cofternata tua fronte: la tua trif tezza oltraggia il Creatore. Mira come cade l riparo, che era alzato tra l' uomo, 'e l'immortalità. Vedi com'esce dall' orride ruine del fe

catene,

que les efprits céletes répondent à l'homme, & qu'ils accordent, avec sa voix, leurs harpes d'or!

ENTENDS-JE, on rêvé-je que j'entends leurs accords éloignés ? L'harmonie de leurs fons mélodieux traverse-t-elle l'immensité de l'efpace pour venir charmer mon oreille: Oui, ces accens viennent des Cieux: Je les reconnois à leur douceur. De quelle ravillante volupté mon ame eft enivrée ? Oh! quand la mort, comme un introducteur favorable, daignera-t-elle m'admettre à leurs concerts! Quand achevera-t-elle de détruire cette argille qui me fépare de leur fociété ! Quand donnera-t-elle dans les Cieux une demeure commune à des êtres de même nature! Resterai je encore long-temps relégué dans cette terre ifolée qui emprifonne l'efpece humaine? Heureux le jour qui diffipera les ténebres où nous fommes plongés brifera nos chaines, & raffemblera toute la famille des efprits autour du trône & fous -les yeux de leur pere univerfel? Cette efpérance fait au fage un devoir de la joie. Homme de bien,, lexe ce front abattu: ta tritele outrage ton Créateur. Vois tomber la barriere qui s'élevoit entre l'homme & l'immortalité. Vois fortir des ruines hideu

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